Les jardins d'Hélène

Mademoiselle Zazie et les femmes nues - Thierry Lenain et Magali Schmitzler

30 Novembre 2006, 13:33pm

Publié par Laure

Une fois n'est pas coutume - c'est même la première fois ! - je vous parle d'un livre que je n'ai pas entre les mains, mais que j'ai pu lire en ligne (je trouve ça génial !)

J'ai trouvé tout à l'heure un petit mail de Thierry Lenain avec un lien vers son dernier né (pas si récent, mais revu pour l'illustration et enfin édité) et je suis allée cliquer pour voir ce qu'elle avait à me dire, Zazie.

Et j'ai trouvé ça d'une grande fraîcheur, plein d'humour et d'espièglerie. On aimera (ou pas) le principe des photos retouchées, les montages etc. mais je la comprends bien cette Zazie, qui en a marre de toutes ces femmes nues sur le cul des bus et ailleurs. Le livre n'est pas encore référencé sur la FNAC, il l'est sur Amazon mais n'est pas encore disponible, mais si le coeur vous en dit, vous pouvez toujours visiter le lien de Thierry Lenain, et plus encore : son blog.

Voilà, c'était la minute pub gratuite, mais l'album le méritait.

D'ailleurs je réalise que des ouvrages de Thierry Lenain j'en ai plein à la bib, et que je me replongerais bien dans quelques uns !

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Rien n’est plus beau… Texte d’Armelle Barnier, illustrations de Vanessa Hié

30 Novembre 2006, 11:20am

Publié par Laure

Un bel album, qui m’a plu d’abord par sa couverture aux pétales rouges de coquelicots… Mais qui est bien plus original et bien plus riche que cela ! Prenez un adjectif et ajoutez le à la petite phrase : Rien n’est plus beau que… rien n’est plus effrayant que… rien n’est plus méchant que… et composez un petit poème rimé où vous mettez en avant quatre mots. Puis reprenez, sous une petite illustration, une nouvelle phrase à partir de ces quatre mots retenus. Voilà pour les pages de gauche. Un exemple : 

« Rien n’est plus petit  

Que les chaussures d’une fourmi, 

Que la maison d’une souris

Que les doigts d’un bébé, 

Qu’une coccinelle sur mon nez. 

En fait

Rien n’est plus petit que les chaussures d’une souris sur le doigt d’une coccinelle ». 

 

En face de chaque poème, sur la page de droite, une magnifique illustration, très colorée, mélange de collage et de peinture, qui traduit à merveille le texte. Bref, un bien bel album pour jouer avec les mots, aux sublimes illustrations, un mariage très réussi !

Actes Sud Junior, fév.2006, ISBN 2-7427-5855-0, prix : 13,50 € 

Ma note : 4/5 

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Alice et June tour - Indochine

29 Novembre 2006, 07:26am

Publié par Laure

Le concert qui réunit deux générations, j'y étais hier soir... en effet, nous les parents avec fiston 12 ans, mais on a vu aussi des plus jeunes (6 ans!) et des plus âgés, le clou allant quand même à cette mamie d'environ 70 ans, avec son foulard orange sur la tête, qui applaudissait à tout rompre sur trois nuits par semaine....

Alors Indochine en concert... ben c'était tout simplement grandiose, techniquement, visuellement, et musicalement (presque) parfait, du grand pestacle ! Une scène à l'image d'Alice et June, avec des arbres, de l'herbe, des fleurs, des écrans géants pour les clips et un technicien lumière qui connaît son boulot... Mais quand même : Fiston a presque préféré la première partie, qui ma foi était plutôt pas mal du tout : Asyl, et des chansons de petits cauchemars entre amis...

PS : je mets ça dans la case à CD pour pas créer une nouvelle catégorie, hein...

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Corpus Christine - Max Monnehay

28 Novembre 2006, 10:59am

Publié par Laure

Prix du Premier Roman 2006

D’abord, la genèse de ma lecture : j’avais sélectionné ce livre dès le mois de juillet pour mes achats de rentrée littéraire, tant les critiques le sortaient du lot. Mais comme à chaque vague d’achats, je m’empresse de les mettre à disposition des lecteurs, et ne les lis souvent que bien plus tard ! (Littell ayant 4 ou 5 réservations, je ne suis pas près de mettre la main dessus). Mercredi dernier, une bénévole rapporte ce livre et nous fait part de son désarroi : elle a été complètement déstabilisée, n’a pas compris où l’auteur voulait en venir, s’est perdue dans le mélange des temps – les retours en arrière, les anticipations – et semble très déçue par sa lecture. Déçue mais curieuse : en tout cas elle nous en parle avec tant de questionnement que l’on a immédiatement envie de le lire, tout en admettant que son résumé ne fait pas envie ! (bon j’sais pas si vous suivez !). Du coup, bien que croulant déjà sous les piles, je l’embarque chez moi.

 

Qu’en est-il de ce corpus Christine ? L’auteur, sous pseudo masculin, est une toute jeune et jolie femme de 25 ans, et il s’agit-là de son premier roman. Le narrateur est un homme, marié, qui se trouve séquestré par sa femme, et vit allongé par terre, et il ne peut se déplacer qu’en rampant. Quelle haine peut bien habiter sa femme pour qu’elle le laisse croupir ainsi sans le nourrir ? Car plus elle devient obèse, plus elle affame son mari. Pourquoi ? J’avoue que le premier tiers du roman est excellent, j’ai beaucoup aimé cette histoire intrigante et dérangeante, hors du commun, espérant trouver au fil des pages des réponses à toutes les questions soulevées. Puis vers le milieu du livre, on s’enlise dans un récit ennuyeux et répétitif. Qui n’apporte pas grand-chose à l’histoire. Long et répétitif. La fin à nouveau est très bonne, et j’attends d’en discuter avec d’autres lecteurs, pour voir si j’ai bien compris la même chose qu’eux… Bref, sans ces 70 pages du milieu, on aurait eu un roman original et dérangeant, un coup de poing dans le paysage littéraire, mais au final on a un roman qui me laisse perplexe, inégal et déséquilibré. On a pu lire ici ou là que l’écriture de Max Monnehay tenait de Stephen King et d’Amélie Nothomb : je ne sais pas pour Stephen King (jamais lu !), ça y ressemble pour Amélie Nothomb si l’on retient les situations complètement tordues et le rapport au corps. Dans le dernier et tout neuf magazine des Livres, dans une interview, Max Monnehay se reconnaît un maître en littérature : Chuck Palahniuk. On y croit sans peine.

Albin Michel, août 2006, 226 p. ISBN 2-226-17334-X, prix : 15 €

 

Ma note : 2/5

 

 

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Balade à Montreuil (Salon Littérature Jeunesse)

26 Novembre 2006, 22:38pm

Publié par Laure

D’ordinaire, je me « fais » le salon de Montreuil le lundi, en journée professionnelle, puisque c’est bien connu, la plupart des bibliothécaires ne travaillant pas le lundi, ils [elles] ont donc le temps d’aller courir les salons. Sauf que demain c’est réunion parents-profs au collège et que du fin fond de ma province, il me faut compter un certain temps de trajet. Aussi cette année j’ai hésité entre ne pas y aller ou y aller dimanche avec toute la tribu !

Notre voyage a donc commencé par une escale au « Relay » de la gare du Mans où j’ai acheté le seul et unique (dernier ?) exemplaire du Magazine des Livres. Car dans ma campagne il était bien sûr introuvable, mais je l’ai déjà dit ici ou là sur les blogs concernés. Sur sa couverture, une date de péremption, comme sur les yaourts : 22 01 2007. Au-delà, votre magazine n’est plus lisible. Bon, j’imagine que c’est la date à laquelle doit sortir le n°2 et que ça sert de repère au buraliste qui fait ses retours. Notre voyage commence fort car notre TGV prendra 1h de retard en raison de raveurs envahissant la voie 10 km plus loin : circulation ferroviaire interrompue.

Mosquito dessine et je lis ce nouveau magazine (je le finirai ce soir dans le train du retour). Difficile d’avoir un avis qui serait celui du public visé : en tant que « professionnelle du livre » (et donc lectrice de Livres Hebdo), blogueuse et lectrice d’une quantité astronomique de blogs dits littéraires, je n’ai rien appris à la lecture de ce magazine. Je lui reconnais toutefois une grande qualité dans ses articles, à l’encontre de la langue de bois. Il me paraît toutefois sélectif : orienté littérature et philosophie, quelques documents en sciences  humaines également, n’y cherchez pas de pages jeunesse (il n’y en a pas), ni de BD (un seul court article). Anne-Sophie y critique avec courage « Le Grand Meaulnes » version cinéma (j’ai aimé sa façon de descendre ce film !) mais le film est sorti en salles le 04 octobre, et à moins d’être parisien (ville où les films « durent »), ce film est mort et enterré depuis longtemps partout ailleurs. Alors… je ne sais pas, c’est un premier numéro, la durée me parlera. Une sorte d’hybride de livres hebdo (enquêtes éditoriales) et de blogauteurs (version web). Un truc qui m’agace un peu : mettre des wanabees écrivains partout. Le magazine des livres l’écrit. Quelqu’un pourrait me traduire ? c’est quoi un wanabee écrivain ? un aspirant écrivain ? un jeune auteur prometteur, qui fera les classiques de demain ? un auteur à la mode bourré de potentiel ? Eh ouais je suis ringarde hein, je sais pas ce que c’est un wanabee écrivain. Ce que je sais, c’est que si vous voulez être branché, mettez en partout, même si personne comprend de quoi vous causez.

 

Sur ce on a fini par arriver à Montreuil. Du monde du monde du monde et une chaleur insupportable, malgré les manteaux laissés au vestiaire. Pour la foule, quelque part c’est rassurant de voir que les parents sont encore capables de sortir les enfants ailleurs que chez Mickey ou de les laisser croupir devant la télé/PS2. Tous ces gamins émerveillés et Mosquito qui râle parce qu’on ne lui laisse pas assez de temps pour tout voir, ça me met du baume au cœur !

 

Nous sommes hélas dans une heure creuse (13-14h), l’auteur est un être humain qui est parti déjeuner. Plus tard les files d’attente s’allongent sur le stand de Luc Besson et celui de Michel Ocelot (Kirikou, Azur et Asmar). Nous passons presque trois heures sur le salon, avant de reprendre le métro, épuisés par la foule et la chaleur ambiante. Mosquito s’est offert deux petits livres (de ceux que je refuse d’acheter : Charlotte aux fraises et Dora) et Anne-Claire un volume du club des baby-sitters regroupant 3 histoires. Moi j’ai pris des notes, des catalogues, des idées, et je me suis acheté le dernier numéro de la revue des livres pour enfants, celui qui fait sa sélection annuelle.

Nous avons fini sur les grands boulevards, à regarder les vitrines animées et décorées pour Noël, à prendre un bain de foule supplémentaire. Pas de photos, il n’y aurait eu que des têtes et des gens écrasés les uns contre les autres. Retour au bercail, demain y a école.

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Quand mon chat était petit - Gilles Bachelet

24 Novembre 2006, 18:03pm

Publié par Laure

Vous vous souvenez peut-être de "mon chat le plus bête du monde", album de Gilles Bachelet qui avait obtenu en 2004 le prix Baobab de l'album au Salon de Montreuil et tout un florilège d'autres prix, album dans lequel un illustrateur nous narrait avec humour sa vie avec son chat qu'il trouvait bête, nous montrant tout au fil du texte un éléphant en lieu et place du chat : et bien il récidive ! Il publie aujourd'hui "quand mon chat était petit" où l'on retrouve la petite enfance de notre éléphant, son arrivée au foyer, ses petites habitudes, son doudou pour éviter la déprime en l'absence de son maître, bref il se comporte comme un chat, mais il a toujours les traits d'un éléphant, ce qui fait toujours l'humour de l'histoire ! Dommage qu'il soit passé en petit format (18 x 20 cm) mais il est toujours aussi drôle.
A noter : L'auteur/illustrateur est bien Gilles Bachelet et non Patrick Couratin comme indiqué dans la notice Amazon. Patrick Couratin est l'éditeur pour le Seuil Jeunesse.

Seuil Jeunesse, sept.2006, ISBN 2-02-089309-6, prix : 12 €

Ma note : 4/5

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La première fois que je suis née - Vincent Cuvellier et Charles Dutertre

24 Novembre 2006, 15:14pm

Publié par Laure

Ktl en avait parlé avec tant d'émotion qu'elle avait bien évidemment capté mon attention !

Un joli petit livre pour boucler la boucle de la naissance à la maternité : je n'ai pas pleuré, non non, mais j'ai été émue c'est vrai. C'est un livre pour les mamans et pourtant c'est un bouquin jeunesse : elles s'empresseront de le partager avec leur fille, ou leur fils hein, y a pas de raison.

La première fois que ... est un bel album (à partir de 6 ans) qui plaît aux mamans! Une petite fille remonte le fil des souvenirs, ses premières fois, c'est tendre et poétique. La petite fille grandit et se souvient de ses premiers émois amoureux : "la première fois que j'ai enlevé sa chemise bleu ciel, ses yeux brillaient toujours". Puis la boucle se boucle et la jeune femme devient mère à son tour : "la première fois que tu es née, c'est la deuxième fois que je suis née". Ainsi tourne le cycle de la vie. 104 pages sur le même principe : une page blanche à gauche avec une première fois, et une pleine page illustrée à droite, des couleurs froides souvent dans les tons de bleu, mais des dessins simples qui parlent bien aux enfants. Une grande tendresse ressort de l'ensemble, sans oublier quelques notes d'humour : "La première fois que j'ai pris le train, il avait vingt minutes de retard. Moi aussi." ou "la première fois que j'ai mis un soutien-gorge, il était trop grand". Un livre à partager, pour échanger autour des souvenirs des parents et des enfants.

Gallimard jeunesse/Giboulées, novembre 2006, ISBN 2-07-057644-2, prix : 14,50 €

Ma note : 3,5/5

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Les charmeuses !

22 Novembre 2006, 13:24pm

Publié par Laure

Ces bestioles m'auront à l'usure...

Comment voulez-vous que je leur crie dessus quand juste après une bêtise elles me font du charme ?

Ces deux soeurs-là ont gardé une grande affection entre elles : elles sont souvent couchées l'une contre l'autre, l'une sur l'autre, l'une dans l'autre sur une chaise. Ce matin, l'une lavait la tête de l'autre. Je n'ai pas réussi à saisir l'instant. Et puis en quelques secondes Vachette la sage est revenue sur le devant de la scène : elles rivalisent un peu toutes deux quand même !

Pendant ce temps-là leur mère chassait sous la pluie, après m'avoir ronronné dans les oreilles une petite heure au réveil !

Et quand la mère nourricière frappe au carreau pour apporter sa proie et que je lui refuse l'entrée, elle se vexe et ... crac, un coup de dents dans la souris, puis il n'en reste rien !

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Prête-moi ta main, un film d'Eric Lartigau

21 Novembre 2006, 22:07pm

Publié par Laure

Avec Alain Chabat, Charlotte Gainsbourg, Bernadette Lafont 

 

Le synopsis d’Allociné :

La vie est facile pour Luis, 43 ans, célibataire heureux, épanoui dans son métier, aimé, choyé, couvé par sa mère et ses cinq soeurs. Cela aurait pu durer toute une vie, mais voilà...

Lassées de le materner, celles-ci décident qu'il est temps pour lui de se marier. Le plus vite possible ! Cerné par sa famille qui ne pense plus qu'à ça, il élabore un plan : trouver la femme parfaite qui va se faire passer pour sa fiancée et qui va lâchement l'abandonner le jour du mariage. Après ça, plus personne n'osera même prononcer le mot mariage devant lui. Mais comment trouver cette perle rare ? Luis ne voit qu'une solution : la louer !

Et justement, Emma, la soeur de son meilleur ami et collègue, vient d'arriver à Paris et cherche du travail. Ça y est, le plan est en route. Au bout, la liberté pour Luis. Les plans, c'est bien sur le papier. Mais dans la vie, ça peut s'emballer... 

 

Pour ma deuxième soirée en périphérie nantaise, après un premier dîner passé en compagnie de la délicieuse Anne (elle en parle très bien ici, et fainéante que je suis, je vous y renvoie), j’ai choisi de passer la deuxième nuit dans un hôtel au centre de Nantes, histoire de me faire un ciné (et d’en profiter pour choisir un film qui ne passe déjà plus au Mans mais encore à l’écran dans une grande ville). Si je ne digère toujours pas le prix du Gaumont (9,20 € la place), j’ai en revanche passé une très bonne soirée avec le couple Chabat-Gainsbourg (eh ouais, rien qu’ça !). Bref, si vous cherchez une soirée détente drôle et vive, courez-y ! Charlotte Gainsbourg y est doucement provocante, l’humour décapant est toujours présent, et le couple Alain Chabat-Charlotte fonctionne très bien. Certes la fin est attendue et le scénario parfois un tout petit peu lourdaud, mais c’est une petite gourmandise qui se laisse dévorer sans peine !

PS : Charlotte est une pub vivante pour les bottes cavalières noires qu’elle ne quitte quasi jamais de tout le film, c’est idiot, mais ça m’a marquée ! 

 

L’avis d’Amandine : ici

L'avis de Choupynette :

Ma note : 4/5

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Ma plus belle déception

18 Novembre 2006, 20:39pm

Publié par Laure

Quand on a écouté en boucle pendant des mois (et des années) tous les CD de Lynda Lemay, on a du mal – forcément – à avouer que le dernier n’est pas aussi bon que les précédents. Lynda s’essouffle, s’assagit trop ? Si j’ai aimé tous ses albums jusqu’à présent, sauf l’opéra folk « un éternel hiver » qui m’avait déçue sur scène et que je n’ai pas acheté, sa dernière signature n’a plus la verve des précédents : les paroles sont sages, sérieuses, graves. Elles sont belles c’est vrai, mais elles sont tellement attendues, quand on connaît sa plume, on fait les rimes avant même de les entendre.

Ma signature, qui est paru au Québec sous le titre de la sixième chanson "c’est que du bois" fait allusion à sa relation à sa guitare. Lynda, c’est une guitare, et une voix. Et des textes. Ma signature, c’est un album sur sur l’enfance, la maternité, du plus jeune âge à la vieillesse : le cycle de la vie, quoi. Avec pour résumé type la chanson 7 « une mère » qui si j’ai bien compris est le single choisi pour la promo. Lynda est jeune maman : si elle a déjà une grande Jessie, elle a accouché cet été, à quelques jours de ses 40 ans, d’une petite fille. Ça transpire dans son album. La chanson 2 « J’voudrais voir ton visage » lui est clairement dédiée.

A la première écoute, j’ai aimé la chanson 3 « si je ne te fais pas d’enfant », sur la peur des couples qui ne durent pas, elle en sait quelque chose. C’est beau, mais sans surprise. Dans ce 10ème album de la belle, il n’y a qu’une chanson humoristique : « le mime » (piste 8), et peut-être « les culottes grises » (piste 14) que je ressens plus comme des souvenirs d’enfance. J’ai encore très peu écouté cet album, mais c’est la première fois que je n’ai pas envie de l’écouter en boucle, que je suis prête à le ranger sur une étagère et à passer à autre chose.

Clarabel trouvait les dernières pochettes décevantes : oui… sur la dernière le livret ne contient même pas de photos, et sur la pochette, la belle est au fil des ans de plus en plus maquillée. Elle le dit elle-même : elle ne peut sortir sans maquillage très appuyé sur les yeux, mais là, ça frôle la peinture. Et le bronzage artificiel, bof… Où sont passés les charmes effrontés du « coq à l’âme », du live de 98, des « lettres rouges », de quelques titres des « secrets des oiseaux » et dans les plus anciens, le piquant et l’humour de « jamais fidèle », de « drôle de mine »

"C'est pas ma faute si des fois / c'est en plein restaurant / que j'ai envie de toi / devant d'autres clients"/

« je te porte à ma bouche / te mordille en douceur / et c’est moi qui te couche / après de longues heures » (son crayon de papier, voyons !!)

Qu’est-ce que j’ai pu l’aimer « l’homme de 50 ans », et même la totalité des « lettres rouges », qu’est-ce que j’ai pu la chanter à tue-tête dans la voiture (oui, seule sur Le Mans-Albi, 800 km d’autoroute, ça occupe !) sa splendide « je suis grande ». Qu’est-ce que je les ai aimés, ses bonus cachés et ses ptits cours de québécois. Rien, niet sur le dernier : la piste 16 s’arrête sagement. Vous vous souvenez de « la centenaire », cette chanson grave et si juste sur cette vieille femme qui attend la mort : et bien « ma signature » est de cette veine-là, sur 15 chansons sur 16.

Comme dans la dernière (et sublime) chanson des Lettres rouges, ce soir, Lynda est « ma plus belle déception ». 

 

PS : cet article est à coupler avec le précédent.

Ma note : 3/5  

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