La mort de Lara - Thierry Consigny
Découvert grâce à Tatiana, j’avais acheté ce livre au Salon du Livre de Paris en mars 2006. Je m’en souviens, parce qu’il porte encore la petite pastille verte fluo qu’on vous colle à chaque achat pour prouver que vous avez payé le livre dans cette gigantesque foire au papier imprimé. Et puis je l’ai couvé, et ressorti quand j’ai senti le moment venu de le lire (ça ne s’explique pas, mais c’est ainsi)
Il s’agit d’un récit, de la vie même de l’auteur. Le décès de sa petite fille de 4 ans, Lara. Un banal et pourtant tragique accident domestique : une noyade dans une piscine. Malgré la douleur du sujet, c’est un livre d’une force et d’une beauté inouïes. Quel courage ! On pense bien sûr au dernier Laurence Tardieu, Puisque rien ne dure, mais ce livre-ci est différent (évidemment). Ce récit déborde d’amour à chaque page, décrit magnifiquement tous les sentiments vécus et éprouvés par la famille… pourtant… quelque chose m’a gênée. Quelque chose que je n’arrive pas à partager, et qui prend une place grandissante dans le texte : une aura quasi mystique, une foi inébranlable, des visions pures et esthétiques de la petite fille dans le ciel, une croyance qui donne force et beauté au père éprouvé, mais qui me laisse distante. Je suis admirative de voir qu’il est possible de surmonter ainsi un deuil, mais je m’en sens si éloignée. Beau texte, mais dans lequel l’église prend une place [pour moi] trop grande. Mais qui suis-je pour émettre un commentaire sur un drame privé si … rayonnant ?
Flammarion, fév. 2006, 89 pages, ISBN 2-08-068968-1, prix : 12 €
Ma note : 3/5