Clin d'oeil
Quinqua, bibliothécaire, avec thé et chats. Je dépose ici les marques que mes lectures ont tracées.
Rachel est une adolescente provocante à la beauté sulfureuse. Les femmes la détestent et les hommes lui font les yeux doux. Alors quand elle
disparaît mystérieusement, dans sa petite ville du Minnesota, un an après la disparition d’une autre adolescente, l’enquête bat son plein.
Le prologue a ouvert les yeux du lecteur : ce dernier sait ce qu’il est advenu de Rachel. Mais les 460 pages suivantes montrent combien ce n’était pas si simple que cela. Manipulation, perversion, haine, désespoir, l’auteur nous entraîne de fausses pistes en fausses pistes pour aboutir à une fin qui tient la route, mais qui est – ô combien – longue à venir !
Un polar tout au long duquel je me suis fermement ennuyée, et sans le prix Elle, je ne l’aurais pas achevé. Une histoire qui manque cruellement de punch,
(trop de longueurs ?), ce qui pour un polar est assez rédhibitoire.
Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de Elle 2008. Les membres du jury d'octobre l'ont élu
ce mois-ci pour la catégorie policiers.
Presses de la cité, fév. 2007, 465 pages, prix : 20 €
Ma note : 2/5
Traduit de l’allemand par Anne Weber
Ce qui m’a attirée dans ce livre, c’est le titre. Il allait forcément parler d’écriture et d’intimité. C’est avant tout un roman
d’apprentissage, dont je ne connaîtrai jamais l’issue, puisque je l’abandonne à la page 72 (sur 177). A 17 ans, le narrateur est placé en apprentissage dans une entreprise de transport routier.
Mais sa vocation, c’est l’écriture, il se rêve romancier. Il commence par des piges dans le journal local, un peu la rubrique chiens écrasés, enfin comptes-rendus des petites manifestations et
fêtes locales. Voilà, je n’en saurai pas plus, ça se lit pourtant facilement, mais c’est un peu mortellement ennuyeux. Pas assez d’action, ou de rythme, c’est long comme un jour sans
pain, dirait le proverbe.
La critique du Matricule des Anges
Ed. Christian Bourgois, fév. 2004, 177 pages, prix : 18 €
Le livre m’est parvenu accompagné d’un post-it : « M’a fait rire aux larmes, excellentissime ! Amuse-toi bien ! » C’est
un pari gagné !!
Si vous avez envie de glousser de plaisir et de ricaner sans vous cacher, ouvrez vite ces pastiches, et vous verrez, vous vous esclafferez bien vite !
Plus qu’un collage de pastiches très réussis, c’est d’abord un roman : tous les grands écrivains des éditions Jean-Louis Chiflon (traduire ceux qui vendent à plus de 100 000 exemplaires) disparaissent les uns après les autres. Qui peut bien leur en vouloir ainsi ? Le commissaire Adam Seberg accompagné de son lieutenant Antoine Glandard mène l’enquête. Les grandes plumes de la maison se sont prêté au jeu pour écrire chacune un chapitre : démêlez donc l’intrigue avec Denis-Henri Lévi à Barbès Vertigo (là où tout commence), continuez avec Christine Anxiot (Pourquoi moi ?), Fred Wargas, Tais-toi si tu veux parler, Marc Levis (Et si c’était niais ?), Mélanie Notlong (Hygiène du tube, et tout le tremblement), Pascal Servan (Ils ont touché à mes glaïeuls – journal tome XXII), Bernard Werbeux (des fourmis et des anges), Jean d’Ormissemon (de la française Académie) avec C’était rudement bath !, Jean-Christophe Rangé (Les limbes pourpres du concile des loups), Frédéric Beisbéger (64%), et l’enquête se clôt brillamment avec Anna Galvauda : Quelqu’un m’attend, c’est tout.
Vous les avez reconnus… même si vous ne les avez pas lus, ils sont suffisamment médiatiques pour que vous retrouviez l’image qu’on vous donne d’eux, et si vous les avez lus, vous savourerez d’autant mieux les allusions nombreuses ! Ils sont plus vrais que nature ! Fioretto a un immense talent, c’est excellentissime !
Du grand art, une bouffée d’air frais insolente dans ce paysage de rentrée, qu’est-ce que vous faites encore là ? Courez l’acheter !!
Ed. Chiflet & Cie, août 2007, 210 pages, prix : 15 €
Ma note : 5/5
Crédit photo couverture : éd. Chiflet & Cie et Amazon.fr
Crédit tout court : merci Cuné !
Avec Karin Viard, André Dussolier, François Cluzet, Sam Karmann
Le synopsis d’allociné :
« Anne est mariée à Thomas, qui a un faible pour Caroline, la jeune femme de Marc, l'ex-mari d'Anne, elle-même sensible au charme de Vincent, terriblement jalousé par Lucas. Quant à Rose-Marie, elle sait que lorsque le désir sonne, c'est souvent le mensonge qui ouvre la porte. Alors, la vérité dans tout ça ? C'est qu'on peut aimer pour toujours, mais pas tout le temps, c'est ça la vérité... Ou presque. »
Cathe en parlait hier, terminant par une légère déception, mais le casting Viard/Dussolier/Cluzet/Karmann m’attirait toujours ! Et bien j’ai passé une bien belle soirée ! avec un film plaisant, qui ne révolutionne pas le genre mais qui traduit avec finesse les chassés-croisés amoureux, les désirs cachés, les trahisons, les petits arrangements avec l’amour, et surtout, avec la vérité. Faut-il tout dire ? Dussolier y est parfait, Viard et Cluzet ont peut-être fait mieux par le passé, mais non vraiment, un bon moment ! Bon, si le genre intimiste et décorticage du sentiment vous irrite, passez votre chemin J, sinon, allez-y !
L’avis de Cathe, et deBMR & MAM
Adapté du roman de Stephen McCauley :

(existe en poche chez 10/18). L'avis de Cuné sur le livre : ici
!
Après un mercredi ordinaire à la bibliothèque, il fallait bien un jeudi qui NE LE SOIT PAS ! La matinée commençait très bien, je sors doucettement de mon rhume/grippe/saleté de virus, une responsable du Mans métropole m’appelle pour bloquer les dates où ils vont m’accueillir en stage, avec un planning de ministre, allant des marchés publics en compagnie de leur administrateur aux visites des annexes de quartier, en passant par l’animation spéciale, et les pratiques diverses des gros réseaux de bibliothèques. A vrai dire un chouette programme. Je traite les envois divers, courriers de retard de prêts et avis de réservation par mail ou par la Poste, puis j’avoue, je vais boire un thé dans le hall avec ma collègue de la programmation culturelle. Quand celle-ci me dit : - Laure, le percepteur vient de rentrer dans ta bibliothèque ! – Quoi ?!! (Vous noterez au passage le TA bibliothèque !)
Je regagne vite fait MA bibliothèque. - Bonjour Madame, contrôle de votre régie, veuillez sortir votre caisse s’il vous plaît, nous allons la vérifier. Wouah, j’ai beau connaître le percepteur, c’est quand même sacrément impressionnant quand ça vous tombe dessus à l’improviste et sans rigoler, pour la première fois en 3 ans de poste. La collègue qui l’accompagne dépouille mon P1RZ et embarque les sous (d’ordinaire, je fais régulièrement des dépôts à la perception). Et pour une fois j’ai pas de bol, il y a 20 centimes en trop dans ma caisse. gremlzlkgdghhhh ! On discute autres principes de fonctionnement et il conclut ainsi : un procès verbal va être adressé en 2 exemplaires à votre collectivité, qui vous convoquera pour les signer, puis vous en garderez un exemplaire et le second sera renvoyé au Trésor. Mazette, ça rigole vraiment pas !
Il faut l'écrire pour le croire.
Un mercredi chargé comme dans toutes les (bonnes) bibliothèques.... Du monde partout, des gosses insupportables, des sympas aussi, des adultes exigeants et pas toujours aimables... Je réponds au
téléphone. La dame m'explique : "bonjour, je crois que mes filles sont chez vous en ce moment. Ou plutôt non, je suis SÛRE qu'elles sont chez vous. Elles s'appellent
X truc et Y machin, vous pouvez leur dire de rentrer à la maison tout de suite s'il vous plaît, parce que je crois qu'il va pleuvoir, et je voudrais pas qu'elles soient
mouillées". Alors que je fais déjà deux ou trois trucs en même temps, je me charge de renvoyer les gamines chez elles. Celles-là même qui choisissent leurs livres, les font
enregistrer au prêt puis changent trois fois d'avis, en rendent un, en reprennent deux autres, rechangent, et jouent avec ma patience. Est-ce vraiment mon boulot, d'éviter à une mère de s'occuper
de ses gosses ?
Il y a aussi l'instit qui veut tel type d'ouvrage et qui ne trouvant pas (ils sont tous empruntés), répète moult fois qu'il serait bien que j'en achète. Je lui explique toutes les raisons qui
font que je n'en achèterai pas davantage, elle me répond que "oui quand même, je vous suggère d'en acheter". Ben voyons. Oui je sais les budgets de l'éducation nationale, blabla, et alors, vous
croyez que les nôtres sont mieux ? Oui je me prends le chou souvent avec les instits, mais je précise qu'il y en a de très gentils, à qui je réussis à fournir des livres, et
même avec qui je travaille avec plaisir. Tout est sans doute dans la façon de demander.
Allez c'est pas tout ça, faut faire le sac de piscine de Mosquito :-))
Traduit du néerlandais par Daniel Cunin
Relisez le titre du livre, et j’ai envie de dire, moi c’est le livre que je ne comprends pas. Un style très particulier pour ce roman où l’on ne sait pas très bien ce qui se passe, 3 enfants sont dans une voiture avec leur mère, l’un conduit (donc on comprend qu’il est grand, mais pas tout de suite) et il y a un Polonais avec eux, avec un chien. On ne sait pas qui c’est. Ça sent le souffre, est-il l’amant de la mère et aussi celui, non souhaité, du grand frère ? On titube, on cherche, on revient en arrière, ce n’est pas clair. Ça m’agace tout bonnement, l’impression de ne rien comprendre à ce que je lis. Pourtant j’aime les styles épurés et elliptiques, mais là c’est autre chose, énigmatique et déroutant. Heureusement il y a la quatrième de couv pour comprendre (sinon je vous assure que je ne comprenais pas !) et la bonne critique de Ricochet pour m’éclairer un peu plus.
Las, je jette l’éponge, Bordzek, Bootsman et les autres (puisqu’il paraît que ce sont les amants de la mère) m’ennuient. Lecture abandonnée à la page 67 sur 151. Bon éditeur pourtant, bonne collection, mais on ne gagne pas forcément à tous les coups !
Pour en savoir plus : sur l’auteur et ses écrits
Ed. du Rouergue, coll. DoADo, oct. 2005, 151 pages, prix : 8,50 €
Ma note : 2/5
Crédit photo couverture : éd. du Rouergue et Amazon.fr
Tom est un petit garçon aveugle et orphelin de mère, décédée à sa naissance. Il vit seul avec son père, propriétaire d’une boucherie
de quartier dans une petite ville du Chili.
« L’enfant avait un cœur pur et il regardait la nuit », tel est l’incipit du livre, qui donne le ton poétique du récit. Dolores, l’institutrice de Tom, entre à petits pas dans la vie de son père, et ces deux-là vont s’aimer tout naturellement. Mais derrière cette jolie fable se cache la terreur de la dictature de Pinochet, et conduit le récit à un dénouement tragique. Il n’est pas bon être révolutionnaire sous le totalitarisme….
Un premier roman chilien passé inaperçu chez un tout petit éditeur, qui dénonce en arrière plan toutes les abominations du monde. Un petit livre salvateur, soufflant le vent de liberté, joliment écrit, piquant d’humour et d’amour, malgré tout !
L’avis de Sylire : là !
La Dragonne, nov. 2005, 81 pages, prix : 13,50 €
Ma note : 4/5
organisé par Flo, je n'ai pas pu participer, car
tous les livres étaient déjà en cartons : trop tard pour les photographier ! et quand j'ai voulu deviner à qui appartenaient celles des autres: trop tard, tout était trouvé le jour même ou le
lendemain !
Les cartons sont loin d'être tous vides, mais les livres ont retrouvé leurs étagères (merci aux collègues et amis qui ont porté des dizaines de cartons, et en particulier à celui qui a osé
suggérer que j'avais plus de livres que de vaisselle !)
En images :
la bibliothèque du séjour. Curieuse photo où dans le reflet des portes vitrées on voit le linge qui traîne sur la table, et les bibliothèques du mur d'en face ! Cette
bibliothèque contient des albums photos, des livres de cuisine, et des livres qui me sont chers parce qu'ils ont accompagné mon parcours personnel, et quelques BD jadis à l'homme aujourd'hui aux
enfants. Chez nous, la BD est un livre qui s'emprunte, qu'on achète rarement. (voilà pourquoi il y en a peu).

la bibliothèque du séjour (bis) : dans l'ancienne maison, elle était sur la mezzanine de l'étage. N'ayant plus cette possibilité, elle a migré dans la pièce à vivre.
Celle de droite est particulièrement réservée aux enfants, à qui j'ai déjà squatté les 3 premières étagères.

la bibliothèque de la chambre : dans l'ancienne maison elle occupait le bureau. Cette pièce n'existant plus dans la nouvelle maison, elle réduit le volume de ma
chambre. Les espaces vides seront remplis par ma paperasserie administrative et autres courriers. La case du bas contient des pilons de bibliothèque en attente de lecture. D'ailleurs les 3/4 de
ces bibliothèques attendent que je leur tende les bras, et comme je suis gravement atteinte, je choisis plutôt au travail ou chez les copines !