Edelweiss – Cédric Mayen (scénario) et Lucy Mazel (ill.)
Edmond et Olympe se rencontrent après-guerre. Olympe est une femme indépendante, qui travaille et vit seule, ce pour quoi elle a dû demander l’autorisation de son père, car c’était audacieux pour l’époque.
Edmond est ouvrier chez Renault, ce qui est loin d’être un parti suffisant pour le père d’Olympe.
Mais Olympe est tenace ; tout comme elle est passionnée par la montagne, et comme sa tante Henriette l’a fait avant elle, elle rêve d’escalader le Mont Blanc.
En mars 1950, Edmond fait son service militaire chez les chasseurs alpins, l’école militaire de haute montagne, le père d’Olympe n’y est pas étranger, c’est sans doute mieux que l’Indochine dont son cousin Honoré reviendra amoché.
En signe d’amour, Edmond cueille un edelweiss qu’il envoie à sa bienaimée Olympe, geste sacrilège, mais quand on aime ….
Je n’en dirai guère plus sous peine de trop dévoiler de l’intrigue, mais les épreuves n’épargneront pas le jeune couple ni leur famille et amis.
Le personnage d’Olympe est fort, toujours avant-gardiste, elle se débat avec les conventions sociales prônées par son père, elle est libre et déterminée, audacieuse, courageuse, têtue. Edmond tente souvent de la raisonner mais par amour se surpassera bien au-delà de ce qu’il aurait pu imaginer.
Une très belle histoire d’amour et d’affranchissement des conventions sociales, qui donne tout pouvoir à l’affirmation de soi et à la poursuite de ses rêves et de ses idéaux.
Si l’on se laisse porter par le scénario et le dessin, dans de beaux fondus de couleurs et quelques très belles pleines pages qui rythment l’avancée du récit, on a bien du mal à retenir une petite larme à la fin. Touchant et réussi, même quant a priori, on ne s’intéresse pas du tout à l’alpinisme !
Vents d’Ouest, juillet 2017, 89 pages, prix : 17,50 €, ISBN : 978-2-7493-0814-2
Crédit photo couverture : ©Lucy Mazel et éd. Vents d’Ouest