Les jardins d'Hélène
Quinqua, bibliothécaire, avec thé et chats. Je dépose ici les marques que mes lectures ont tracées.
L’amourante – Pierre Alexandrine
/image%2F0683481%2F20251026%2Fob_ecfd37_amourante.jpg)
Louise est née au XVe siècle. Tant qu’elle est aimée, elle ne vieillit pas. Elle survit sans problème aux armes et aux épidémies. Une amourante, c’est ainsi qu’on appelle une femme comme elle, à la jeunesse inaltérée. Mais pour que dure cette singularité, elle ne doit jamais tomber amoureuse, seulement être aimée. Voilà pourquoi elle fait du mal à beaucoup d’hommes, jusqu’à Zayn, de nos jours à Paris, qui a du mal à l’admettre et à qui elle confie son histoire, qui se dévoile ainsi sous nos yeux de lecteurs.
Décors et costumes s’adaptent au fil des siècles, même si parfois le vocabulaire reste un peu trop moderne, Louise est une héroïne qui n’a pas sa langue dans sa poche. Récit d’aventure, histoire d’amour(s) et d’amitié, tout à tour manipulation sur le désir masculin et drame de l’amour sincère, c’est un scénario vraiment bien ficelé que nous offre Pierre Alexandrine, dans des couleurs chatoyantes et travaillées, à travers les grands épisodes de l’Histoire.
Un premier album impressionnant de maîtrise.
Et j’ai beaucoup apprécié la trouvaille du titre, avec ce a privatif, l’amourante, celle qui ne peut être mourante (du moins je l’interprète comme cela), que l’on peut lire aussi en déclinaison de amoureuse.
Une BD qui n’est pas sans rappeler aussi celle de Yannick Corboz, le voleur d’amour. (Glénat, 2024)
Extraits :
p. 72 : « Une chose importante à retenir, c’est qu’à chaque variété d’homme correspond une approche bien précise. Avec les jeunes, il suffit d’être entreprenante, les types mûrs, il faut les flatter. Les riches, ne pas avoir l’air impressionnée par leur argent. »
p. 103 : « Je suis seule, vous ne pouvez pas imaginer à quel point. En fait, je suis tellement seule que vous êtes la première personne à qui j’avoue que je suis seule. »
Lire un extrait : ici
Glénat, juin 2025, 232 pages, prix : 26,00 €, ISBN : 978-2-344-05969-2
/image%2F0683481%2F20251026%2Fob_757ee9_stars-5-0-v7092072.jpg)
Crédit photo couverture : © Pierre Alexandrine et éd. Glénat
L’homme qui écoutait battre le cœur des chats – Mathias Malzieu
/image%2F0683481%2F20251026%2Fob_d414ee_malzieu-homme-qui.jpg)
Je n’avais jamais lu Mathias Malzieu et j’ai été très touchée par ce roman. D’abord séduite par son style enjoué et son écriture travaillée sur les nombreux jeux avec les mots, j’ai été sensible au rôle donné à ces deux chats, June et Tornado (ou Tournedos pour June !) Entre humour et drame, leur présence et la mission portée par June sont essentielles. Parler de deuil prénatal est rare, et l’aborder sous cet angle en apparence fantaisiste l’est encore plus.
J’ai espéré aussi que l’on puisse sauver Tornado, atteint de la PIF (péritonite infectieuse féline), et si je me suis parfois un peu perdue dans les aspects imaginaires, c’est un conte merveilleux où la poésie triomphe que nous livre ici Mathias Malzieu, et ça fait un bien fou !
Extraits :
p. 22 : « Leurs négociations poético-émotionnelles se sont soldées par le compromis suivant : ils auront des chats. Nous sommes donc une sorte de lot de consolation, un cadeau d’appoint qui sait attendre patiemment sans faire de crise d’adolescence. Deux enfants light, montés sur coussinets. »
p. 63 : « Celui-qui-se-croit-mon-maître fredonne « Bad Romance », la bouche pleine de croissant. Puis il entre dans un endroit vert et calme rempli de livres. Peut-être le paradis. Le vieil enfant achète plusieurs recueils en deux exemplaires.
- Pour les lire deux fois ? lui demande gentiment la gardienne des livres.
Ronde et blonde. Appétissante comme une pomme de terre rissolée.
- Non, c’est pour mes chats. Ils adorent manger la poésie, c’est comme ça. J’ai beau leur donner des romans de gare, ils s’attaquent systématiquement à la poésie. Du coup, j’achète tout en double. »
p. 84 : « Le problème avec les poèmes, c’est qu’ils me donnent très intensément goût à la vie. Dévorer les livres ouvre le chant des possibles, éclaire des mondes invisibles et, tout à coup, je veux tout vivre et visiter. Je vibre et je veux vibrer encore. J’embarque dans le cockpit émotionnel de mes personnages préférés, et la notion de présent se dédouble. Le présent ce cadeau bleu ! »
Albin Michel, mai 2025, 200 pages, prix : 19.90 €, ISBN : 978-2-226-49672-0
/image%2F0683481%2F20251026%2Fob_43e5e1_stars-3-5-v45687331.jpg)
Crédit photo couverture : ©Studio 22 / Le Turk – L’Usine à Merveilles / et éd. Albin Michel
Treizième avenir – Sébastien Joanniez
/image%2F0683481%2F20251013%2Fob_ecc74d_treizieme-avenir.jpg)
L’adolescent qui s’exprime ici est un jeune ordinaire, obsédé par les seins de Justine, assommé par l’ennui des réunions de famille, le racisme ouvert de son père, la glandouille avec les potes. L’ennui de l’adolescence et d’une vie tranquille de banlieue.
L’auteur a choisi d’écrire son texte en slam, et c’est ce qui en fait la force : un roman bref, vif, qui exprime avec justesse les émotions d’un jeune ado, et qui fait de sa première expérience sexuelle un moment vrai, où les mots décrivent avec pragmatisme un moment fort mais sincère.
Ce roman s’adressera particulièrement aux adolescents « petits lecteurs », le texte court et sa musicalité s’y prêtant, mais il régalera aussi tous les jeunes (et moins jeunes) que l’adolescence interroge ou touche.
Un bel ouvrage de fonds, paru en 2006.
Ed. Sarbacane, coll. Exprim’, octobre 2006, 103 pages, prix : 8.90 €, ISBN : 978-2-84865-139-2
/image%2F0683481%2F20251013%2Fob_513675_stars-4-0-v7092073.jpg)
Crédit photo couverture : © éditions sarbacane
Septembre 2025 en couvertures...
En septembre, j'ai lu :
/image%2F0683481%2F20250928%2Fob_028c35_nous-nous-verrons.jpg)
/image%2F0683481%2F20250928%2Fob_d88847_almudena.jpg)
/image%2F0683481%2F20250928%2Fob_6178d8_comme-en-amour.jpg)
/image%2F0683481%2F20250928%2Fob_4aedb8_la-collision.jpg)
/image%2F0683481%2F20250928%2Fob_bca005_la-dictee.jpg)
/image%2F0683481%2F20250928%2Fob_bf28a2_mes-enfants-sont-partis.jpg)
En septembre, j'ai vu :


/image%2F0683481%2F20250928%2Fob_cd2fb3_dallowayy-film.jpg)
/image%2F0683481%2F20250928%2Fob_3ca67b_la-chasse.jpg)
La route de Wakale - Solenn Honorine
/image%2F0683481%2F20250908%2Fob_957dc2_route-de-wakale.jpg)
Alix est ingénieure des eaux, à 27 ans elle est un peu perdue dans son couple. Elle s’engage dans une mission humanitaire pour Médecins sans Frontières, qui l’envoie au Nord-Kivu, une province de l’Est de la république démocratique du Congo. Elle découvre la réalité du terrain, " les pieds dans la merde et la tête dans les étoiles ", loin de ce qu’elle avait pu imaginer. Les tensions sont nombreuses, les dangers omniprésents, les situations dramatiques.
Je n’ai pas réussi à m’attacher au personnage que j’ai trouvé naïf et candide, trop égocentré, qui cherche à donner un sens à sa vie, mais il a manqué quelque chose, une profondeur dans le récit, un contexte géopolitique insuffisamment expliqué pour que je puisse réellement m’y intéresser. Je me suis ennuyée et n’ai pas été convaincue, ça arrive.
/image%2F0683481%2F20250908%2Fob_36a203_pro-reader.png)
L’Archipel, septembre 2025, 272 pages, prix : 21 €, ISBN : 9782809852622
/image%2F0683481%2F20250908%2Fob_2c0695_stars-2-0-v45687805.jpg)
Crédit photo couverture : éditions de l’Archipel
Du côté des vivants – Violaine Bérot
/image%2F0683481%2F20250908%2Fob_cf4a70_du-cote-des-vivants.jpg)
Greg Fontaine est encore jeune mais il a décidé d’arrêter la chimio. Il veut vivre ses derniers mois comme il l’entend. André Castillon est âgé, usé, il est temps pour lui de partir. C’est dans cette chambre 308 d’un hôpital que les deux hommes vont faire connaissance, partager des mots, des émotions, des petits plaisirs, entourés du passage des soignants, des amis, de la famille qui ne parviennent pas toujours à les comprendre, à se résigner, à accepter.
Le sujet est triste et pourtant le roman est d’une douceur et d’un réconfort étonnants, lumineux même. Avec sobriété, pudeur, douceur, en toute simplicité (les phrases sont courtes, économes, choisies) Violaine Bérot offre un roman touchant et juste sur l’importance de l’écoute, de la générosité, du respect de soi et de l’autre, de l’amitié, et par le ballet des personnages, différents points de vue, ainsi qu’un regard sur la situation de l’hôpital français aujourd’hui et sur la liberté de choix de sa fin de vie.
Un petit bijou d’humanité.
p. 72 : « Elle a terminé de nettoyer le sol de la chambre. Elle attaque la salle de bains. Elle voudrait ne plus croiser le regard de personne. Elle n’en peut plus de faire semblant. On ne devine rien des gens ni de leurs malheurs. On regarde quelqu’un, on invente sa vie, on se trompe. Chacun montre ce qu’il veut. Elle frotte le lavabo. L’eau tourne avant de s’en aller. Elle voudrait être comme l’eau, tourner et s’enfoncer. Elle est comme l’eau, plus rien ne tient debout, elle tourbillonne. Elle aimerait qu’un siphon l’avale. Mais non. »
Buchet-Chastel, août 2025, 165 pages, prix : 19 €, ISBN : 978-2-283-04106-2
/image%2F0683481%2F20250908%2Fob_3a4b5d_stars-4-5-v7092073.jpg)
Août 2025 en couvertures...
Âme brisée - Akira Mizubayashi
/image%2F0683481%2F20250818%2Fob_4b62bb_ame-brisee.jpg)
Tokyo, novembre 1938. Un quatuor de musiciens répète Rosamunde de Schubert quand ils sont interrompus par des militaires. L’un d’entre eux brisera le violon de Yu Mizusawa. Rei, son fils caché dans une armoire face à la violence montante, en restera marqué à vie. Devenu luthier, il ne cessera de restaurer ce violon et avec lui la mémoire de son père.
Un joli roman sensible et doux, où l’amour, la solidarité, la loyauté, doublés de courage et de persévérance redonnent foi face à la cruauté et la bêtise dont l’homme est capable.
Nul doute que vous aurez envie d’écouter les morceaux de musique classique qui font la trame de ce roman.
L’auteur, japonais, a longtemps vécu en France et écrit directement en français. Son style, son écriture et ses personnages reflètent bien cette double culture.
Sont cités :
- Rosamunde, quatuor à cordes de Frantz Schubert, opus 29, D. 804
- Gavotte en rondeau, Partita n°3 en mi majeur de Jean-Sébastien Bach
- Dites-moi comment vous allez vivre, de Genzburô Yoshino (disponible sous le titre Et vous, comment vivrez-vous ? aux éditions Picquier)
- Le bateau-usine, de Takiji Kobayashi
Gallimard, coll. Folio, mai 2021, 256 pages, prix : 9 €, ISBN : 978-2-07-292121-6
/image%2F0683481%2F20250818%2Fob_8b1d10_stars-5-0-v7092072.jpg)
Crédit photo couverture : ©Nagib El-Desouki / Arcangel Images (détail) / et Gallimard éd.
Le livre de la rentrée – Luc Chomarat
/image%2F0683481%2F20250812%2Fob_e239b1_chomarat-rentree.jpg)
J’avais découvert et apprécié Luc Chomarat en 2024 avec son roman, le fils du professeur (2021). Je le retrouve ici avec ce qui semble être son dada : mettre en scène l’écriture et le monde de l’édition.
L’éditeur Delafeuille (déjà présent dans deux de ses précédents romans mais aucun problème pour lire celui-ci sans les connaître) est sur une mauvaise pente professionnelle et doit trouver pour la rentrée littéraire d’automne le livre qui fera bondir les ventes de sa maison : un roman court (les lecteurs n’ont pas le temps), avec une femme moderne et combattive, bref, un récit formaté comme il faut pour que ça se vende. « LE livre de la rentrée » quoi, et si en plus il peut remporter un prix, ce sera encore mieux.
Delafeuille pense donc à Luc, un auteur qu’il connaît et qui justement est en train d’écrire un roman sur sa femme Delphine. La parfaite maîtresse de maison. Hum, pas le profil idéal de notre époque, surtout que Luc ne cache pas sa misogynie. Pourtant dès son arrivée dans la maison de l’auteur, accueilli par Delphine, il tombe sous son charme et que ce soit dans la vraie vie ou dans le manuscrit que Luc lui fait lire, cette femme devient vite son obsession.
Si l’on connaît un tant soit peu le monde du livre, on ne peut que se réjouir de tous ces/ses travers ironiquement décrits par l’auteur (tiens, Chomarat s’appelle Luc !), qui démontre très bien les enjeux commerciaux du livre, devenu depuis bien longtemps un produit comme un autre. Et quand il joue à insérer un roman dans le roman et à démonter les mécanismes de la fiction, le lecteur questionne nécessairement la place du vrai, du vraisemblable, de l’écriture, du pacte de lecture qu’il passe en tant que lecteur. Un lecteur de romans ne peut que se réjouir de cette mise en abyme et des questions qu’elle suscite. Là où ça se gâte un peu, c’est quand Chomarat en abuse en ajoutant un niveau supplémentaire et les quarante dernières pages gâchent un peu l’ensemble et risquent de perdre le lecteur néophyte : le mieux est souvent l’ennemi du bien.
Il n’en ressort pas moins un grand plaisir de lecture à cette construction satirique qui fait sourire l’initié. Le livre de la rentrée (2023) ne l’a sans doute pas été, mais j’ai aimé que l’auteur en joue.
Et je vais pouvoir retrouver Delafeuille dans l’Espion qui venait du livre (2014, réédité en 2022), le Dernier Thriller norvégien (2019), et je pourrais même aller faire un tour du côté du Polar de l’été (2017), nul doute que j’y trouverai le même plaisir complice. On notera d’ailleurs tout au long de la lecture de nombreux clins d’œil à des titres existants, auteurs vivants et salons littéraires. Le métaroman vous perdra … dans des envies de (re)lectures ! Tant qu’il y a consentement… 😉
Quelques extraits :
p. 22 : « Les personnages d’une fiction font un peu ce qu’ils veulent, il le savait bien. C’est un phénomène que connaissent seulement les romanciers, ceux qui s’adonnent à cette activité étrange qui consiste à bercer leurs contemporains d’histoires imaginaires, pour les aider à supporter la réalité. Très vite, les marionnettes créées par le romancier vivent leur propre vie, vont parfois jusqu’à contredire l’intrigue, disent leur propre texte. C’est une vraie difficulté. Les Anglo-Saxons ne parlent pas pour rien de character-driven plots. Ce sont bien eux, les personnages, qui dirigent l’histoire.
C’était d’ailleurs, peut-être, une des raisons pour lesquelles il avait du mal à faire exister la femme. On ne se refait pas. S’il avait du mal, dans la vie, à leur reconnaître leur autonomie, comment pourrait-il les laisser aller librement sur la page ? Question intéressante. »
p. 56-57 : « - Nous allons créer la surprise. Trouvez-nous un petit jeune, quelqu’un dont on n’a jamais entendu parler. Un garçon, ce sera original. Ou un vieux cheval de retour ? Quelque chose qui nous change de toutes ces femmes abusées.
Delafeuille prit le temps d’une gorgée de chardonnay. C’était le monde dans lequel il vivait, désormais.
- Mais, il nous faut une histoire, non ?
- Ah oui, une histoire… Bon, vous savez comme moi ce qui marche. Le capitalisme c’est pas bien, et ça il faut le dire, il faut avoir le courage de le signifier courageusement. Quoi d’autre ? La planète est en péril, d’après ce que j’ai entendu dire… Et puis les femmes, oubliez ce que j’a dit, les femmes qui en ont marre, c’est toujours une bonne idée… Et la maladie, le malheur sous toutes ses formes. Un peu de cul. Du cul féministe, évidemment. Je ne vais pas vous apprendre le métier.
- Non, bien sûr… Mais est-ce que nous n’avons pas envie de découvrir un bon texte ?
- Un bon texte est un texte qui se vend. Que voulez-vous, on ne fait pas de bonne littérature avec des bons sentiments. »
p. 97 : « - Je vais te dire ce que j’en pense : les livres qui parlent d‘écrivains qui écrivent des livres n’intéressent plus les gens, et c’est normal. Ils en ont trop bouffé, ces vingt dernières années.
- Oh, tu sais, depuis Montaigne… »
La manufacture de livre, août 2023, 235 pages, prix : 19.90 €, ISBN : 978-2-38553-004-4
(existe en poche)
/image%2F0683481%2F20250812%2Fob_a4feca_stars-4-0-v7092073.jpg)
Crédit photo couverture : ©Sébastian Kanzler / Deepol by Plainpictures / et éd. La manufacture de livres.
/image%2F0683481%2F20161028%2Fob_56b2ff_chaussette.jpg)
/image%2F0683481%2F20251012%2Fob_362dea_hypersensibles.jpg)
/image%2F0683481%2F20251012%2Fob_3f3708_treizieme-avenir.jpg)
/image%2F0683481%2F20251013%2Fob_e4116c_malzieu-homme-qui.jpg)
/image%2F0683481%2F20251020%2Fob_92294d_amour-tronconneuse.jpg)
/image%2F0683481%2F20251020%2Fob_40cd0b_le-lien.jpg)
/image%2F0683481%2F20251026%2Fob_357215_amourante.jpg)
/image%2F0683481%2F20251027%2Fob_270f9f_demon-de-mamie.jpg)
/image%2F0683481%2F20251101%2Fob_c87771_prendre-refuge.jpg)
/image%2F0683481%2F20251026%2Fob_647eb6_anyone-but-you.jpg)
/image%2F0683481%2F20251026%2Fob_e198da_le-cosentement.jpg)
/image%2F0683481%2F20251101%2Fob_572351_irreversible-blu-ray.jpg)
/image%2F0683481%2F20250805%2Fob_a8549b_du-cote-des-vivants.jpg)
/image%2F0683481%2F20250805%2Fob_258c98_interieur-nuit.jpg)
/image%2F0683481%2F20250805%2Fob_17a181_electric-miles-t1.jpg)
/image%2F0683481%2F20250805%2Fob_9c17d2_frappabord.jpg)
/image%2F0683481%2F20250809%2Fob_43c17f_jefferson-bd.jpg)
/image%2F0683481%2F20250809%2Fob_5ec0cf_etourbillon.jpg)
/image%2F0683481%2F20250812%2Fob_8588e1_chomarat-rentree.jpg)
/image%2F0683481%2F20250812%2Fob_d4be6f_coup-du-lapin.jpg)
/image%2F0683481%2F20250814%2Fob_cce7fb_jours-de-naissance.jpg)
/image%2F0683481%2F20250818%2Fob_b22a83_avant-le-jour.jpg)
/image%2F0683481%2F20250818%2Fob_f5adda_vdc-t4.jpg)
/image%2F0683481%2F20250818%2Fob_ffc2c7_ame-brisee.jpg)
/image%2F0683481%2F20250822%2Fob_04686d_route-de-wakale.jpg)
/image%2F0683481%2F20250822%2Fob_d98972_hirayasumi-8.jpg)
/image%2F0683481%2F20250822%2Fob_70fb85_legendes-dautomne.jpg)
/image%2F0683481%2F20250822%2Fob_7eb97b_femme-de-menage-1-audio.jpg)
/image%2F0683481%2F20250824%2Fob_7f1cb4_derniers-jours-apesanteur.jpg)
/image%2F0683481%2F20250814%2Fob_e2ed4b_second-souffle.jpg)

/image%2F0683481%2F20250822%2Fob_e82f96_l-attachement.jpg)