Les jardins d'Hélène

Quelques heures d'octobre

12 Octobre 2008, 16:57pm

Publié par Laure

Elle fait à peine 2 cm de moins que moi mais chausse du 40, elle sera définitivement meilleure que moi en maths, s'habille en 38-40 et porte du 90A, elle a eu 12 ans cette semaine... ma grandinette...



Elle m'a accompagnée à la 25ème heure, où nous avons... un peu trop dépensé, mais bon...





Nous avons rencontré Georges Flipo, lui avons acheté un Ulysse à offrir, et le menteur, il n'était pas sous la table, mais plutôt le verbe haut envers les damzelles qui passaient pour leur offrir sourires et dédicaces. Après Christine Angot au Furet du Nord, il avait cette fois pour voisine de table Ségolène Royal (rien que ça !), ou du moins sa pile de livres à l'heure où je suis passée !

Puis nous avons craqué pour Mosquito, partie vadrouiller ailleurs, alors nous l'avons gâtée avec les belles dédicaces de
Benjamin Chaud (le papa des Pomelo, entre autres) et un bel album de Nathalie Dieterlé.
Je suis toujours émerveillée de voir naître sous mes yeux un dessin à la vitesse de l'éclair, je trouve ça magique !







Grandinette a pu rencontrer Anne-Marie Desplat-Duc qui lui a confié quelques secrets concernant le tome 8 des Colombes du Roi-Soleil qui sortira en février (elle a déjà dévoré les 7 premiers), elle a donc choisi pour une dédicace une biographie du Roi Soleil.



Puis sur le stand de l'école des Loisirs nous avons rencontré Emmanuelle Eeckhout,  la maman de ma Germaine préférée. Nous avons choisi Trop la Honte, ben parce qu'on avait déjà le reste ! Et la photo est floue (pardon, j'ai eu la flemme de recommencer !) mais la dédicace est top ! J'en rougis encore.


Pas de photos du salon ni d'auteurs parce que je n'y ai tout simplement pas pensé, alors que j'avais pourtant l'appareil dans mon sac. Avons discuté avec d'autres auteurs, et voilà le temps a vite passé, il faisait chaud, et la canette de soda coûtait 2.50 euros, je ne sais pas si les libraires sont satisfaits des ventes mais les cafetiers devraient l'être !

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L'obligation du sentiment - Philippe Honoré

10 Octobre 2008, 08:56am

Publié par Laure

C’est l’article de Clarabel qui avait attiré mon attention sur ce roman dont je n’ai pas entendu parler ailleurs, et comme je suis une inconditionnelle de la collection 1er mille chez Arléa, je n’ai pas hésité.

 

Comme souvent dans cette collection, l’histoire est forte, terrible, mais sacrément bien menée.

C’est l’histoire d’un couple sans histoires, trente ans de vie commune, bonne situation, pas de vagues. Louis et Jeanne Maisne ont un fils, Martin, qui n’a plus donné signe de vie depuis 10 ans, jusqu’à ce jour où par courrier il leur propose un rendez-vous dans un aéroport, une petite heure entre deux avions. Cette fois c’est sûr, le drame va éclater, le fils vient régler ses comptes. Dans une ambiance mystérieuse, un terrible secret va percer peu à peu. Drame de l’enfance violée avec la complicité tacite de la mère. Drame de l’enfant non désiré, non aimé, et en plus bafoué dans qu’il y a de plus grave. L’alternance des points de vue reconstruit l’histoire tout en faisant douter sur la charge de monstruosité : qui est le plus coupable ? Le père pour ses actes ? la mère pour son acceptation et son silence ? le fils pour ce lien qu’il recherche malgré tout avec son père ? Qui est le plus bourreau ? qui est le plus victime ? celui qui souffre dans sa chair ou celui qui nourrit la démence d’une autre ?

Adroit et terrifiant, troublant au fil des pages, c’est un livre qui ne peut laisser indifférent, et dont le titre prend sens dans l’avancement de la lecture. Terrible, glaçant, mais réussi. Brillant, en quelque sorte.

 


Arléa, septembre 2008, 122 pages, prix : 15 €

Ma note : 4/5

Crédit photo couverture : éd. Arléa.

Crédit tout court : merci à Clarabel pour le prêt !

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Val de Grâce - Colombe Schneck

8 Octobre 2008, 20:30pm

Publié par Laure

L'auteure se souvient de son enfance dans ce bel immeuble haussmannien de la rue du Val de Grâce, de l'amour de ses parents pour leurs enfants, une fratrie pourrie gâtée qu'ils choyent à outrance pour oublier la douleur de leur propre jeunesse. "est-ce qu'on pourra me pardonner d'avoir été aimée à ce point ?" Oui ! car si l'auteur mettra un peu plus de temps que les autres à voir la réalité du monde qui l'entoure, elle a reçu un tel amour de ses parents qu'elle ne peut qu'avancer confiante dans la vie, emplie d'une belle richesse intérieure, que rien ni personne ne pourra lui enlever.
Tout respire la douceur apaisée dans ce récit, les souvenirs et les regrets aussi, la mort de la mère, tout est feutré et délicatement suranné. C'est parfois un brin répétitif mais on se laisse bercer, c'est un très beau texte, apaisant.


L'avis de Clarabel, de Lily, et de Laurent...

Stock, août 2008, 138 pages, prix : 14,50 €
Ma note : 3,5/5
Crédit photo couverture : éditions Stock
Crédit tout court : merci à Clarabel pour le prêt !



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Cliente, un film de Josiane Balasko (2008)

5 Octobre 2008, 18:09pm

Publié par Laure

Durée : 1h45. Avec Nathalie Baye, Eric Caravaca, Isabelle Carré, Josiane Balasko, Marylou Berry ...

 

Synopsis (source : allocine.fr) :

Judith a la cinquantaine séduisante. Femme équilibrée, elle dirige une émission de téléachat. Divorcée, elle vit seule, avec pour confidente sa soeur Irène, qui est la seule a connaître son secret : Judith s'offre régulièrement les services sexuels de jeunes gens, qu'elle choisit sur les sites d'escort d'Internet.

Elle rencontre ainsi Patrick, qu'elle apprécie pour sa gentillesse, son charme et sa simplicité. Or Patrick, en réalité Marco, est marié et profondément amoureux de sa femme Fanny, laquelle pense que son mari fait des chantiers.

 

J’avais lu le roman éponyme de Balasko il y a quelques années et l’avais bien aimé, en revanche je déteste Balasko à l’écran, que je trouve vulgaire. Mais je suis définitivement fan de Nathalie Baye et d’Isabelle Carré, alors…

L’ensemble est assez adroit car il évite le scabreux. La bande son originale est bien choisie, même si on n’aime pas le rap, elle a le mérite de dire ce qu’elle a à dire, et ça colle très bien. Caravaca se laisserait volontiers croquer… J’ai trouvé Isabelle Carré mieux inspirée dans d’autres films, mais c’est à voir tout de même pour le très bon trio d’acteurs Baye – Caravaca – Carré. Touchant, émouvant, avec juste ce qu’il faut de grotesque pour apporter un peu d’humour (l’indien qui n’est autre que le vrai mari de Balasko dans la vie, l’émission de télé-achat…)

Une Nathalie Baye toujours sublime, j’ai passé un bon moment !

 

Ma note : 4/5

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Une semaine en octobre - Elizabeth Subercaseaux

29 Septembre 2008, 15:03pm

Publié par Laure

 

Traduit de l’espagnol (Chili) par Anne Plantagenet

 

Clara est atteinte d’un cancer du sein qu’elle sait en phase terminale malgré les traitements et l’ablation du sein. Elle écrit son journal dans un cahier, ses derniers jours et un retour sur sa vie de couple, journal intime que va lire en cachette son mari Clemente. Elle démarre par le récit d’une liaison, interrompue par le décès de son amant, ami du couple. Clemente tombe des nues : est-ce fiction ou réalité ? Car bien des passages qu’il découvre sur des scènes communes sont vrais, mais enjolivés, modifiés, transformés. Et il n’y a pas toujours le beau rôle. S’est-elle donc tant ennuyée avec lui ? Il est encore plus surpris de découvrir que Clara sait depuis toujours pour son adultère à lui, sa relation avec Eliana depuis 7 ans. Pourquoi n’a-t-elle jamais rien dit ? Veut-elle se venger avec ce cahier ?

Ce roman me laisse perplexe car tous les éléments y étaient pour faire quelque chose de grand, et s’il se lit tout seul, il reste hélas au niveau tracé plat. Alternance des chapitres : journal de Clara, pensées de Clemente, le lecteur a tendance a s’identifier davantage à ce personnage du mari, plus actif, en quête de vérité. Alors, fiction ou réalité ce journal ? On aura la réponse à la fin du roman, mais l’épouse étant décédée et la réponse donnée, on ne sait pas trop bien quoi faire du résultat. Qu’a-t-elle voulu faire au juste ?

Les sujets graves et classiques y sont (le cancer, les secrets d’un couple), le ressort littéraire y est (l’insertion d’un journal intime vrai ou fantasmé), alors pourquoi on n’arrive pas à savoir quoi faire de tout ce matériau livré ? Le personnage de Clara restera pour moi incompréhensible, et donc, le roman n’aura pas réussi à m’atteindre.

 

Les lectures de Cuné, …..

 

Flammarion, août 2008, 179 pages, prix : 18 €

Ma note : 3/5

Crédit photo couverture : © Andrew Davis / Trevillion Images  - et éd. Flammarion

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Nous ne grandirons pas ensemble - Arnaud Cathrine

27 Septembre 2008, 13:58pm

Publié par Laure

Sylvain a décidé de quitter sa famille pour aller vivre chez son amoureuse, il écrit donc une longue lettre à ses parents pour expliquer son départ. Mais vous noterez qu'il n'a que 12 ans... Est-on assez mature pour voler de ses propres ailes à 12 ans ? L'amour donne-t-il ces ailes-là ? Mais quand le petit frère s'en mêle, le plan s'écroule. Et à 12 ans, peut-on aimer pour la vie ? Par un jeu de lettres et de courts chapitres, ce petit roman destiné aux 10 ans et + aborde le thème des premières amours avec humour, de même que le corollaire qui va souvent avec à cet âge-là : une nouvelle rencontre... comment l'avouer, s'en sortir... et tout recommence ! Sylvain découvre ainsi comment naît et finit une histoire d'amour...

Un petit roman plaisant et facile à lire, même si je suis un peu surprise de le trouver dans la collection "neuf", je l'aurais plutôt vu en "medium" mais comme il est très court, il se lira sans problème plus jeune.

PS : et l’avertissement de l’éditeur vaut le détour  (je ne vous livre que la fin du préambule) : « […] l’éditeur décline toute responsabilité quant aux propos tenus sur les parents, les poils sous les bras et la Normandie. » Avis aux Normandes ;-)

 

Ecole des loisirs, coll. « neuf », nov . 2006, 70 pages, prix : 7.50 €

Ma note : 4/5

Crédit photo couverture : © François Breut et l’Ecole des Loisirs éd.

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Lauréats 2008 du Prix des Lecteurs du Livre de Poche

25 Septembre 2008, 09:34am

Publié par Laure

Mais qu'y a-t-il donc dans ce sac gris au papier de soie rouge ??


Les livres lauréats du Prix des Lecteurs du Livre de Poche, cru 2008 !! ce petit sac nous était offert à l'issue de la soirée de remise.
Les grands gagnants sont donc  :
-
Ketil Björnstad pour la société des jeunes pianistes, prix littérature
-
Patrick Bauwen pour L'oeil de Caine, prix polar/thriller

et pour le Prix des Libraires :
Tatiana de Rosnay pour elle s'appelait Sarah.
Tatiana qui est aujourd'hui même à Ajaccio pour recevoir le Prix des Lecteurs de Corse. Une petite Sarah qui n'en finit pas d'émouvoir ses lecteurs, et c'est tant mieux !

Pour ma part, en tant que jurée de la sélection Littérature, mon vote final s'est joué entre Tatiana de Rosnay et Paul Auster. Et j'ai voté pour Tatiana pour le souvenir des émotions vives à la lecture de son roman.

Et sur cette dernière photo, de gauche à droite : la directrice du Livre de Poche, Patrick Bauwen pour l'oeil de Caine, le directeur des éditions Albin Michel, éditeur originel de ce polar, et Christophe-Ono-dit-Biot, maître de la soirée, en tant que responsable des pages Littérature du Point, partenaire du Prix.



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Une vraie boucherie - Bernard Jannin

22 Septembre 2008, 14:20pm

Publié par Laure

Ce roman m’a été présenté dans un contexte professionnel par une libraire dans le cadre d’une sélection de la rentrée littéraire. Un premier roman, un éditeur peu médiatisé et une mise en bouche très alléchante, il ne m’en fallait pas plus pour accroître ma tentation.

Sauf qu’au final, je suis un peu déçue… J’ai préféré la présentation de la libraire au livre lui-même ! Mais ce roman ayant le mérite de l’originalité, à vous de juger !

Richard Croquard est boucher-charcutier à Monsac, petit village perdu du centre de la France. La scène se déroule dans les années 50. Notre bonhomme a une spécialité : les pieds de cochon. Tandis qu’il prépare toutes les viandes et mets servis dans sa boutique, sa femme Mariette tient la caisse et s’occupe de la partie « traiteur » du magasin. Elle a deux passions : le catch, et la littérature, puisqu’elle écrit en secret un roman. Quand soudain, à l’abattoir, l’abatteur principal est retrouvé mort…

On m’avait prévenue : il faut aimer la viande (ce livre pourrait être à lui seul un dictionnaire de tous les termes possibles et imaginables du métier de boucher), il faut s’attendre à du gore et du trash, on ne peut pas dévoiler la fin, etc.

Pourquoi je suis déçue ? Parce que ça part un peu dans tous les sens, chaque chapitre (appelé « morceau » comme la viande) est quasi indépendant, et pas toujours raccroché à ce qui précède, ou d’une façon qui me gêne. L’auteur lance ainsi des pistes qu’il n’exploite pas (je m’attendais à davantage de choses sur le roman de Mariette, le meurtre de l’abatteur, …). Certains chapitres s’étirent un peu trop : la bataille de viande n’en finit pas, quand Croquard commence à faire les marchés et que les concurrents n’apprécient pas, on s’envoie toutes sortes de morceaux à la figure mais le vocabulaire devient lassant. Puis tout à coup, ça devient mystérieux, intrigant, intéressant ? Déroutant. Limite horreur ! Ceci dit folie et originalité sont au rendez-vous…ça sort du lot ! L’ambiance « village » est très bien reproduite. Il manque pour moi une unité, et un allégement du langage… là, c’est à vous faire devenir végétarien !

 

 


Editions Champ Vallon, mai 2008, 156 pages, prix : 14 €

Ma note : 2,5/5

Crédit photo couverture : éd. Champ Vallon

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Choisie - Susan Richards

15 Septembre 2008, 14:32pm

Publié par Laure

Traduit de l’américain par Bernardine Cheviron

 

Choisie est un livre étonnamment apaisant, doux et triste à la fois, mais d’une beauté délicate.


Susan a connu une enfance maltraitée, où après le décès de sa mère à l’âge de 5 ans, elle a été baladée d’accueils en accueils peu aimants. De même son mariage a été un gros échec. A 44 ans, elle s’est donc repliée seule avec 3 chevaux, dans une ferme à la campagne. Mais de ses malheurs ou de ses douleurs il est assez peu fait étalage, ou du moins assez maladroitement. Non, le propre du roman, c’est l’histoire magnifique d’un attachement à l’animal, d’une confiance réciproque entre la femme et un cheval. En effet, le livre s’ouvre ainsi : des chevaux maltraités sont saisis à leur propriétaire et confiés temporairement à la SPA, en attendant d’être placés ou adoptés auprès de personnes attentionnées. Lorsque Susan arrive, le cheval qu’elle souhaite adopter ne veut pas la suivre, mais c’est une autre jument, Lay Me Down, et sa pouliche, qui l’a choisie. Entre l’animal blessé et la femme elle-même malmenée par la vie va naître une belle histoire, de douceur et de confiance, de résilience, pour employer un mot à la mode. Trop triste de par la fin, mais tous les passages parlant des chevaux et de leur comportement sont beaux, justes, touchants. Une belle découverte qui plaira d’autant plus à tous ceux qui aiment les chevaux.

 


Sur le site de l’éditeur 
 

 

 

Editions du Rocher, août 2008, 271 pages, prix : 18 €

Ma note : 3,5/5

Crédit photo couverture : éd. du Rocher / Atelier Didier Thimonier

 

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Mari et femme - Régis de Sa Moreira

10 Septembre 2008, 12:35pm

Publié par Laure




« La première chose qui t'étonne lorsque tu ouvres les yeux c'est le plafond de votre chambre. Ça fait des mois que tu dors dans le salon. Tu ne comprends pas. Tu tournes la tête sur le côté, ta femme n'est pas dans le lit. Mais ses longs cheveux blonds s'étalent sous ta joue. Tu ne comprends pas du tout. Tu montes une main pour te gratter la barbe. Ta barbe a disparu. Tu ne respires plus. Tu descends ta main sous le drap. Tu cherches quelque chose entre tes jambes. Tu ne trouves rien. Tu te redresses d'un coup. Tu te tournes vers l'armoire à glace. Tu cries. Ta femme crie à ta place. »

 

Un homme se réveille un matin … dans le corps de sa femme. De même qu’elle est prisonnière de son corps à lui. C’est quelque peu embarrassant, déstabilisant, étonnant, mais voilà, il va falloir s’y faire. C’est sur ce postulat très original que se construit le roman de Régis de Sa Moreira, jouant sur le cocasse des situations. Ecrit à la deuxième personne, on se perd parfois un peu dans le tourbillon des pronoms où le tu n’est pas toujours celui qu’on croit, mais on se prend quand même très vite au jeu. On sourit, on regarde ce couple qui était sur le point de se séparer d’un œil compatissant, et on s’attendrirait presque de les voir se redécouvrir bien malgré eux. C’est un roman qui réjouit par son originalité, mais auquel il manque un je-ne-sais-quoi d’ambitieux, une pirouette un peu plus folle qui ferait oublier qu’hélas, le soufflé retombe vite, et que ça se conclut banalement une fois qu’on a compris le jeu.


Le site de l'éditeur : www.audiable.com



Au Diable Vauvert, août 2008, 181 pages, prix : 15 €
Ma note : 3/5
Crédit photo couverture : éd. au diable vauvert.

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