Dis-oui, Ninon - Maud Lethielleux
« A l’école on m’appelle Ninon la guenon. La seule différence, c’est que je ne mange pas de bananes, c’est trop cher et c’est pas de
saison. » (p. 41)
Dis oui, Ninon est un premier roman du printemps 2009 qui a connu un franc succès notamment grâce aux blogs, à leur bouche à oreille virtuel, et à la visibilité de son auteur
(voir son blog).
L’histoire semble simple : une fillette de 9 ans, Ninon, dont les parents sont séparés, raconte sa vie entre ses parents et sa petite sœur et son choix de vivre dans la marginalité avec son père, dans une misère sociale et intellectuelle tournée en humour par la candeur de l’enfance.
Je crois avoir lu partout des avis positifs et élogieux, sur la fraîcheur et la tendresse de l’histoire, je ne trouve pas (ou ne cherche pas suffisamment ?) d’avis négatifs. Un seul message négatif a été effacé par l’auteur sur Facebook à l’époque où elle mettait un extrait en avant-première. On n’a plus trace du message, mais de la réaction de la personne qui dit que si l’on ne veut pas d’avis négatif, il ne faut pas s’exposer ainsi sur le net. (là encore, le débat est éternel depuis les blogs entre autres !)
Ahem, je sens que mon billet va être difficile à écrire ! Je n’ai pas aimé ce roman, je l’ai même assez vite abandonné (page 70/247), tant je n’y ai vu que platitude et facilité. Rien de bouleversant, et beaucoup de déjà vu / déjà lu. Donner la parole à une enfant et utiliser la jeunesse du langage n’a rien d’original, mais quand en plus s’y mêlent des propos trop matures ou artificiels (les nombreux jeux de mots) qui trahissent la présence de la plume adulte derrière, ça ne fonctionne plus guère. Invraisemblances. Et que penser de ce misérabilisme poussé à l’extrême ?
Peut-être pour moi n’était-ce tout simplement pas le bon livre au bon moment… ou alors en espérais-je trop, comme souvent quand un livre est encensé partout, je le feuillette à nouveau, en grappille quelques pages par-ci par-là, et n’y trouve que banalités plates et facilité. Les nouvelles stratégies de communication et promotion ne font sans doute pas tout.
Livre emprunté en
bibliothèque.
Ed. Stock, mars 2009, coll. Framboise, 247 pages, prix : 17,50 €
Crédit photo couverture : © Hubert Michel et éd. Stock