Enfin veuve, un film d'Isabelle Mergault (2008)

Le synopsis d’allociné :
Quinqua, bibliothécaire, avec thé et chats. Je dépose ici les marques que mes lectures ont tracées.

Tout paraît enfantin dans cette BD : la couverture, le graphisme, les personnages, le texte facile à lire, en assez gros caractères, et pourtant…
quelle tempête sous nos crânes à la lecture !Parce que ... Mosquito
Parce que ça se fête...
Parce que son grand frère mange pour douze, et pour qu'il y en ait pour tous les goûts...
Parce que j'en avais envie...
Et parce qu'après une longue pêche à la ligne avec une tribu de filles de 7 ans, le chat a dit "ça suffit"
L’histoire : (© site de l’auteur) :
« Troublant, diabolique même ce manuscrit qu’Alexandre Astrid reçoit par la poste ! Le titre : Garden of love. L’auteur : anonyme. Une provocation pour ce flic sur la touche, à la dérive, mais pas idiot pour autant. Il comprend vite qu’il s’agit là de sa propre vie. Dévoyée. Dévoilée. Détruite. Voilà soudain Astrid renvoyé à ses plus douloureux et violents vertiges. Car l’auteur du texte brouille les pistes. Avec tant de perversion que s’ouvre un subtil jeu de manipulations, de peurs et de pleurs.
Comme dans un impitoyable palais des glaces où s’affronteraient passé et présent, raison et folie, Garden of love est un roman palpitant, virtuose, peuplé de voix intimes qui susurrent à l’oreille confidences et mensonges, tentations et remords. Et tendent un redoutable piège. Avec un fier aplomb. »
Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de Elle 2008, sélection polars.
Ce roman est pour moi LA REVELATION de la sélection depuis le début de l’expérience du Prix, une lecture éblouissante de talent, de maîtrise de l’écriture qui s’efface pourtant totalement pour offrir au lecteur une histoire aussi étrange que captivante, flirtant entre amour, meurtres et schizophrénie.
Pour apprécier pleinement ce roman, il faut accepter d’être un peu dérouté, de ne pas tout comprendre tout de suite, de se sentir égaré parmi les changements de points de vue, pour assembler peu à peu les pièces du puzzle savamment construit par l’auteur. Au-delà d’une histoire magnifiquement menée, c’est d’abord un style parfait, où chaque mot est le bon, une écriture qui permet ainsi de laisser toute sa place à l’intrigue, un tout indissociable. Policier, roman noir, ce pourrait être un roman « tout court », en tout cas bravo à l’auteur, qui m’a donné la curiosité d’aller lire ses précédents romans !
Un roman aux récompenses multiples
L’article sur Encres vagabondes
Cathe a rencontré l’auteur
Voici un livre que je n’aurais pas eu l’idée de lire si je ne l’avais reçu pour le Prix Elle. J’imaginais sans doute un récit racoleur, manquant de pudeur : il n’en est rien.
Noëlle Châtelet a su retracer avec précision et humanité cette extraordinaire aventure médicale avec toujours un grand respect (et une écoute attentive) pour Isabelle, la receveuse défigurée.
1ère greffe mondiale de la face, cet événement a fait l’actualité de tous les journaux, mais ce livre m’a agréablement surprise par le travail d’équipe qu’il raconte. Ce n’est pas seulement l’exploit d’un chirurgien, mais le travail de tout un réseau médical et paramédical d’une bonne cinquantaine de personnes qui est décrit. Le challenge « scientifique » purement médical pouvant apparaître comme un défi technique à relever est contrebalancé par les passages en italique : la parole donnée à Isabelle par le biais de son journal rend le récit plus humain.
Si ce document a évité l’écueil du sensationnalisme, je n’en perçois pas encore bien la réelle motivation. Offrir au grand public le récit « vulgarisé » de cette première greffe qui est de toute évidence dans toutes les annales des publications médicales réservées aux professionnels ? J’avoue être encore un peu gênée par cet intérêt que je cerne mal.
De même l’usage des initiales m’a souvent gênée dans ma lecture : tous les protagonistes sont nommés par leur prénom suivi de l’initiale de leur nom de famille. A la longue c’est fatiguant et l’on ne sait plus très bien qui est qui. Tous ces personnages n’étaient pas anonymes lors des faits relayés par les médias, alors pourquoi ce choix de l’initiale qui alourdit inutilement la lecture puisqu’ils sont de toute façon identifiables ?
Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de Elle 2008, catégorie Documents.
Seuil, oct. 2007, 317 pages, prix : 18 €
Ma note : 14/20
Crédit photo couverture : Didier Gaillard et éd. Seuil.
Le synopsis d’Allociné : « Un matin d'automne, au détour d'un chemin, une petite fille aperçoit un renard. Fascinée au point d'oublier toute peur, elle ose
s'approcher. Pour un instant, les barrières qui séparent l'enfant et l'animal s'effacent. C'est le début de la plus étonnante et de la plus fabuleuse des amitiés. Grâce au renard, la petite fille
va découvrir une nature secrète et sauvage. Commence alors une aventure qui changera sa vie, sa vision et la nôtre... »
Quel beau film et quelle nature splendide! Une parenthèse hors du temps, bien sûr c’est plus proche du conte car la forêt n’est plus tout à fait comme cela et une fillette d’aujourd’hui ne
côtoierait pas ainsi loups et ours, mais il suffit seulement de regarder, et d’écouter cette belle histoire pour se laisser émerveiller. Et même si l’on s’apprivoise, ne pas confondre aimer et
posséder… Avec Mosquito, on a pleuré à la fin… chut … !
Ma note : 5/5
| Bertille Noël-Bruneau | |
|
|
| © Eric Caro / Bonne Pioche | Galerie complète sur AlloCiné |
Si ce roman me tentait par bien des aspects (notamment l’histoire et les coutumes du peuple tzigane), je m’y suis aussi assez vite ennuyée. Comme s’il manquait
un rythme, ou une densité aux personnages. Je suis restée extérieure à l’histoire, parfois un peu longue, sans vibrer avec Zoli ni les autres personnages, un peu déçue par cette lecture, donc.
[Abandonné p. 127 puis feuilleté en diagonale.]
Repéré sur une critique engageante d’un mensuel féminin (Avantages), je lisais quelques jours plus tard une critique tout aussi
motivante chez Cathulu. Et comme elle est super gentille, elle en a fait un livre voyageur. Qui est d’abord passé chez
Cuné (une critique à son retour ?) pour arriver chez moi, et qui va repartir vers Amanda, etc.
Avec Kate Winslet (Sarah Pierce), Patrick Wilson (Brad Adamson), Jennifer Connelly (Kathy Adamson), Gregg Edelman
(Richard Pierce)
Synospis :
"Little Children entrecroise les vies, les destinées contrariées, les secrets, les rêves, les fantasmes et les angoisses de personnages dans la quiétude
trompeuse d'une banlieue bourgeoise de la côte Est."
Je reste très mitigée sur ce film. Si la première
moitié est plutôt bonne, tout finit par s'enliser un peu et traîner en longueur (2h11 quand même!). Plusieurs destins s'entrecroisent et la description moralisatrice d'une certaine Amérique est
assez bien vue. Au parc où elle amène sa fille tous les jours, Sarah rencontre Brad, père au foyer. Comme elle vient de surprendre son mari en fâcheuse position devant des images sexy sur le net,
elle prend conscience de la platitude son couple. Deux couples en proie à leurs désillusions qui finissent par s'entrechoquer : Brad et Sarah deviennent amants. Des personnages secondaires
occupent l'écran alentour : un homme qui a purgé sa peine pour pédophilie est toujours confronté à la peur et à la vindicte populaire de cette banlieue bienpensante, pendant qu'un agent de
sécurité complètement bargeot le harcèle. Voilà qui met un peu d'animation dans l'adultère, mais ne suffit pas à rendre dynamique ce film un peu trop long.
Ma note : 2,5/5

Le nom de l'auteur sonne le pseudonyme moqueur, tout comme l'avant-propos d'une certaine "Sophie Bravefille". Mais le ton est donné avec le titre, on est là
pour se détendre les soirs de foot, quand la stupidité du bipède mâle explose devant la télé. C'est de l'humour, allez, on y va.
Où ? Vers des nouvelles érotiques qui tiennent le cahier des charges, gentillettes sans être choquantes, mais pas originales pour 2 sous. Facile et rapide : aussi vite oublié que lu !
Cathulu l'a lu
Pocket, mars 2007, 151 pages, prix : 4,90 €
Ma note : 3/5
Crédit photo : Jasmin Gordon et ed. Pocket