Une odyssée - Julien Bouissoux
Cette histoire commence fort, dans un univers complètement loufoque et fantaisiste au jeu duquel on se prend volontiers. Notre héros, rédacteur de slogans publicitaires à la chaîne, rencontre un renne dans sa bonne ville de Besançon. Il l’invite au restaurant puis le ramène chez lui. Mais un renne en appartement, ça fait des dégâts. Notre homme est donc contraint de fuir, avec l’idée de ramener son renne dans le grand nord, non sans causer de nouveaux dégâts dans les hôtels qu’il fréquente avec sa bestiole. Son éditeur (car oui il est aussi écrivain) va le sortir de ses misères en le mettant sur un bateau au Havre, direction l’Amérique. Ayant perdu son renne, notre héros s’attache à une petite fille, et cette complicité de l’enfance leur va bien. Mais bien vite soupçonné à tort de pédophilie, les passagers sont contre lui. Et ainsi de folie en folie douce, notre écrivain noircit des cahiers de poésie, il écrit son odyssée en vers et chemine jusqu’au grand nord, avec ou sans bateau, avec ou sans renne.
Si je me suis amusée dans la première partie du roman, trouvant sympathique cet humour décalé et un rien absurde, j’avoue avoir trouvé toute la partie du voyage en bateau et la fin un peu longues, sans lien entre elles que cette fuite en avant, la mélancolie en bandoulière. Roman surprenant, décalé, je n’ai cependant pas toujours adhéré à la fantaisie de l’auteur, ne réussissant pas à trouver une unité suffisante au récit, mais peut-être ai-je bien trop de mal à me laisser emporter dans l’absurde…
L’Olivier, fév. 2006, 201 pages, 18 €
Ma note : 2,5/5