Les jardins d'Hélène

un rien m'habille - photographies de Philippe Vaurès-Santamaria, texte d'Elodie Piveteau

24 Février 2006, 20:28pm

Publié par Laure

Ce petit livre est une histoire brève et synthétique de la lingerie féminine, mais abondamment illustrée par les sublimes photographies de Philippe Vaurès-Santamaria. On peut regretter le format compact (15 X 17 cm seulement) mais la qualité est au rendez-vous et le prix tout petit : on ne peut pas tout avoir ! L’ouvrage fait la part belle aux parures modernes, si bien que l’on pourrait penser parfois à un catalogue publicitaire ou de VPC, mais l’auteur évite cet écueil  en ne légendant pas les photos : pour les modèles actuels, on ne sait pas de qui ils sont ! Dommage d’ailleurs car quelques hauts (ou bas) sont si beaux que j’aurais bien aimé avoir une idée du créateur, de l’année, etc. Seules 3 lignes de remerciements en fin d’ouvrage créditent les marques, mais sans précisions quant aux pages du livre. C’est donc bien seulement pour le plaisir des yeux !

Un aperçu de ce petit jeu de mode historique à travers 6 chapitres, ne cherchez pas le sommaire, il n’y en pas ! je vous le livre ici : 1) de l’artisanat à l’industrialisation, 2) au temps du trousseau, 3) histoire de couleurs, 4) morceaux choisis, 5) de l’alcôve au grand écran, 6) matières premières.

Cet extrait : "la lingerie nourrit le narcissisme qui sommeille en chacune. C'est Chantal Thomass qui le comprit parfaitement en remettant au goût du jour les dessous canailles. Pour elle, à la fin des années 1970, "les femmes ont redécouvert qu'avec la lingerie elles pouvaient avant tout se faire plaisir à elles-mêmes." Le désir de plaire est doublé du plaisir de se plaire" (p.188)

Fitway Publishing, 2005, 2-7528-0147-5, prix : 13 € 

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Le chat assassin, le retour - Anne Fine

24 Février 2006, 15:31pm

Publié par Laure

Le chat assassin est de retour, mais voilà, il n’assassine plus rien du tout, et ça c’est bien moins drôle ! 9 ans après le premier volume, Anne Fine nous offre une nouvelle intrigue de Tuffy, un peu tirée par les cheveux cette fois. Les maîtres de Tuffy partent en vacances et confient au pasteur Barnham le soin de faire le chat-sitter pendant une semaine. Mais le pasteur et les chats, ça fait deux ! Sans compter la petite voisine qui rêve d’un minou tout doux à caresser et à déguiser comme une poupée. Voilà Tuffy dans de sales draps.

 Les amoureux des matous ronronnants retrouveront néanmoins des détails de la psychologie féline plutôt bien vus ! A lire dès 6 ans donc, pourquoi pas, mais le premier reste de loin l’incontournable !

Ecole des Loisirs, coll. Mouche, 69 p., ISBN 2-211-07839-7, prix : 8 €

Ma note : 3,5/5

 

 

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Petites confidences (à ma psy) - un film de Ben Younger

23 Février 2006, 23:08pm

Publié par Laure

La tribu ayant déserté la maison pour cause de vacances et moi coincée au bureau, j'en ai profité pour me faire une soirée ciné, de celles que je suppose qui n'intéresseraient pas mon homme, de préférence.

Retour de petites confidences, donc. Une femme de 37 ans fraîchement divorcée (Uma Thurman) consulte sa psy (Meryl Streep) et retombe assez vite amoureuse d'un jeune homme, trop jeune c'est bien là la question pour elle : Dave, 23 ans (Bryan Greenberg). Tout va bien jusqu'à ce que Meryl Streep comprenne qu'il s'agit de son propre fils.

 L'amour peut-il survivre à la différence d'âge, de culture et de religion ? Telle est la question du réalisateur. Plus que le décalage du mode de vie, on a surtout affaire aux clichés classiques sur la mère juive, surcouvant son fils, refusant toute relation "mixte", et j'ai fini par trouver cela un peu lourd. Certes Uma Thurman est mignonne à regarder et Meryl Streep nous offre quelques mimiques et répliques rigolotes, mais loin de moi l'idée d'en faire le film de l'année !

C'est divertissant, pas mielleux, mais un peu lourd côté humour ... Sans parler de la fin quelque peu... bâclée ? A côté de moi une spectatrice s'exclamait "qu'est-ce que c'est que cette fin de m....!?" Sans aller jusque-là, disons qu'il manque un petit quelque chose, c'est un peu...ben pas fini quoi !

Pas vraiment déçue mais pas vraiment emballée non plus, avec ça on est bien avancé !

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un air de vacances

23 Février 2006, 10:10am

Publié par Laure

Matinée calme au bureau ce matin, je crois bien que je suis la seule dans le bâtiment.  Même la femme de ménage ne passe plus, les poubelles collectionnent mes sachets de thé !  Voilà qui ne me déplaît pas non plus : je vais pouvoir me concentrer davantage et être plus efficace (si si !).

Catalogage sur fond de Jeanne Cherhal....

 

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Les petits agendas rouges - Laurence de Cambronne

23 Février 2006, 10:04am

Publié par Laure

L’idée était alléchante mais le résultat de me réjouit pas tant que cela. A la mort de sa mère, la narratrice (l’auteur ?) retrouve 39 petits agendas dans lesquels la défunte a noté chaque jour deux trois lignes de ses faits et gestes. Pas un journal intime, non, juste des notes. C’est à partir de ces notes que l’auteur va reconstituer sa vie pendant les années de guerre, de 1939 à 1945. Sa mère était courageuse et moderne : célibataire, entretenant une relation amoureuse avec un homme marié, puis fille mère, la back street parfaite. Sur fond de guerre, c’est l’amour triomphant qui nous est décrit.

 Ce que je reproche à ce livre, c’est sa superficialité : un journal reconstitué donc totalement romancé, sous formes de courtes pages, effleurant à peine l’un ou l’autre sujet : rien que du banal, de l’attendu, du léger, trop léger. Peut-être aurait-il fallu, sur ce sujet-là, oser un vrai roman, un bon gros pavé d’amour ? Ce côté extrêmement synthétique m’agace : il n’en ressort que des lieux communs, tant sur la guerre, la résistance,  que sur l’amour clandestin. C’est bref, dactylographique, donc vite lu. 

 Si l’objectif de ce livre était davantage de garder une trace, mémoire de la mère et journal de la filiation, ou encore ouvrage thérapeutique aidant au deuil, c’est un projet différent qui ne méritait peut-être pas la qualification de roman. Bref, c’est le projet d’écriture lui-même qui me chiffonne. Le résultat en est finalement un roman facile pour lecteur non exigeant qui veut une belle histoire d’amour et pas trop de pages à lire ! Désolée d’être aussi sévère !

Plon, mars 2004, 218 pages, ISBN 2-259-20037-0, prix : 17 €

Ma note : 2,5 /5

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Mosquito

22 Février 2006, 21:19pm

Publié par Laure

Mon petit moustique… Tu comptais les dodos qu’il restait avant le grand jour, tu vérifiais que les bonbons étaient toujours là, la vaisselle de Dora aussi, et hier soir, boum, malade mon mosquito, oh rien de méchant, mais de quoi gâcher quand même ce beau 22 février. On t’a shooté à l’Advil, et en bonne forme finalement, entourée de tes copines malgré les vacances, tu as soufflé, ma reine, tes 5 bougies…

5 ans déjà, et petite dernière, je t’appelle encore trop souvent mon bébé, ma grenouille, mon moustique !

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Le voyage d'Eladio - Hubert Mingarelli

22 Février 2006, 17:45pm

Publié par Laure

Quelque part dans un village d'Amérique Centrale, un groupe de guérilleros pénètre dans une maison et vole une paire de bottes, lesquelles appartiennent au propriétaire José Alvaro Cruz, fonctionnaire au cadastre. C'en est trop pour Eladio, le vieux domestique qui les surprend. Lorsqu'il se remet du vilain coup qu'ils lui ont donné sur la tête, il décide de partir sur leurs traces et de récupérer coûte que coûte ces bottes. Il y a quelque chose d'absurde dans cette histoire, cette abnégation du vieux serviteur à rejoindre les montagnes. Plus que les bottes à récupérer, c'est d'abord une question d'honneur et d'orgueil : se prouver qu'il est encore capable de quelque chose. Mais la route est longue et les montagnes bien loin, Eladio n'a rien à boire ni à manger, il est fatigué.
Habituellement assez admirative de l'écriture poétique et des histoires hors du temps de Mingarelli, je suis cette fois un peu plus réservée. Ce livre m'a rappelé par bien des aspects un de ses précédents : la beauté des loutres, pour ce voyage quasi inutile mais l'acharnement des voyageurs, par la volonté d'aller au bout d'eux-mêmes et de surmonter les éléments naturels.
Dans ce voyage d'Eladio, j'ai la fâcheuse impression de tourner en rond : Eladio a faim, Eladio a soif, Eladio est fatigué, et ainsi de suite en boucle. Et l'objectif est vain. Un peu d'ennui dans cette lecture. Je déconseillerais de commencer par celui-ci à qui voudrait découvrir Hubert Mingarelli.

Seuil, mars 2005, 178 pages, ISBN 2-02-066384-8, prix : 16 €

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Journal d'un chat assassin - Anne Fine

22 Février 2006, 09:52am

Publié par Laure

Tuffy est un gentil matou qui fait bien son boulot de chat : il rapporte oiseaux, souris et autres mulots, de préférence morts, bien sûr. Mais voilà qui n’est pas de goût de ses maîtres, surtout le jour où il rapporte le lapin des voisins, son ami de toujours le beau Thumper, normalement en clapier. C’en est trop, ce chat n’est qu’un affreux psychopathe à fourrure ! Comment ruser auprès des voisins pour ne pas être accusé ? Toute la petite famille s’y colle, y compris la petite Ellie, enfant qui a la larme vraiment très facile. Ce livre est un petit bijou du début à la fin, bourré d’humour, cocasse et drôle. Idem pour les dessins de Véronique Deiss qui illustrent à merveille le texte, jouant bien sur les mots.

 C’est un livre « pour les enfants qui aiment déjà lire tout seuls », mais ma fille de 9 ans s’en est régalée en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, et je ne me suis pas gênée pour le lui piquer ! Pour ma part je pense qu’il peut aussi être lu à un enfant ne sachant pas encore lire ! Voilà un livre que j’aurais bien aimé avoir dans mon enfance !

 Mon seul regret ? C’est trop court !!! Mais l’auteur, 9 ans après, nous offre une suite, que je vous livre bientôt !

Ecole des Loisirs, coll.Mouche, nov.2005 (1ère parution 1997), 78 pages, ISBN 2-211-04287-2, prix : 7 €

 

 

 

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5X2 - un film de François Ozon

20 Février 2006, 20:58pm

Publié par Laure

J’aime les films d’Ozon, et celui-ci particulièrement. Il n’y avait plus guère de surprise à le visionner en DVD puisque je l’avais vu au ciné, mais juste le plaisir de revoir un film très beau, très dur parfois (le regard et les larmes de Valeria Bruni-Tedeschi dans la chambre d’hôtel au départ, cette scène m’émeut toujours…) avec un parti pris quand même, Stéphane Freiss n’ayant pas souvent le beau rôle. 5 scènes cruciales de la vie d’un couple donc, mais montées à l’envers : le divorce, les coups bas et les trahisons, la naissance du 1er enfant, le mariage, et enfin, la rencontre. J’avais aimé Sous le sable et Swimming Pool pour Charlotte Rampling, j’aime 5X2 pour ses acteurs, mais aussi sa caméra qui n’épargne rien et retranscrit si bien cette triste réalité devenue monnaie courante du couple qui s’effrite. Mon Dieu, après tous ces films (je pense aussi à Mariages ! que j’avais beaucoup aimé), qui a encore envie de se marier ?

Il est rarissime que j’achète un film en DVD (je les loue de préférence), qui plus est quand je l’ai vu au cinéma. 5X2 est l’exception qui confirme la règle. Sans l’aduler non plus, j’aime tout simplement ce film et sa musique.

Vu le 20 février 2006

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Physique - Jean-Marc Parisis

20 Février 2006, 11:31am

Publié par Laure

Un curieux roman que ce physique de Jean-Marc Parisis : vif, moderne, provocateur, un brin déstabilisant, aussi. Patrick Langevin a 7 ans quand ses parents meurent dans un accident de voiture. Il est le seul rescapé et gardera toute sa vie une cicatrice en forme de dollar sur son front. (Le détail n’est pas anodin ?). Il connaît la dureté d’un foyer d’orphelins avant de devenir brillant étudiant, il réussit haut la main tout ce qu’il entreprend et devient avocat d’affaires. Au passage, pistes intéressantes sur la vérité, depuis l’affaire d’un prétendu suicide à l’orphelinat jusqu’aux salles de justice. A 40 ans, vie facile, argent facile, Porsche et filles à gogo. C’est un jouisseur. Malgré son mariage à 18 ans avec celle qui restera toujours la femme de sa vie, Catherine Valence, artiste peintre contemporain. Lorsque l’intrigue bascule, il a une grande fille de 18 ans, Julie. C’est donc une ascension réussie qui  nous est narrée de façon alerte, le style et les propos ne sont pas sans me rappeler parfois un certain Beigbeder, en un peu moins vulgaire. Jusqu’au soir de trop, celui où il contraint la meilleure amie de sa fille, tout juste majeure. Elle était consentante mais espérait plus de douceur pour sa première fois. Après 90 pages, le roman bascule et devient irréaliste. Il se réveille avec 15 ans de moins, 25 ans physiquement, mais toujours un mental de 40 ans. Ça devient compliqué, il faut gruger, prétexter un lifting et une cure d’amaigrissement. Ça passe mais le rajeunissement continue, le voilà revenu à l’âge de 15 ans, puis 7 ans, puis 1 an… avec toujours l’esprit d’un homme de 40 ans. La fin me laisse perplexe, je ne suis pas sûre de l’avoir comprise… Une expiation pour cette soirée de trop avec Carole, l’amie de sa fille ? Dans sa pente rajeunissante, il revient à plus d’essentiel, entreprend de changer d’attitude. Une seconde moitié curieuse, perturbante, mais pas inintéressante.

Père absent, mari absent, j’ai aimé tout ce qui tourne autour du délitement de son couple et du « passage à côté » de sa fille.

Extrait : p. 48 : « Deux cent trente mètres carrés, une surface idéale pour jouer à cache-cache avec mon épouse et Julie, notre fille de dix-huit ans. Je ne les voyais presque jamais, je bossais trop. Avec Catherine, ça n’allait plus fort depuis longtemps. Vingt-deux ans dans le même lit, même en changeant de lit, n’usaient pas que la peau, ça fatiguait aussi la langue. Entre sa galerie et mon cabinet, nous n’échangions plus que des mots de supermarché. Bonsoir, notre amour va fermer, vous êtes priés de rejoindre la caisse. »

Stock, janv.2005, 206 pages, ISBN 2-234-05736-1, prix : 18 €

 

 

 

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