La femme du Ve - Douglas Kennedy
Traduit de l’américain par Bernard Cohen
Harry Ricks, 42 ans, quitte les
Etats-Unis suite à une rupture douloureuse avec sa femme, et un licenciement tout aussi retors d’une université où il enseignait les arts cinématographiques. Plus qu’un départ, c’est une fuite,
malgré la douleur de laisser sa fille. Muni de quelques économies, il s’installe à Paris, d’abord dans une chambre d’hôtel où il est foudroyé par la grippe, puis aidé par un employé turc, il
s’installe dans une chambre de bonne au confort plus que rudimentaire. D’un job louche à des fréquentations tout aussi suspectes, Harry va évoluer sur le fil du danger permanent, tandis qu’un
curieux hasard lui est toujours favorable au final.
La femme du V ème est un très bon roman, lecture facile mais néanmoins prenante, où l’on se
retrouve embarqué dans des complots, des meurtres, des mystères, bref, on avance à une vitesse effarante dans le roman sans voir passer le temps. Du très très bon Kennedy, jusqu’aux trois quarts
du livre. Non pas que la fin soit mauvaise, mais l’auteur a fait le choix du fantastique, surréaliste qui crée une rupture avec tout ce qui précède, et gâche un peu le plaisir. Solution
facile ? Manque d’inspiration ? A-t-il voulu copier Marc Lévy ? On attendait une réponse plus explosive à tous ces éléments jusque là bien menés, et la déception pointe. M. Kennedy
peut faire mieux, il l’a déjà prouvé. Dommage.
Mais à dévorer quand il sera sorti en poche, quand même, ou en bibliothèque.
Belfond, mai 2007, 377 pages, prix : 22 €
Ma note : 3,5/5
Crédit photo couverture : éd. Belfond et Amazon.fr
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