La cour des grands (ou petites mesquineries) - fantaisie 4
Ce qui toujours me lacère le cœur, ou les tripes ou ce que vous voulez d’autre, ce qui malgré moi m’anéantit, c’est elle, l’autre.
J’ai lu sa page web, découvert ses goûts et ses passions, survolé ses rêves (visiter le Mexique, avec lui). Ainsi je sais ses boucles blondes et ses passions : elle aime la lecture. Avec une telle fougue qu’elle avoue bien dix romans par an, douze peut-être les années paires. Elle a même pris le temps de noter ses auteurs favoris : on partage ce qu’on aime ! Au sommet de son top ten, Marc Levy et Guillaume Musso, et d’autres, Coehlo, et voisins. Elle aime les livres de psycho, comme moi, mais surtout Mars et Vénus.
Alors que voulez-vous, devant la cour des grands, je ne peux que m’effacer.
Mes lectures se chiffrent en centaine, je ne lis pas de best sellers formatés (puisqu’on sait ce qu’on va y trouver, à quoi bon ?) et parlez-moi de Mars et Vénus et de leurs innombrables déclinaisons (90 cm linéaire à la F**C) et l’urticaire me rend intarissable.
Que voulez-vous, je m’incline. On ne joue pas dans la même cour. Hélas pour moi et mon mariage, je n’ai rien compris à la lecture. Quand elle joue dans la belle cour pavée des grands, je suis restée au jardin d’enfants. Et croyez-moi ou pas, j’en suis fière.
Oui cette fantaisie est vile, mais comme je n’ai pas fait psycho avec Mars et Vénus, je ne sais pas digérer la vilenie, je la vomis. Beurk. Désolée. Vite, John Gray, donne moi le remède : page 72 chapitre 3 paragraphe 2 à lire 2 fois chaque soir.
Et encore, s’il n’y avait que la cour de lecture…