Les jardins d'Hélène

La sanction - Chantal Chawaf

3 Juin 2007, 19:41pm

Publié par Laure

sanction-chawaf.jpg Une jeune fille crie dans la rue parce qu’elle croit avoir vu un homme lui faire un vilain signe du bras, arrêtée par la police, elle pique une crise d’hystérie, et vue par un médecin généraliste remplaçante, elle est internée d’office, pour sa sécurité et celle de ses concitoyens. HO : hospitalisée d’office, sur ordre du préfet, point n’est besoin d’accord. Tout cela parce que sa mère n’a pas répondu au téléphone, retardée par sa visite chez le garagiste et absente de chez elle ?

Le livre est un mélange des propos véhéments de la mère à l’égard de cette psychiatrie toute puissante et de cette société qui enferme plutôt que de prendre le temps de comprendre, et des propos sous chimie (neuroleptiques et autres tranquillisants) de la fille qui soutient toujours avoir été internée à tort. On comprend l’horreur de cette situation, mais voilà, à aucun moment dans le livre je n’ai réussi à comprendre si cette fille était réellement souffrante de délires et avait besoin d’être soignée, ou si la situation était un horrible malentendu comme le soutient la mère. Un cas jamais fouillé, jamais analysé, simplement une suite de critiques violentes à l’égard des policiers, médecins, psychiatres. Bref, pas convaincant du tout.

De plus, deux ou trois passages pseudo mystiques m’ont fait hurler : qu’est-ce que c’est que cet éditeur ?

 

Cette page semble indiquer qu’il s’agit d’une histoire vraie et que l’auteur s’insurge en effet contre une société policée alors qu’il ne s’agissait que d’un cri d’adolescente. Bien sûr la sanction serait alors intolérable, mais voilà, le récit n’est pas assez crédible sur la véracité du trouble !


Ed. des femmes / Antoinette Fouque, mars 2004, 123 pages, prix : 12 €

Ma note : 2/5

Crédit photo couverture : éd. Des femmes et Amazon.fr

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Un roman russe - Emmanuel Carrère

1 Juin 2007, 12:30pm

Publié par Laure

roman-russe.jpg

Version courte : il FAUT lire ce livre !!!

(@ Philippe : moi aussi je zappe quand les critiques sont trop longues)

 

Version longue : Attention, ce qui va suivre est une déclaration d’amour, pour une histoire d’amour russe, à moins que ce ne soit un roman russe, une histoire d’amour pas russe, peu importe, une déclaration d’amour pour un magnifique roman récit !

Je n’avais pas l’intention de lire ce dernier livre d’Emmanuel Carrère, malgré toutes les bonnes critiques presse lues ici ou là. Et puis une lectrice de la bibliothèque, attirée par ces mêmes critiques, me l’a demandé. Elle me l’a rapporté quelques jours plus tard, très déçue : « Ah non vraiment, je ne comprends pas ! Tout ce sexe gratuit, c’est vulgaire, et ça n’apporte rien au livre » [après lecture je peux dire que rien n’est gratuit dans ce livre, et si on enlève un seul morceau, l’ensemble n’a plus de sens !] Je lui réponds « dommage, je l’aurais bien passé à ma bénévole préférée qui était tentée, ou lu moi-même ». « Non, inutile, elle n’aimera pas, ça ne lui plaira pas du tout, toi non plus, je suis sûre que vous ne le finirez pas ». Il n’en faut bien sûr pas plus pour m’attirer davantage ! Mais ce livre doit repartir dans 48 h et je le propose à ma bénévole, avec pour contrainte express de  me le rendre dans les 48 h. Elle me le rapporte au bout de 24 h, sans mots, tellement bouleversée qu’elle ne peut que me dire : « il faut absolument que tu le lises ». Je lui fais confiance, il est rare que nos goûts divergent. Mais voilà, je vais à la BDP dans 24 h, ce livre est attendu par une autre bibliothèque du réseau, je ne serais pas sympa de le mobiliser. Alors tant pis s’il est 2 h du matin, je ne peux de toute façon pas m’en détacher ! Et à la lettre finale adressée à sa mère, Hélène Carrère d’Encausse, j’essuie une larme.

Emmanuel Carrère n’a jamais connu son grand-père maternel, un homme d’origine russe, qui a toujours souffert de sa grande pauvreté, et qui avait du mal avec la vie familiale, abandonnant femme et enfant chez des amis, faute de pouvoir les loger. Emigrés, ils vivent à Paris, puis à Bordeaux, où en septembre 1944, il disparaît. Probablement arrêté pour faits de collaboration. Jamais sa famille ne saura ce qui lui est arrivé, jamais son décès ne sera prononcé. C’est une lourde souffrance pour sa fille, Hélène Carrère d’Encausse. Et quand son fil Emmanuel atteint presque l’âge qu’avait son grand-père lors de sa disparition, il veut y voir clair dans ces silences et ces vieux démons. Il part dans un petit village russe pour un reportage documentaire, à la rencontre d’un survivant hongrois, prisonnier de guerre. 56 ans après, cet homme est toujours vivant, pourquoi son grand-père ne le serait-il pas ? Il brave l’interdit (dicté par la souffrance) de sa mère pour reconstruire son histoire familiale, il repartira plusieurs fois en Russie.

En parallèle, l’année 2002 est l’année de l’amour, il vit avec Sophie, dont il est très amoureux, malgré une différence de milieu social qu’ils se reprochent mutuellement. Et il lui fait la plus belle déclaration d'amour qui soit, en écrivant une nouvelle sur commande pour le Monde, nouvelle érotique qui lui est destinée et qui devra paraître tel jour à telle heure, heure où elle sera dans le train et découvrira cette déclaration si osée et si bien anticipée. Mais la vie en décide autrement et Sophie ne sera pas dans le train, ne lira pas le texte. L’implication sur le réel est terrible.

Je me souviens de ces nouvelles du Monde, publiées l’été, mais je n’ai pas acheté le journal ce jour-là, une histoire pareille, je m’en souviendrais. Cette histoire d’amour sera aussi forte et belle qu’elle sera douloureuse.

Dans un entrecroisement parfait de quête familiale, d’événements souvent alcoolisés dans le petit village russe pendant le tournage, de sa relation à sa mère et à son amante, Emmanuel Carrère se livre, aussi intimement que sublimement. Une fois refermé, on ne peut plus oublier ce livre et il faut laisser du temps, beaucoup de temps, avant de pouvoir en ouvrir un autre.

 

Des extraits :

p.122 : « Autour d’eux, partout à Bordeaux et en France, il y avait une vérité sur laquelle tout le monde s’accordait : les résistants étaient des héros, les collaborateurs des salauds. Mais chez eux, une autre vérité avait cours : les résistants avaient enlevé et probablement tué le chef de la famille, qui avait été collaborateur et dont il savait bien que ce n’était pas un salaud. Il avait un caractère difficile, se mettait souvent en colère, mais c’était un homme droit, honnête et généreux. Ce qu’on pensait, on ne pouvait le dire au-dehors. Il fallait se taire, avoir honte. »

 

p. 308 : Je voyais mal comment, de ces images peut-être suffisantes pour monter un documentaire sur la vie quotidienne dans une petite ville russe, pourrait sortir quelque chose qui donnerait forme à ce qui m’obsédait : quelque chose qui tienne lieu de pierre tombale à mon grand-père pour qu’atteignant l’âge de sa mort je sois délivré de son fantôme, que je puisse vivre enfin. »

 

p. ? : « Je voudrais te mériter même si je sais que c’est trop tard ? Je voudrais dans l’absence et le manque écrire un livre qui raconte notre histoire, notre amour, la folie qui s’est emparée de nous cet été, et que ce livre te fasse revenir. »

 

JPB, si vous passez par là, je crois que ce livre vous plairait. 

POL, mars 2007, 356 pages, prix : 19,50 €

Ma note : 5/5 (j’ai songé à 4,5/5 pour les rares passages en Russie que j’ai trouvé un peu longs, mais je mets 5 pour tout le reste, et l’émotion prégnante)

J’ai de plus en plus de mal à « noter », je ne suis pas un prof qui note une copie, qui suis-je pour me permettre de « noter » un roman, un récit, une œuvre ? Ces notes ne sont que le transfert de l’étoilage utilisé par Amazon ou d’autres sites comme critiques libres. Ce système a ses adeptes et ses détracteurs, je le maintiens pour le moment, parce que parfois un 5/5 vaut mieux qu’un long discours !

Crédit photo couverture : éd. POL et Amazon.fr

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Pause café

31 Mai 2007, 09:09am

Publié par Laure

pile-de-livres-6-2.jpg

Pile de livres, huile sur toile 61 x 38
Denis Pesnot, 1996


Rassurez-vous, je lis toujours, c'est bien le problème ! deux pavés en même temps parce qu'il faut les rendre vite ici ou là, un livre plus court quand je veux m'aérer un peu, et une forte inquiétude quand je vois tous les livres qui sont arrivés par la Poste récemment : mes gentilles prêteuses, soyez patientes, car là vraiment je ne m'en sors plus ! Sans compter que je n'ai pas encore ouvert les sept titres du Prix Elle à lire en un mois. Qu'au mois de juin tous les soirs il y a une kermesse, une expo dans les écoles, un gala de danse, un conseil de discipline, un conseil de classe, des conseils d'écoles, une commission permanente, un conseil d'admistration, et qu'en journée il y a le travail, les jours de stage à Angers (à noter seulement pour les 160 km quotidiens) et que parfois aussi je dors. La nuit, ça m'est même indispensable.

J'ai pourtant dormi, mais le café se révèle nécessaire ce matin et à la pause café, de quoi on cause ? du premier ministre qui a donné une conférence hier soir dans le bâtiment où je travaille, de la brigade sécurité et de l'équipe de déminage qui a vérifié ma bibliothèque, des fois que j'aurais caché une bombe dans un bouquin, de la grande salle trop pleine, pendant que moi les gens, vous savez quoi, je regardais tranquillou un épisode de la petite maison dans la prairie avec Mosquito, hi hi hi. Il faut plus qu'un ministre, même premier, pour me faire revenir au bureau le soir, nan mais ! (Je précise que dans ma bourgade, le sieur est candidat aux législatives, ceci expliquant cela), parce que pour voir la campagne sarthoise, quand même, faut une grande envie !

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Mariko Parade - Boilet & Takahama

29 Mai 2007, 14:02pm

Publié par Laure

mariko-parade.jpg Projet original que cet album commun Boilet / Takahama ! De Frédéric Boilet j’avais beaucoup aimé l’épinard de Yukiko, ma curiosité perdue dans les bacs de BD j’ai donc choisi ce Mariko parade… Frédéric Boilet est un mangaka français qui vit et travaille au Japon. Kan Takahama, japonaise, a publié plusieurs histoires remarquées au festival d’Angoulême en 2003. Mariko parade a consisté à réunir dans un scénario commun des petites histoires déjà publiées par ces deux auteurs, seuls ou en collaboration (l’essentiel des planches étant quand même de Boilet), autour de l’histoire suivante : 
[Présentation de l’éditeur] : « Fin mai 2002, le mangaka français, 42 ans, et Mariko, jeune japonaise de 24 ans et son modèle, partent trois jours sur l'île d'Enoshima afin d'y réaliser des repérages photographiques. Depuis leur rencontre quatre ans plus tôt, Mariko est devenue indispensable au dessinateur, dans son travail comme dans sa vie. 
La saison des pluies a commencé, les hortensias sont en fleur. Mariko et le mangaka profitent de quelques éclaircies pour parcourir l'île à la recherche du meilleur endroit pour les prises de vue. Les heures de pluie, ils restent dans leur chambre d’auberge, feuillettent les pages des illustrations et histoires réalisées ensemble et se redécouvrent l'un l'autre. 
Après deux journées, Mariko révèle qu'elle a décidé de poursuivre ses études à l’étranger et de quitter le Japon pour quelques années... »  © copyright Casterman

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Scénario mêlant subtilement l’intime et la création, le réel et sa mise en image, on est touché par cette histoire d’amour qui ne veut pas s’avouer, s’énonce à demi mots, joue à cache-cache pour mieux taire la souffrance de la séparation. Des planches érotiques en couleur très belles au milieu d’autres très belles pages en noir et blanc. Et ces mots de Takahama que j’aime beaucoup, dans la préface : « Il n’y a pas d’action, pas de grands événements, juste le temps qui s’écoule, et pourtant, on quitte le livre avec un poids sur le cœur, presque une souffrance… » Il faudra que je m’y fasse, je ne suis pas franchement douée pour le divertissement. La « souffrance », le « chagrin « , ce n’est peut-être pas la meilleure manière de faire des best-sellers, mais c’est bien ce que j’ai voulu transmettre de la relation entre Mariko et le mangaka et en ce sens, la réaction des lecteurs japonais me fait plaisir. En amour, le chagrin n’est-il pas le sentiment le mieux partagé du monde, le plus universel ? »

En savoir plus : sur le site de boilet
d'autres avis sur Zazieweb

 

Casterman coll.écritures, 2003, prix : 12,95 €

Ma note : 4/5
Crédit photos : éd. Casterman

 

 

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Une parfaite chambre de malade - Yoko Ogawa

26 Mai 2007, 09:40am

Publié par Laure

chambre-de-malade.jpg Ce livre est un recueil de deux nouvelles écrites en 1989 mais traduites et publiées en France pour la première fois en 1993, à l’occasion de la sortie d’un nouveau roman de l’auteur, le musée du silence.

Dans une parfaite chambre de malade, un jeune homme de 21 ans se meurt d’un cancer à l’hôpital. Sa sœur accompagne ce départ, fascinée par la blancheur et la propreté impeccable de la chambre. Une pureté obsessionnelle, sans doute en réaction au souvenir de sa mère morte dans la folie et qui laissait pourrir de la nourriture un peu partout. En parallèle, la jeune femme cherche un peu de réconfort auprès d’un médecin de l’hôpital, au travers d’une relation qu’elle veut pure (mais ambiguë tout de même), qui lui permet simplement de pleurer.

Dans la seconde nouvelle, la désagrégation du papillon, une jeune femme est obligée de placer en maison médicalisée sa grand-mère qui souffre de démence sénile et qui a perdu toute autonomie. Commence alors pour elle une longue réflexion et une plongée intérieure sur la normalité. Métaphorique, notamment par l’histoire du papillon, j’ai eu un peu de mal à apprécier cette nouvelle. 

Si habituellement j’aime beaucoup l’écriture d’Ogawa, ces deux nouvelles ne comptent pas pour moi dans ses meilleurs textes. L’atmosphère et le récit y sont moins étranges ou angoissants, et je ne sais pas l’expliquer, mais j’ai moins aimé !

Actes Sud, août 2003, 154 pages, prix : 15 €  - Existe en Babel Poche à 6 €

Ma note : 3/5

Crédit photo couverture : éd. Actes Sud et Amazon.fr

 

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Le musée de la sirène - Cypora Petitjean-Cerf

24 Mai 2007, 09:16am

Publié par Laure

musee-de-la-sirene.jpg Un soir dans un restaurant chinois, Annabelle, la trentaine, vole une sirène dans un aquarium et l’élève dans sa baignoire. Cette petite sirène prend de plus en plus de place, dans tous les sens du  terme, car il lui faut un grand aquarium qui prend toute la place dans le salon, et elle perturbe quand même gravement l’équilibre de notre héroïne. Quand l’une s’épanouit, l’autre s’étiole, et inversement. Faut-il que la sirène meure pour qu’Annabelle renaisse à la vie ?

 

Je vais faire désordre dans la blogosphère littéraire, mais je n’ai pas aimé ce livre. Contrairement à toutes celles qui l’ont lu avant moi, et dont je vous invite vivement à lire les avis positifs mis en lien ci-après. Certes l’histoire est originale, ce n’est pas du déjà lu mâché et remâché, mais voilà, le fantastique (ou simplement fantaisiste) et moi, ça fait deux. Deux éléments qui ne s’interpénètrent pas. Ce roman m’a laissé de glace, et quand bien même il y aurait une fable allégorique à chercher là-dessous, elle m’indiffère totalement.

Mais comme je suis curieuse, je chercherai quand même son deuxième roman dont on ne dit aussi que du bien, histoire de voir. Mais c’est bien parce que le premier roman était ultra court et facile à lire que je l’ai fini…

 

Les avis plus enthousiastes d’Arsenik, de Cathulu , Clarabel , de Flo , de Florinette , et de Lilly.

Stock, août 2005, 113 pages, prix : 13 €. Existe en poche à 5 €. 
Ma note : 2/5 
Crédit photo couverture : éd Seuil coll. Points et Amazon.fr 

 

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Swap, la grande aventure

23 Mai 2007, 20:29pm

Publié par Laure

Maintenant que vous êtes tous au courant de mes péripéties d’envoi et que ma destinataire a reçu mon colis au scotch pas ordinaire, on peut passer au côté « joie de recevoir » qui est un vrai régal !

Le colis qui m’était destiné est donc arrivé aujourd’hui, tout droit de chez Fashion Victim, qui m’a fait rire avant même l’ouverture, car elle a mis son pseudo dans la case expéditeur de la Poste. Et elle m’a vraiment gâtée, je vous assure ! 
La preuve en image :

  

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Orgueil et préjugés
de Jane Austen, qui manque honteusement à ma Kulture

La cinquième femme, de Henning Mankell, pour me réconcilier avec le polar

Deux romans bien tentants dans lesquels elle a écrit un petit mot personnalisé !

Et puis plein de petits plaisirs : une jolie carte Anne Geddes, un carnet avec un clin d’œil à la buveuse de thé que je suis, un marque-page rigolo (le minou a aimé le poisson !) et un paquet … de nounours en guimauve… Et oui, tout ça ! mmmmiaam !

Encore plein de mercis à toi, Fashion Victim !

 

Et n’oublions pas notre gentille organisatrice à qui l’on doit tous ces ptits bonheurs : merci Flo !



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Le blog de Clément Oubrerie

23 Mai 2007, 08:37am

Publié par Laure

Vous le connaissez, il dessine les Aya de Yopougon, et il laisse de gentils messages ici. 
Allez vite découvrir des extraits du tome 3 de Aya (et le reste de son blog aussi par la même occasion !) :

http://clementoubrerie.blogspot.com/2007/05/aya-3-la-couv.html

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Les prodigieuses aventures des soeurs Hunt - Elisabeth Robinson

22 Mai 2007, 16:59pm

Publié par Laure

soeurs-hunt.jpgOlivia Hunt est renvoyée de chez Universal où elle était productrice. Son petit ami Michael l’a quittée. En même temps, sa petite sœur Maddie (Madeline, 28 ans) est hospitalisée, atteinte d’une leucémie. La construction du roman est intéressante : une succession de lettres écrites par Olivia, à sa meilleure amie Tina, à sa sœur, à ses parents, aux acteurs et autres producteurs de cinéma, lettres pour lesquelles nous n’avons jamais les réponses, mais qui permettent de suivre très bien l’avancée de l’histoire. Les prodigieuses aventures, parce que petite fille, elle inventait des histoires pour sa petite sœur, elle lui racontait de prodigieuses aventures… Déboires, soucis, le ton est souvent drôle et sarcastique, mais voilà, il n’y a pas de déclic pour m’emporter franchement dans ce roman. Je le traîne depuis un bout de temps, je l’ai lu en alternance avec le polar dont je parlais plus haut, reposé, repris, reposé et aujourd’hui vu la hauteur de ma PAL (et ma gourmandise pour des choses plus alléchantes), non, inutile, j’abandonne ! (p. 136/344).

 

Sortie en poche prévue le 1er juin 2007,  prix : 6,95 €


Ed. des deux terres, février 2006, 344 pages, prix : 20 €

Ma note : 2,5/5

Crédit photo couverture : éd. Des deux Terres et Amazon.fr

 

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Le rêve des chevaux brisés - William Bayer

22 Mai 2007, 14:05pm

Publié par Laure

Traduit de l’américain par Gérard de Chergé.

 

reve-chevaux-brises.jpg Je lis assez peu de romans policiers depuis quelques années, et hélas, ce n’est pas celui-ci qui va me donner envie d’en lire davantage ! J’ai peiné, vraiment, pour le finir. Sans compter que les mises en page de chez Rivages sont denses et les polices de caractères petites ! 350 pages en rivages thriller, c’est bien 500 ailleurs. Mais là n’est pas vraiment la question !

Loué par la critique, je n’ai pourtant rien trouvé d’exceptionnel à ce roman noir puisque je m’y suis ennuyée, le trouvant long et bien trop délayé.

David Weiss est dessinateur de portraits-robots indépendant. Il couvre un procès où les caméras de télévision sont interdites, à Calista, ville moyenne (imaginaire) du Midwest, USA. Il est originaire de cette ville, où 26 ans plus tôt, alors qu’il était enfant, un double meurtre sanglant a été commis. Une femme, Barbara Fulraine, et son amant, Tom Jessup, sont sauvagement assassinés alors qu’ils font l’amour dans une chambre d’hôtel. En quoi cela concerne-t-il David ? L’amant était son professeur à l’école, le fils de Barbara était un de ses camarades de classe, mais surtout, son père, psychanalyste, soignait Barbara Fulraine. Pourquoi son père s’est-il suicidé peu après ? Et qui a bien pu enlever la petite fille de Barbara quelques années auparavant ? Entre extraits de journaux intimes et de dossiers médicaux, on tente de percer la personnalité de Barbara Fulraine, constamment hantée par un cauchemar (le rêve des chevaux brisés), fortement sexuel. Chantage, manipulation, psychanalyse, une galerie de personnages secondaires assez importante gravite autour des deux victimes. Par le biais du dessin, David Weiss va dénouer la vérité. Une vérité un peu tirée par les cheveux, même si elle tient la route. Mais un polar qui manque cruellement de dynamisme, plutôt soporifique pour bien dormir.

 

Existe en poche en Rivages noir (491 pages), 9 €. 


Rivages thriller, août 2004, 352 pages, prix : 21 €

Ma note : 2,5/5

Crédit photo couverture : éd. Rivages et Amazon.fr

 

 

 

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