Un mercredi ordinaire à la bibliothèque
Il faut l'écrire pour le croire.
Un mercredi chargé comme dans toutes les (bonnes) bibliothèques.... Du monde partout, des gosses insupportables, des sympas aussi, des adultes exigeants et pas toujours aimables... Je réponds au
téléphone. La dame m'explique : "bonjour, je crois que mes filles sont chez vous en ce moment. Ou plutôt non, je suis SÛRE qu'elles sont chez vous. Elles s'appellent
X truc et Y machin, vous pouvez leur dire de rentrer à la maison tout de suite s'il vous plaît, parce que je crois qu'il va pleuvoir, et je voudrais pas qu'elles soient
mouillées". Alors que je fais déjà deux ou trois trucs en même temps, je me charge de renvoyer les gamines chez elles. Celles-là même qui choisissent leurs livres, les font
enregistrer au prêt puis changent trois fois d'avis, en rendent un, en reprennent deux autres, rechangent, et jouent avec ma patience. Est-ce vraiment mon boulot, d'éviter à une mère de s'occuper
de ses gosses ?
Il y a aussi l'instit qui veut tel type d'ouvrage et qui ne trouvant pas (ils sont tous empruntés), répète moult fois qu'il serait bien que j'en achète. Je lui explique toutes les raisons qui
font que je n'en achèterai pas davantage, elle me répond que "oui quand même, je vous suggère d'en acheter". Ben voyons. Oui je sais les budgets de l'éducation nationale, blabla, et alors, vous
croyez que les nôtres sont mieux ? Oui je me prends le chou souvent avec les instits, mais je précise qu'il y en a de très gentils, à qui je réussis à fournir des livres, et
même avec qui je travaille avec plaisir. Tout est sans doute dans la façon de demander.
Allez c'est pas tout ça, faut faire le sac de piscine de Mosquito :-))