Une jolie petite boite cartonnée qui comprend 6 livres petit format en tout carton bien solide pour les petites mains.
Les comptines font partie des grands classiques : la famille Tortue, une souris verte, coucou hibou, petit escargot, etc.
Les dessins tout doux de Marion Billet accompagnent très joliment l'ensemble.
Chaque titre existe en album cartonné de plus grand format, mais l'idée du coffret en fait une belle idée cadeau, dès 6 mois, pour un moment d'échange avec bébé !
La légende de Saint Nicolas a bercé mon enfance alsacienne.
Je crois qu’un de mes plus anciens souvenirs d’école est la venue de Saint-Nicolas le 6 décembre dans la cour, en cariole tirée à cheval, accompagné du père Fouettard, il distribuait des pains d’épice et des chocolats, car bien sûr nous étions des enfants sages.
Je n’ai pas souvenir de pères Noël déguisés partout, mais Saint Nicolas oui ! De la chanson que je connais encore par cœur et des Mannele qu’on achetait chez le boulanger.
Mais depuis que j’ai quitté l’est, je n’ai plus jamais entendu parler de St Nicolas.
C’est donc un vrai plaisir que de découvrir cet album qui perpétue la légende. Le texte est classique, tout comme les illustrations, qui pourraient paraître un poil désuètes mais qui collent bien avec le caractère patrimonial de l’histoire.
A partir de 8 ans.
Nathan, octobre 2019, 27 pages, prix : 12,90 €, ISBN : 978-2-09-259135-2
Camille rentre en 6ème et ce premier jour au collège l’angoisse. Elle vient de rentrer en France avec ses parents, après quelques années passées aux États-Unis, mais c’est une expérience douloureuse dont Camille fut la victime qui a motivé la famille à ce nouveau départ.
Malgré son appréhension, Camille se fait vite une amie, Zoé : elles deviendront inséparables. Mais jusqu’où Camille doit-elle se confier ? Le hasard en décidera pour elle, mais cette fois l’écoute et la bienveillance seront présentes passé le premier choc pour Zoé. Pas facile pour Camille d’expliquer qu’elle est une petite fille née dans le corps d’un garçon.
Cet album au très grand format et aux illustrations pleines pages aborde un sujet très peu évoqué en littérature jeunesse : la transidentité.
Les mentalités bougent mais ce n’est pas encore acquis, et le sujet mérite d’être abordé, avec simplicité et intelligence comme il l’est ici. Les grandes et belles illustrations traduisent bien toute la normalité de la vie quotidienne d’une préadolescente, ainsi que ses émotions. Le texte se fait le reflet de la complexité du sujet, au sens de la reconnaissance de personnes comme Camille par la société.
L’auteur a fait le choix d’un prénom mixte (épicène aurait dit Amélie Nothomb), cet artifice n’était peut-être pas utile, mais il n’est pas essentiel. Essentiel, en revanche, cet album l’est !
(Dès 10/11 ans)
Ed. Syros, octobre 2019, 80 pages, prix : 19,90 €, ISBN : 978-2-74-852664-6
Bébé-pirate n’est plus un bébé depuis longtemps mais comme il est le dernier né d’une grande famille, il est toujours le petit-dernier. Il en a assez d’entendre : « quand tu seras grand ». Un beau jour il décide de voyager et part pendant vingt années-lumière à bord d’une fusée. Lorsqu’il revient, tout le monde a vieilli sauf lui, ce qui ne règle pas son problème pour épouser la belle Lily. Sa famille va trouver la solution….
Je ne connaissais pas les contes pour enfants de Michel Bussi, et je n’ai pas lu son roman Maman a tort dont celui-ci est tiré. Aborder la relativité et le vieillissement en lien avec la vitesse dans l’espace, pas facile… Alors qu’en retient-on ? Personnellement l’histoire ne m’a pas séduite, à la fois simpliste (un pirate qui part dans l’espace en prenant d’abord un bateau qui est en fait une fusée ?) et trop compliquée (Einstein et la relativité) et si j’aime les illustrations aux couleurs franches de Peggy Nille, je connaissais surtout son travail dans des « cherche et trouve » plus riches et denses.
J’ai donc lu cet album à une classe de CE1, à des enfants qui ont environ 7 ans. S’ils étaient enthousiastes au début à l’idée du pirate et de la fusée, leur silence à la fin et mon échange avec l’enseignante nous laissent entendre qu’ils n’ont pas compris grand-chose.
Je ne connais pas les autres contes pour enfants de Michel Bussi, mais celui-ci ne m’incite pas à poursuivre, l’effet indéniablement commercial jouant sur le nom de l’auteur à succès y est sans doute aussi pour quelque chose.
Langue au chat, septembre 2019, 40 pages, prix : 12 €, ISBN : 978-2-8063-1015-6
Un nouvel album de Splat (le 27ème déjà !) aux couleurs de l’automne : le matou préféré des enfants de maternelle aide ses parents à ramasser les feuilles mortes dans le jardin, mais vous vous en doutez, c’est bien trop tentant de sauter dans le tas à la fin !
Pour l’occuper sa maman l’envoie chercher une citrouille à la ferme afin de la décorer pour Halloween. Mais attention, celle-ci doit être bien ronde, bien orange, et bien grosse ! Pas facile de réunir les trois critères. Quand Splat va enfin trouver son bonheur, il aura du mal à la rapporter à la maison… Il ne manque pas d’imagination et nous fait bien rire ce sacré Splat !
Un petit volume très sympa !
Nathan, septembre 2019, 32 pages, prix : 5,95 €, ISBN : 978-2-09-258910-6
Max et Lapin reviennent dans un grand format et 9 pages à déplier, pour laisser place à une douce imagination rêveuse : « et moi quand je serai grand, je serai… »
Tous les indices sont donnés en couverture ! Lapin est toujours présent – on peut s’amuser à le chercher dans les pages – mais le dialogue se fait surtout entre Max et son papa, dans un moment de complicité. Le papa se prête au jeu, lui aussi quand il sera « encore plus grand », il sera… magicien par exemple. Chacun voit toujours plus grand, plus loin. Mais n’est-ce pas un peu fatiguant tout cela ? Le papa a une très belle réponse, qui dit tout l’amour d’un père à son fils.
Un beau moment de tendre complicité, de rêve, de fantaisie et d’amour paternel.
(Dès 3 ans)
Nathan, octobre 2019, 26 pages, prix : 11,90 €, ISBN : 9782-2-09-258978-6
Il est rare que la famille Arthur soit réunie au grand complet, car les parents sont souvent absents pour leur travail. C’est ce moment que choisissent les grands-parents, grand-mère Léo (Éléonore) et grand-père Mimi pour annoncer qu’ils vont se remarier. Et pour Léo, ce sera le 6ème mariage. Mimi fut son premier mari, et quelques divorces plus tard, elle conclut que c’est bien avec lui qu’elle veut finir sa vie.
L’organisation de la fête met toute la famille en effervescence, surtout les filles. Mais chaque nouvelle idée est contrariée par un événement imprévu : voilà qui donne bien du fil à retordre à Cara, qui a choisi d’écrire une pièce de théâtre pour ce mariage.
Mais au fait, pourquoi vouloir se marier à tout prix ? ça sert à quoi ? Le prétexte est tout trouvé pour ouvrir le débat ! Et point n’est toujours besoin de voir grand !
C’est en 2012 que j’ai découvert avec enthousiasme la famille trop d’filles, série qui s’est bien étoffée depuis et qui plait toujours autant (surtout aux lectrices filles de 8-9 ans). Ce volume est sympathique mais sans doute pas mon préféré, il faut bien avouer aussi que je ne suis plus vraiment le cœur de cible !
Nathan, juillet 2019, 64 pages, prix : 7,20 €, ISBN : 978-2-09-258849-9
C’est le monde à l’envers, ou plutôt l’école à l’envers, puisque ce sont les enfants qui font la classe aux parents, et c’est pas facile !
Les parents sont les premiers à reconnaître que maitriser la technique du basket-boulette (lancer de papier froissé dans la corbeille est compliqué), que jouer à chat glacé chat statue et chat bougie c’est fatigant, en revanche comment échapper à une punition quand on est pris en flag rencontre un franc succès et un apprentissage rapide.
Mais cette école folle ne peut pas durer éternellement, les bonnes choses ont une fin, à vous de découvrir qu’elle était la raison de cette semaine à l’envers.
Un roman « premières lectures » fantaisiste et décalé, tant dans l’histoire que dans l’illustration avec ces visages bleus ou verts ou certains personnages animaux humanisés.
Pour désamorcer l’angoisse de la rentrée !
(dès 7 ans)
Nathan, juillet 2019, 32 pages, prix : 6,20 €, ISBN : 978-2-09-258882-6
Un bel album cartonné pour les plus jeunes qui dit la peur de la perte avec un soupçon de colère dans la voix, pour finir sur une tendre chute toute mignonne et drôle.
Un petit poisson suit sa maman entre les plantes et les algues, mais elle va trop vite, le petit la perd de vue, s'inquiète, s'énerve, crie, angoisse (le dessin est très expressif !) mais à la dernière page, le petit lecteur verra qu'une maman n'est jamais loin, et que la mer n'est pas si effrayante dans le cas présent.
Adorable !
(dès 18 mois)
A pas de loups, avril 2019, cartonné 16 pages / 22 cm, prix : 12 €, ISBN : 978-2-930787-50-3
C’est une histoire de dans le temps, d’un temps pas si lointain mais quand même du temps où il n’y avait pas école le jeudi. C’est l’histoire d’une mémé qui à l’époque n’était pas encore mémé, mais qui vivait de bien drôles de jeux. Le jeudi, elle gardait les vaches de la ferme d’à côté, les 10 vaches de Mimile qui n’avait plus de parents et qui n’allait pas à l’école. Mais on n’a pas besoin de savoir compter jusqu’à 100 quand on n’a que 10 vaches à garder.
Mémé et Mimile vivaient les 400 coups mais quand ils sont chargés par Angelo le taureau qui s’est échappé de son enclos, il faut réagir vite… et bien ! Et Mémé, elle a sacrément la pêche, et plus d’un tour dans son sac.
Ah l’humour de Vincent Cuvellier ! Un retour en enfance savoureux, plein de joie et de fantaisie, accompagné des illustrations pétillantes de Marion Piffaretti, c’est frais, souriant, bien construit dans la mise en page texte/illustration, le format moyen en fait soit une première lecture à déguster seul, soir un album à se faire lire par papa/maman/mémé.
Vivement le prochain ! (La fois où mémé a tapé un clown est attendu en octobre 2019)
Nathan, juillet 2019, 28 pages, prix : 6,95 €, ISBN : 978-2-09-258767-6