Les jardins d'Hélène

Une femme normale - Emilie Frèche

14 Juillet 2006, 21:10pm

Publié par Laure

Ce livre est un petit régal à la fois simple et original. Suffisamment intrigant pour qu’on avance dans sa lecture sans vouloir le lâcher. Différents personnages vont construire le portrait subtil d’une femme, à travers leurs voix tour à tour humoristique, envieuse, admirative ou encore sarcastique. Il y a les proches : la mère, la sœur, les enfants, les deux époux successifs, et ceux qu’elle fréquente pour diverses raisons : le gynécologue, le dentiste, le banquier, la vendeuse, etc. Ecrit dans un style alerte et frais, on a envie de savoir qui est en vérité cette femme « normale » et il faut résister à l’envie d’aller vite lire le dernier chapitre où elle se dévoile. Une vérité bien banale, une femme « normale », il ne fallait pas chercher plus loin. « Une femme comme on en croise tous les jours et qu’on remarque…ou pas ! »

L’idée nous vient aussi de prendre la place de cette femme : tous ces personnages, ceux de notre entourage quotidien, s’ils devaient jouer à ce petit jeu, comment nous verraient-ils ? Je serais bien curieuse…

Le seul défaut de ce petit livre : l’encre tache les doigts et je déteste ça. Mais ça n’a rien à voir avec le roman !

Emilie Frèche a 30 ans et a déjà écrit 3 romans. (Une femme normale est son second).

Points, juin 2006, 191 p. ISBN 2-02-068689-9, prix : 6 €

Merci encore à C. pour ce cadeau !

Ma note : 4,5/5

 

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Trois p'tits chats

14 Juillet 2006, 18:24pm

Publié par Laure

Je n'arrive pas à faire de photo nette de ces bestioles, elles sont trop enfouies dans leur mère, et vlà que nous avons chanté ce matin avec Mosquito cette comptine que nous avions délaissée :

3 petits minous, petits minous, petits minous
Qu'avaient perdu leurs mitaines
S'en vont trouver leur mère
Maman nous avons perdu nos mitaines
Perdu vos mitaines,
vilains petits minous
Vous n'aurez pas de crème

... etc !

  

trois petites boules de poils noirs et blancs qui ont tout juste 24 h et qui tètent avidement, bien protégées entre les pattes de leur mère chatte.

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Les p'tits bonheurs

13 Juillet 2006, 20:43pm

Publié par Laure

Affronter la canicule et les travaux du futur tramway avec la grande voiture confortable et climatisée.

Papoter BD à la Bibliothèque Départementale et repartir avec des cartons pleins d’autres bouquins.

Faire la tournée des libraires et repartir avec le coffre plein de cartons et de sacs de livres neufs.

Trouver un homme à l’arrivée pour porter les cartons.

Etre frustrée parce que je sais que je ne pourrai jamais en lire que le dixième du quart.

 

Et sur la table de la cuisine à midi trouver un colis Amazon. Ben ? J’ai passé une commande perso récemment mais je l’ai déjà reçue, alors ?

Découvrir des cadeaux d’anniversaire (encore !) d’une généreuse blogueuse. Elle a su trouver des livres que je n’avais pas, ni chez moi, ni à la bib. Bravo ! (Qu’il me tarde d’être en vacances pour déguster tout cela sur la chaise longue !)

 

 

 

Et ce soir en préparant les valises des enfants qui partent demain en week-end prolongé chez leur tante (et moi je reste à quai, parfaite idiote qui travaille le samedi 15 !), trouver la chatte dans un carton… avec 3 adorables petits minous !

 

 

 

Livres, cadeaux et naissances, wouah, quelle journée !

 

Regarder le tout dernier épisode de Desesperate Housewives et regarder les p’tits minous téter leur mère. Il y a noiraud, tigrou, et un noir et blanc, comme les vaches, avec des taches.

 

La journée des p’tits bonheurs !

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La femme en vert - Arnaldur Indridason

13 Juillet 2006, 14:56pm

Publié par Laure

Mon premier polar islandais !

Dans la banlieue de Reykjavik, lors d’une fête d’anniversaire, un bébé mâchouille… un os humain ! Tout près, un squelette enseveli qu’on déterre. Qui peut bien être enterré là, et depuis quand ? Le commissaire Erlendur va mener l’enquête, avec ses fidèles acolytes, Elinborg et Sigurdur Oli. Ici, pas de tralala ni de police scientifique, mais au contraire tout va lentement, l’analyse du squelette est confiée à un archéologue. Ce n’est pas le plus important de l’enquête.

Comme surgi de nulle part, l’histoire d’une famille ayant vécu là nous est racontée, dans ses détails sordides, le père de famille étant un homme violent, battant et harcelant femme et enfants. Bien sûr il y a un lien entre cette famille et l’affaire de squelette déterré, qui va se dénouer peu à peu. Souvenirs du passé, reconstitution d’une vie de famille se mêlent à des éléments de l’enfance et du présent d’Erlendur (sa fille est dans le coma ; junkie, elle l’a appelé à l’aide au début de son enquête, mais il n’a pu la retrouver à temps), c’est un désenchevêtrement de la mémoire qui nous est offert avec un grand talent. Et je peux dire que l’auteur a joué avec mes nerfs sur toute la deuxième moitié du roman : à chaque fois que je pensais détenir une piste pour résoudre l’énigme, à chaque fois un nouvel indice venait contredire mon soupçon. Donc, un bien bon roman, sur le drame de l’enfance et de la violence conjugale.

Métailié, fév.2006, 296 p. , ISBN 2-86424-566-3, prix : 18 €

Ma note : 4/5

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Elle est là - Raymond Federman

12 Juillet 2006, 09:11am

Publié par Laure

Lorsque j’ai reçu ce petit livre par la poste (un don professionnel), tout (la couverture, le format, le dessin, la couleur, la calligraphie) m’a fait penser à un album jeunesse.

Petit livre très vite lu (à peine quelques phrases de-ci de-là) j’ai été déstabilisée par cet ouvrage de poésie ( ?) quelque peu hors normes. En tout cas, il ne s’agit pas d’un livre jeunesse !

En gros, l’auteur se demande s’il y a une façon correcte de toucher les seins d’une femme. « J’hésite, vais-je oser, oser la toucher ! ». Les illustrations sont très simplistes, le texte on ne peut plus économe. J’ai fini par rire tant je ne savais que penser de ce livre.

En tout cas  je ne l’aurais pas acheté, et il est bon parfois d’être bousculé dans ses habitudes de lecture. J’adore le commentaire de la SDM sur Amazon : « Hésitations sur la manière de toucher les seins d'une femme. Intérêt limité (autant le texte que l'illustration). »

En tout cas, 15 €, c’est bien cher, à mon humble avis. A vous de voir ! (Lisez-le en 2 minutes à la bibliothèque et si vous êtes fan, soutenez l’éditeur, achetez !  dit-elle pas convaincue du tout en reposant cet ovni littéraire …)

Ed. Carte blanche, 2006, 24 p. , ISBN 2-905045-45-0, prix : 15 €

Tirage limité à 1200 exemplaires.

Ma note : 0,5/5 pour le texte et les illustrations, 2,5/5 pour l'effet surprise.

 

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Magnus - Sylvie Germain

9 Juillet 2006, 19:46pm

Publié par Laure

Magnus a eu le prix Goncourt des Lycéens en 2005, ainsi que d'excellentes critiques, professionnelles ou publiques (par publiques j'entends : des lecteurs lambda comme nous !)

Pourtant je n'arrive pas à m'y accrocher. Je laisse tomber à la 100ème page, tant pis. C'est le premier livre que je lis j'essaie de lire de Sylvie Germain. Dans ce roman elle a un style très travaillé, qui au départ m'a bien plu. Puis toutes ces notules et ces poèmes qui viennent rompre la narration pour éclairer l'histoire m'ont agacée (surtout les poèmes en fait). Enfin j'ai trouvé que c'était une quête du vide, l'histoire n'avance pas assez vite. Le style que je disais exigeant devient lourd et prétentieux à mon goût. Franz-Georg se libèrera-t-il de son passé ? D'un sujet attirant et intéressant au départ, j'ai fait demi tour au milieu de l'impasse, pas grave.

Albin Michel, août 2005, 274 p. , ISBN 2-226-16734-X, prix : 17,50€

Ma note : 2/5

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The Magdalene Sisters, un film de Peter Mullan

9 Juillet 2006, 19:41pm

Publié par Laure

C’est un film presque documentaire que nous offre Peter Mullan car il relate une histoire vraie, magnifiquement interprétée et filmée.

 

Des milliers de jeunes filles « fautives » ont connu ces couvents de blanchisseuses en Irlande, le dernier n’a fermé qu’en 1996. Beaucoup y sont mortes, victimes de violence et de malnutrition.

 

Margaret est violée par son cousin : c’est le déshonneur pour sa famille, vite il faut l’éloigner et l’enfermer à Magdalene. Rose est fille-mère et brutalement séparée de son bébé à la naissance, pour subir le même sort. Quant à Bernadette, elle est déjà orpheline, mais dans son institution, on la trouve un peu trop séduisante et aguicheuse : direction le couvent. Sous couvert de la religion catholique (d’une hypocrisie indicible !), ces jeunes filles doivent expier leurs péchés par la prière et le travail. Elles sont exploitées, travaillent dur et subissent un règlement et une discipline inhumains. Les sœurs sont sans pitié, violentes et cupides : les jeunes filles ne perçoivent aucun argent de leur travail. Malgré tout elles se soutiennent entre elles et quelques unes trouveront la force de s’évader, pour tenter de se reconstruire.

 

C’est un film grave, triste et beau à la fois. Un film qui rend hommage à ces femmes qui ont perdu leur jeunesse et parfois leur raison dans ces murs. C’est une critique de l’hypocrisie religieuse de l’époque. Et c’est bien ainsi.

 

(Lion d’Or Venise 2002)

 

Ma note : 5/5

 

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Narnia, chap 1. , un film d'Andrew Adamson

8 Juillet 2006, 21:14pm

Publié par Laure

Me voilà séduite, encore sous le charme... de ce beau film magique et merveilleux.

Je n'avais pas voulu le voir au cinéma, la bande-annonce ne m'avait pas attirée du tout, ne montrant que scènes de violence et crétaures fabuleuses mi-hommes mi-bêtes, pour certaines très laides. J'avais envoyé le père de famille avec ses deux grands, tous trois étaient revenus enchantés. (et moi toujours persuadée que la fantasy, c'est pas pour moi)

Je ne connais pas le roman de C.L. Lewis, mais j'ai eu envie de louer le DVD pour le plaisir des enfants à nouveau et pour partager cette fois ce temps avec eux. Je suis encore tout émerveillée par l'histoire de ces 4 frères et soeurs, dans ce monde fantatisque et magique, de l'autre côté de la porte de la vieille armoire. Une mention particulièrement pour la petite Lucie, complètement craquante !

Les bonus sont faibles hélas : un bêtisier léger pas assez loufoque, et les scènes commentées : se refaire l'intégralité du film pour avoir des commentaires : non merci, pas ce soir ! Mais pour le film, bravo !

Ma note : 4,5/5

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Comment élever un ado d'appartement ? - Anne de Rancourt

8 Juillet 2006, 09:04am

Publié par Laure

L’éleveuse auteur de ce guide est expérimentée : elle a 4 spécimens mâles à la maison, ce qui lui a permis tout loisir d’observation sur une longue période.

Au final, tout parent d’adolescent, mâle ou femelle – les deux genres sont étudiés – n’apprendra pas grand-chose de neuf sur le comportement de l’espèce (il vit avec !), mais passera son temps de lecture à sourire en pensant : « oui, c’est exactement ça, j’ai le même à la maison ». Ce livre permettra donc l’aération profitable des neurones surmenés de la mère de famille (ou du père, s’il possède le chromosome « lecture », c’est moins sûr) en lui offrant un temps d’humour assuré et le recul nécessaire à la dédramatisation de son enfer domestique et éducatif quotidien.

La mère étant un spécimen par nature empathique et altruiste, elle offrira ce petit bouquin à ses copines dotées d’un élevage similaire.

Et puis avouez que la couverture est géniale et donne déjà le ton : l’ado en boîte de conserve ! J’y avais d’abord vu une boîte de soda, compagne de l’ado d’intérieur par excellence, lequel vous offre en plus le rot en direct live, vous savez comme quand il était petit et que vous lui tapotiez le dos pour que ça sorte après les tétées. Ben là plus la peine, au contraire, vous vous échignez en vain à calmer ses spontanéités digestives.

Une tempérance sur la fin : la comparaison poussée avec la race canine m’a un peu agacée.

Je ne ferai qu’une mise en garde concernant ce livre : il a des chances d’être éphémère, car l’ado d’intérieur est une espèce en voie de mutation constante, ce qui est vrai en 2006 ne le sera peut-être plus en 2008, alors faites vite, lisez-le tout de suite !

PS : pour ma part je ne possède que la version « débutante » du spécimen (10-12 ans) mais je vous assure que je suis une bonne éleveuse : tout correspond !

PS 2 : ça marche tout pareil avec un ado de maison, si vous êtes dépourvu d'appartement, car l'ado ne s'aventure jamais à mettre un orteil dans le jardin, c'est contraire à son éthique.

 

L’avis de Tatiana : ici

Ed. Chiflet & Cie, janvier 2006, 123 p., ISBN 2-35164-002-0 , prix : 9,50 €

Ma note : 4/5 

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Nos voisins les hommes, un film d'animation de Tim Johnson

8 Juillet 2006, 08:37am

Publié par Laure

Synopsis d’allociné.fr :

Le printemps est de retour ; la tortue Verne et ses amis sortent d'un long sommeil hivernal. Mais, entre-temps, ô surprise, une grande "chose" verte a poussé à l'orée du bois et envahi leur domaine. Surgit alors le raton laveur RJ, jamais à court de combines et d'explications. Il s'agit, leur dit-il, d'une HAIE, destinée à protéger le domaine enchanté du "Bien-être", habité par les Humains, ces créatures d'un genre particulier qui vivent pour manger, au lieu de manger pour vivre.
Le pusillanime Verne, qui se méfie de RJ (et le jalouse un peu), se convainc que lui et sa famille doivent rester de ce côté-ci de la haie - on n'est jamais mieux que sous sa carapace. Mais l'habile RJ persuade les hôtes du bois qu'"ailleurs l'herbe est plus verte", et qu'ils n'ont rien à craindre de leurs nouveaux voisins. Commence alors une grande aventure dans cet étrange univers qu'on appelle "Banlieue".

 

Hier j’ai emmené les kids voir ce film qui me tentait bien, malgré des critiques presse assez tièdes, mais des avis de spectateurs qui semblaient plus enthousiastes. J’ai trouvé ça très sympa ! Certes ce n’est pas un chef d’œuvre et on peut trouver que l’animation peine à se renouveler depuis Schrek, que ces animaux peuvent rappeler un peu trop Madagascar et autres Wild, mais franchement, c’était plutôt drôle. La banlieue est celle des riches un peu coincés qui ne voient pas plus loin que la pointe de leurs escarpins, et le message est clair sur la malbouffe, la surconsommation et le « toujours plus ». Film moral aussi car le petit raton laveur est un fourbe qui se croit rusé mais qui se sert des autres, et bien sûr ça va lui retomber sur le coin du nez. La morale sur la famille d’adoption, l’amitié, tout ça, est peut-être un peu « trop », c’est la touche « miel » que j’ai trouvé un peu collante. Sinon, sympa !

PS : Mosquito (5 ans ½) a eu peur du gros ours qui veut manger le raton laveur, Anne-Claire (9 ans ½) a bien aimé, et JB (11 ans ½) a trouvé ça nul, évidemment. (cf. plus loin ma lecture sur les ados d’appartement !)

Ma note : 4/5

 

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