Les jardins d'Hélène

Wall-e, un film d’animation d’Andrew Stanton (2008)

24 Août 2008, 05:41am

Publié par Laure

Synopsis : WALL-E est le dernier être sur Terre et s'avère être un... petit robot ! 700 ans plus tôt, l'humanité a déserté notre planète laissant à cette incroyable petite machine le soin de nettoyer la Terre. Mais au bout de ces longues années, WALL-E a développé un petit défaut technique : une forte personnalité. Extrêmement curieux, très indiscret, il est surtout un peu trop seul...

Cependant, sa vie s'apprête à être bouleversée avec l'arrivée d'une petite "robote", bien carénée et prénommée EVE. Tombant instantanément et éperdument amoureux d'elle, WALL-E va tout mettre en oeuvre pour la séduire. Et lorsqu'EVE est rappelée dans l'espace pour y terminer sa mission, WALL-E n'hésite pas un seul instant : il se lance à sa poursuite... Hors de question pour lui de laisser passer le seul amour de sa vie... Pour être à ses côtés, il est prêt à aller au bout de l'univers et vivre la plus fantastique des aventures !

 

Encore une très chouette création des studios Pixar ! Le début est un peu couleur apocalypse et l’ensemble vire science-fiction (donc a priori pas mon style), mais c’est plein d’humour et d’originalité, et ces deux petits robots amoureux sont vraiment attachants ! Du high-tech savamment utilisé, et une façon originale de faire passer le message écologique sur l’envahissement des déchets sur la planète, et l’obésité générale des personnages ayant déserté la Terre est assez drôle… et visionnaire ? ;-) Un bon moment.

J’y étais avec Mosquito (7 ans ½) et Grandinette (12 ans), qui ont bien aimé aussi. Se savoure à tout âge, mais pas trop jeune quand même (mais tout public : plus on est vieux, plus on saisira de clins d’œil, c’est la grande qualité de ces films-là).

 
© Walt Disney Studios Motion Pictures France Galerie complète sur AlloCiné

Ma note : 4/5

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Le cri du poisson rouge - Michel Piquemal

23 Août 2008, 06:19am

Publié par Laure

Le net permet parfois des petites merveilles. Un jour je trouve dans la boîte mail de ce blog un mail d’écrivain. Tiens, je n’ai rien lu de lui, du moins rien critiqué ici, c’est un auteur jeunesse bien connu pourtant. Il me pose juste une question en littérature. Quelques échanges et pour me remercier, il me propose son roman désespéré. Les romans désespérés ont toujours plus de goût que les autres. Surtout quand ils ont un brin de jouissance féroce.

 

Il est écrivain, il y travaille depuis longtemps, mais n’a toujours rien publié. La générosité de Mère le fait vivre. Dès qu’il s’astreint à un peu de régularité et de réveil matinal, est-ce sa faute s’il est tout de suite fatigué ? Il engloutit du Nutella et retourne se coucher, c’est quand même plus facile. Imbu de lui-même, égoïste, il est bien le seul à ne pas douter de son talent. Par ailleurs, il revendique sa liberté et consomme les femmes au gré de ses désirs (quoi, Françoise, on n’est pas mariés que je sache, dit-il à son officielle). Il est souvent victime de crises d’angoisses, trouve toujours la vie épuisante et finit par s’acheter un poisson rouge. Un qui tourne bêtement dans son bocal, comme tous les poissons rouges. Et le cri de l’auteur en détresse fait autant de bruit que celui de son poisson rouge…

100 petits tableaux, brefs petits chapitres pour nous décrire un auteur en mal de réussite doublé d’un type détestable. Et pourtant on rit souvent ! c’est si vrai cette prétention d’auteur ! On pense d’ailleurs au roman de G. Flipo, le vertige des auteurs, dans la même veine, même si celui de Piquemal le précède (2001). Un petit roman vraiment sympathique, lu une nuit étouffante d’août à Vic-la-Gardiole (34) et pardon pour les voisins si j’ai ri à 2h du matin….

 

 

 

L’avis de Cuné 

 

Chroniqué dans Télérama

 

Le site de l’auteur  

 

Eden, collection Folies d’encre, nov. 2001, 133 pages, prix : 9,91 €

Ma note : 4/5

Crédit photo couverture : © André Blaise et Eden éd.

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Ce que je fais là assis par terre – Joël Egloff

22 Août 2008, 05:51am

Publié par Laure

Joël Egloff est un auteur que j’aime bien, pour ses romans déroutants hors du commun. Celui-ci (le troisième après Edmond Ganglion & fils et Les ensoleillés) n’échappe pas à la règle.

Notre héros est assis-là par terre, au bord d’un gouffre, en plein Paris. Il vit seul dans son petit appartement, on ne sait pas trop de quoi, mais la ville est inquiétante : partout tout se fissure, se creuse, se troue, et pouf, beaucoup sont faits prisonniers de la terre. Les immeubles s’effondrent et le sol est un vrai gruyère. Au milieu des crevasses et de la panique (beaucoup tentent de quitter la ville en attendant des trains qui ne partent jamais), notre héros sympathise avec Jeff, un SDF qui l’acoquine à la bouteille et à la vie dehors. Ajoutons-y un pigeon qui ne vole pas et c’est parti pour un roman aussi étrange qu’absurde. Et c’est ça qui est bon. On ne sait pas où l’on va, mais on les aime ces deux bonhommes et leur pigeon, leurs manies et leurs curieuses réactions.

C’est déstabilisant, tendre, drôle, cruel, bizarre, inquiétant, absurde, mais j’aime cet univers, même s’il reste (dommage) un peu sans réponse, ce qui fait aussi son charme.

 

Editions du Rocher, août 2003, 154 pages, prix : 14,50 €

Ma note : 3,5/5

Crédit photo couverture : Atelier Dominique Toutain © illustration Michel Sabbadini // et éd. du Rocher.

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La caissière – Catherine Moret-Courtel

21 Août 2008, 05:20am

Publié par Laure

La société de consommation et le métier de caissière sont à la mode en littérature en ce moment, puisque après les tribulations d’une caissière d’Anna Sam, on peut lire à présent La Caissière, premier roman de Catherine Moret-Courtel. Mais quand Anna Sam nous offrait des chroniques – perles du métier sans grande surprise, Catherine Moret-Courtel nous offre ici un vrai roman, qui va au-delà des considérations sur la difficulté de ce métier méprisé, même si tous ces ingrédients y sont aussi, bien sûr.

Michèle a la cinquantaine, et voilà deux ans qu’elle est forcée de travailler comme caissière dans un hyper de zone industrielle, depuis le décès de son mari, artisan pour qui elle effectuait la comptabilité, sans être payée, comme beaucoup d’épouses d’artisans. Chaque matin elle prend le même bus interurbain qui la mène au centre ville, puis prend un second bus qui la mène sur son lieu de travail, le plus souvent sous la pluie de cette Picardie morose et grise. Elle a quelques collègues sympas, mais c’est une femme éteinte, qui vit dans sa routine, parce qu’il faut bien.

Mais peu à peu Michèle va faire de curieux rêves, qu’elle ne comprend pas forcément tout de suite, mais quand ils s’avéreront prémonitoires, elle se réfugiera avec bonheur dans ses nuits, et s’empressera de tout noter au réveil, avant d’oublier.

Petit à petit, par la magie de ses rêves, Michèle se rouvrira à la vie, et ruera un peu dans les brancards. Un léger bémol sur la fin peut-être, trop « guimauve » et attendue, mais au final, un bel ensemble, sur la période de deuil et la solitude, sur le métier d’hôtesse de caisse, son bataillon de chefaillons hargneux et sa cohorte de clients méprisants, mais surtout, une belle leçon d’humanité, simple et sincère, et d’empathie. Et puis on sourit souvent aussi, la vieille commère du village qui épie chacun derrière ses rideaux est un vrai tableau comme il en existe beaucoup, c’est un régal.

Un premier roman à découvrir.

 



Belfond, août 2008, 190 pages, prix : 17 €

 

 

Ma note : 3,5/5

Crédit photo couverture : éd. Belfond.

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Qoëlet – François de Gourcez

20 Août 2008, 06:08am

Publié par Laure

J’ai lu ce roman dans le cadre du Prix des Lecteurs du Livre de Poche 2008, et j’avoue d’emblée que j’ai un vrai un problème avec ce type de roman d’aventures sur fond historique : ils ne m’intéressent pas, je m’y ennuie profondément.

Mais le hasard a fait que la sélection des quatre livres du mois d’août était aussi différente que… moyenne et que j’ai finalement choisi de voter pour ce livre-ci ce mois-ci.

Au 18ème siècle en Bretagne, la variole décime la population. Alors que sa femme donne naissance à un enfant mort né, Le Manchot s’en va prendre celui d’une miséreuse qu’il assassine, et lui donne le nom de Qoëlet. Roman d’aventures, d’amour (malheureuses, les amours), roman historique, on suivra Quëlet tout au long de sa vie, de ses voyages multiples, son engagement dans la vaccination contre la variole, et on admirera la force de son abnégation.

Même si j’ai lu ce livre davantage par obligation que par plaisir, il fait preuve d’un souffle littéraire ambitieux, dans la reconstitution historique comme dans le romanesque. Il devrait donc plaire aux amateurs du genre. Il n’empêche que … non vraiment, je n’aime pas ce genre de romans. Ça ne veut pas dire qu’il est mauvais, juste que ce n’est pas mon truc.

 

Le livre de poche n° 31028, juin 2008, 400 pages, prix : 6,95 €

Ma note : 12/20

Crédit photo couverture : Jonathan Richardson, Portrait de Lady Mary Wortley Montagu (détail), 1725. Coll. Part. © Bridgeman /  éd. LGF

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Une fille dans la ville – Flore Vasseur

19 Août 2008, 05:04am

Publié par Laure

Flore Vasseur a une trentaine d’années et un diplôme d’HEC en poche. Toutes les portes lui sont ouvertes, mais très vite, la très grande entreprise française ne lui suffit plus, elle part à New York faire comme tout le monde : monter sa start-up à l’heure des débuts d’expansion de l’Internet. Mais voilà, les histoires économico sentimentales d’une pauvre petite fille riche, je n’en vois pas personnellement d’intérêt. Faut-il s’ennuyer à ce point ou éprouver la vacuité de sa vie pour tenter d’en faire un livre ? Comme quoi l’argent ne fait pas le bonheur, si l’on veut ressortir les proverbes éculés. Car malgré toutes ses facilités, la jeune femme semble se sentir seule.

New York, 11 septembre 2001, elle y était. Et tout le monde lui demande de raconter ce fameux « day I didn’t dye ». Comme beaucoup, elle a voulu aider : p.85 « Ni infirmière, ni psy, ni pompier, ni chauffeur de bus, ni institutrice, ni rien du tout, même pas scout, grande gueule suffisante bardée de diplômes, je ne peux rien faire en temps de catastrophe » Bien sûr elle rendra des services quand même et donnera de son temps et de sa bonne volonté, mais ce passage a le mérite de montrer sa lucidité sur sa situation, et ce qu’on pense d’elle à sa lecture. Toujours en quête d’amour, dans l’errance et l’insatisfaction tant sentimentale que professionnelle, elle partira à Séoul, puis Mexico, et enfin Kaboul. Avant de se rendre compte que ben non, cet amoureux non plus n’est pas pour elle.  Mais voilà, tout le monde s’en moque ….

 

Lu dans le cadre du Prix des Lecteurs du Livre de Poche 2008.

 

Ce livre a reçu le prix Découverte Figaro Magazine / Fouquet’s 2006.

 

Le livre de poche n°31048, juillet 2008, 187 pages, prix : 5,50 €

Ma note : 7/20

Crédit photo couverture : © Terry Doyle / Getty Images et éd. LGF

 

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Le requiem de Terezin – Josef Bor

18 Août 2008, 07:09am

Publié par Laure

Roman traduit du tchèque par Zdenka et Raymond Datheil.

 

Extraits (résumé) de l’avant-propos de l’éditeur : « en 1935, Goebbels annonce que la participation à la culture allemande est interdite aux Juifs. Exclusion, ségrégation et ghettoïsation sont les étapes qui précèdent la solution finale. En 1942, les acteurs de l’Union culturelle juive se retrouvent au camp de Terezin, à 60 km au Nord de Prague. Le juriste tchèque Josef Bor y est interné en juin 1942, il a 36 ans. Il a écrit le Requiem de Terezin en 1963, rescapé d’Auschwitz et Buchenwald. Son roman est inspiré d’une histoire vraie : le pianiste et chef d’orchestre Raphaël Schächter est arrivé au camp en 1941. Il a réussi, au bout de dix-huit mois d’efforts acharnés, à donner en concert le requiem de Verdi avec quatre solistes, cent cinquante choristes et deux pianos qui remplaçaient l’orchestre. On estime que cinq cents détenus environ participèrent aux répétitions, les effectifs étant constamment minés par les convois pour Auschwitz. »

 

Voici essentiellement ce qu’il faut savoir de ce roman. Tout le reste, c’est-à-dire le roman lui-même, ne m’a que très peu touchée. Ce n’est pas le roman des camps, c’est le roman de la ténacité d’un homme pour mener à bien son projet fou, luttant seul ou presque pour garder un espoir et se battre pour l’idée que la musique rend libre. On lira les difficultés des répétitions, l’acharnement de Schächter, et la représentation finale devant les nazis, avant la déportation.

C’est un récit froid et factuel, un récit sur la musique, dont l’objet n’est pas l’horreur du ghetto lui-même. Cette distance m’a gênée, et je n’ai pas réussi à apprécier ce récit, ni le personnage de Schächter, qui se sent trahi quand ses recrues préfèrent suivre leur famille en déportation plutôt que d’en être séparées et rester avec lui pour monter le requiem. Une force de caractère inouïe pour un homme qui ne m’a pas émue le moins du monde, et pourtant, sur ce sujet difficile, il est rare de rester impassible. C’est donc davantage un document historique sur ce fait réel plutôt qu’un roman sur cette période, et on ne peut le considérer de la même manière : un document est fait pour relater des faits. Même si c’est écrit roman sur la page de titre…

 

Le livre de poche n°3451, collection Biblio roman, juin 2008, 123 pages, prix : 5,50 €

Ma note : 2/5

Crédit photo couverture : Petit garçon juif jouant du violon pour subvenir à ses besoins, Photographie de février 1941, Joe J. Heydecker. © Roger-Viollet, et éd. LGF.

 

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Spellman & Associés – Lisa Lutz

17 Août 2008, 21:51pm

Publié par Laure

Dans la famille Spellman, on est détective privé de père en fils et de mère en fille, et on commence très tôt, presque au berceau. Et comme ce ne serait pas drôle sinon, on a le vilain défaut d’épier surtout les membres de sa propre famille. Izzy en sait quelque chose, elle vit toujours chez papa-maman à 28 ans, fait le même travail qu’eux, et surtout, subit sans cesse leur surveillance, courses poursuites en voiture ou micros dans la chambre.

La couverture annonçait ceci : « le livre le plus drôle que j’aie lu depuis des années », Lauren Weisberger, auteur du Diable s’habille en Prada. Drôle, ah bon ?? Pathétique, plutôt.

A un moment dans l’histoire, quelqu’un dit à Izzy qu’à 28 ans il serait temps qu’elle grandisse : exactement, on passe les 450 pages de ce livre à vouloir lui botter les fesses à cette folle dingue. L’intrigue policière est minime et prétexte, l’objet du roman étant surtout la description de cette famille de timbrés, qui serait peut-être drôle si on sortait un peu des poursuites en voiture, à la longue ce n’est pas très varié !

Un roman puéril et peu consistant.

Il y a une suite : les Spellman se déchaînent…

Pourrait plaire néanmoins à des lectrices de 17 - 25 ans ?

 

Lu dans le cadre du Prix des Lecteurs du Livre de Poche 2008 

 

Le livre de poche n°31021, juin 2008, 444 pages, prix : 6,95 €

Ma note : 11/20

Crédit photo couverture : ©  Alice Tait  / Synergy et éd. LGF.

 

 

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Des charlottes et des rillettes, un reportage exclusif signé Dame C.

5 Août 2008, 07:31am

Publié par Laure

Alors qu'aujourd'hui je m'apprête à ce genre d'aventures :



hier, c'était plutot ça :




Retour vers le 17 août. Ciao bye les lecteurs !

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Je sais plus - Rose

3 Août 2008, 23:37pm

Publié par Laure

L'album n'est pas nouveau, mais ma chanson préférée est le bonus track caché derrière Julien, que j'ai réussi à trouver isolé sur le web : 





"Je ne sais plus si je suis trop moche
Ou si c'est ce foutu miroir
Qui me brise en morceaux et m'écorche
L'estime et le regard
Je ne sais plus si sur ta langue
Il te reste un peu de mon amertume
Si je coule ou si je tangue entre la mer et l'écume"

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