Les jardins d'Hélène

Sale bourge – Nicolas Rodier

20 Août 2020, 18:29pm

Publié par Laure

A 33 ans, Pierre est condamné à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales, assortis d'une mise à l'épreuve de dix-huit mois et d'une injonction de soins. Ainsi s'ouvre le roman.

Comment Pierre en est-il arrivé là, lui qui a été élevé dans une bonne famille versaillaise ?

Le retour sur son enfance et son adolescence, dans une expression aussi simple qu'épurée, fait froid dans le dos. Une enfance bafouée engendre-t-elle nécessairement la violence ?

Ce premier roman frappe par la dureté de ses propos, amenés de manière descriptive mais incisive on pense à Edouard Louis (en finir avec Eddy Bellegueule), dans un milieu social bourgeois tout autant délétère.

Si le cliché du premier roman aux accents auto-fictionnels est bien présent, Sale bourge s'avale d'une traite et laisse un goût amer, celui des silences accumulés qui font péter les plombs. Percutant.

 

p. 100 : "Il y a un tel écart entre nos principes et nos comportements".  Tout est là, dans cet écart...

 

 

Flammarion, août 2020, 213 pages, prix : 17 €, ISBN : 978-2-0815-1151-4

 

Crédit photo couverture : © Meyer / Tendance floue et éd. Flammarion

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A
Ah, je suis "rassuré" par ton retour. C'est un des rares romans de la rentrée qui me font réellement envie.
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