Les jardins d'Hélène

Splat et la sortie de classe - Rob Scotton

15 Mai 2014, 07:36am

Publié par Laure

Un nouveau Splat en grand format ! (par Rob Scotton lui-même, les petits formats étant des créations sous licence faites par d'autres auteurs)

 

Avec un sujet d'actualité : la sortie scolaire de fin d'année, et qui colle pile à l'actualité des maternelles que j'accueille régulièrement : la visite au zoo !

Splat est tout excité par ce grand jour : il va enfin pouvoir voir les manchots dont il rêve tant. Mais Harry Souris est déçu : il ne peut pas l'accompagner car les éléphants ont peur des souris ! Vite Harry Souris trouve une ruse, qui sera bien sûr la cause d'une catastrophe au zoo !

Chacun des chats de l'école y va de son animal préféré : le singe, la girafe, l'éléphant, mais pour Splat point de salut : seuls les manchots l'intéressent.

A lire pour les dessins toujours aussi craquants et la folie de l'histoire qui ravira les enfants.

 

 

(car parfois je trouve que l'adaptation française pêche un peu : « après tout c'est la grande nuit des manchots ! » c'est moi où je suis la seule à ne pas bien voir pourquoi ça se termine ainsi côté texte ?

« en raison d'un éléphant ayant cassé le bassin des manchots, ces derniers ne sortiront pas aujourd'hui » : hum, un peu lourd tout ça non ? On pourrait enlever le « en raison de » Je pinaille je sais, mais la fantaisie et les dessins bien travaillés sont là, dommage que le texte surprenne un peu.

 

Nathan, mai 2014, prix : 13,90 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Rob Scotton et éd. Nathan

 

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Mamette, tome 6 : les papillons - Nob

12 Mai 2014, 13:25pm

Publié par Laure

Un nouvel album de Mamette, le 6ème, toujours aussi tendre et espiègle, peut-être un peu plus grave aussi : Mamette semble connaître les prémices d'Alzheimer, à moins que ce ne soit que quelques petites pertes de mémoire sans conséquence. Il n'empêche, son fils n'ose plus trop la laisser seule et l'héberge quelque temps.

 

Mamette se met aussi aux nouvelles technologies avec sa petite fille qui lui a offert un ordinateur portable pour rester toujours en contact : mais les réseaux sociaux et les photos numériques, ce n'est pas simple pour une vieille dame !

 

On fait aussi plus ample connaissance avec la mère de sa belle-fille, et on salive à l'échange de leurs recettes traditionnelles !

 

Un album familial toujours aussi séduisant, mais Mamette vieillit, ne nous l'enlevez pas tout de suite, cher auteur, c'est qu'on l'aime, nous !

 

Glénat, mars 2014, 48 pages, prix : 9,99 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Nob et éd. Glénat.

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Le liseur du 6h27 - Jean-Paul Didierlaurent

11 Mai 2014, 18:00pm

Publié par Laure

Je vais sans doute en décevoir beaucoup, mais à force de lire partout que ce roman est le bonbon du printemps, le feel good book qui vous remet du baume au cœur, j'ai cédé à l'appel de la douceur, et j'en suis fort marrie.

 

Le liseur du 6h27 est un ouvrier ordinaire qui a le malheur de s'appeler Guylain Vignolles, vous imaginez les mauvaises blagues dont il a été victime : Vilain Guignol est l’anagramme phonétique de son nom. Il travaille dans une entreprise de pilon, où il dompte et nettoie chaque jour la Zerstor 500, une grosse broyeuse qui déchiquette tous les livres invendus et autres retours qu'il coûterait trop cher de stocker. Un chefaillon pénible, un collègue qui récite des alexandrins à longueur de journée, un ami qui a perdu ses jambes dans la vilaine Zerstor, et un Guylain qui n'a que deux plaisirs dans la vie : raconter sa journée à Rouget de Lisle, son poisson rouge, et lire à voix haute aux voyageurs franciliens des pages isolées sauvées de la broyeuse dans le RER de 6h27 le matin. Jusqu'au jour où une clé USB trouvée là viendra bouleverser son quotidien...

 

Il y a de bonnes trouvailles dans ce roman, telles la personnification de la machine dans sa description (on croirait la bête humaine), la quête peu ordinaire de Giuseppe, mais je n'ai pas accroché du tout à la jolie bluette un peu niaise du conte de fée de supermarché (oui ça se passe dans un centre commercial, ne cherchez pas de jeu de mot) ... On pense inévitablement à la mercière de La liste de mes envies de Grégoire Delacourt, Julie écrit et manie le verbe tout comme Jocelyne avait de la culture, sauf que je n'ai pas été séduite comme je l'avais été par Delacourt.

Et la fin laissera imaginer au lecteur toutes les belles romances du monde, s'il le souhaite.

 

Dommage aussi qu'en si peu de pages le correcteur ait laissé passer quelques coquilles. J'aurai au moins eu l’occasion de vérifier que « à la recherche de quelque chose auquel s’agripper » de la page 149 est correct (j'aurais mis « à quoi » mais quelque chose est neutre, auquel est donc correct). De même « il réserva ses embrassades aux deux sœurs Delacôte qui pâmèrent de reconnaissance » surprend (p. 150), (je pensais se pâmer toujours pronominal mais on trouve quelques rares formes vieillies et attestées du verbe transitif), tout comme l'on se demande si c'est un effet de style ou s'il manque un article à « avant que grelotte clochette » de la page 193. Même page : "j'ai pensé en mon fort intérieur" : sans t, on n'est pas à Fort Alamo ! "Le jeune homme s'endormît" page 57 ne devrait pas prendre d'accent circonflexe puisqu'il s'agit d'un passé simple et non d'un subjectif imparfait, et deux autres fautes d'accord pour lesquelles je n'ai pas noté les pages au fil de ma lecture et que je retrouve pas là tout de suite. Je sais que je suis pénible avec ça, mais 217 pages, 16 euros, ...

 

Au diable vauvert, mai 2014, 217 pages, prix : 16 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Olivier Fontvieille/offparis.fr et éd. Au diable Vauvert

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Son carnet rouge - Tatiana de Rosnay

11 Mai 2014, 16:49pm

Publié par Laure

Ce nouveau titre de Tatiana de Rosnay est un recueil de onze nouvelles dont 8 ont paru antérieurement aux éditions Plon en 1995 dans un recueil intitulé Mariés, pères de famille, mais ont été remaniées pour cette nouvelle édition (rafraîchies probablement, on y parle euros et Ipad en 2014). Toutes ont pour point commun l'adultère, au sein de couples tout ce qu'il y a de plus ordinaires, qui n'auraient pas imaginé en arriver là. Toutes sont précédées d'une citation d'un grand auteur classique et pour certaines, leurs personnages portent les prénoms des héroïnes de ces auteurs.

 

Souvent drôles ou sarcastiques, c'est un moment léger de lecture, vraiment plaisant, une récréation piquante où les faux-semblants côtoient les fins sans appel. Des histoires adultérines vieilles comme le monde qui ne prennent pas une ride parce qu'elles seront toujours recommencées tant que les couples existeront, et qu'on les savoure ici dans une lecture frivole assumée.

 

Editions Héloïse d'Ormesson, avril 2014, 190 pages, prix : 17 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © plainpicture/Mato/Scata Stefano et éd. Héloïse d'Ormesson

 

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Coup de talon - Sylvie Deshors

1 Mai 2014, 06:35am

Publié par Laure

Laure et Lucie sont sœurs, 13 mois les séparent, l’une est blonde et grande, l’autre est brune et plus petite. Toutes deux adorent la natation et la plongée. Dans le métro, Laure se fait agresser. On lui vole son sac, mais surtout, elle est victime d’attouchements. Son seul tort ? Être une fille, en jupe, belle et blonde ! Durablement traumatisée, Laure refuse pourtant d’en parler à ses parents et fait promettre à sa sœur Lucie de ne pas la trahir. Difficile pour Lucie de ne pas rompre sa promesse alors qu’elle voit sa sœur sombrer de jour en jour, s’enlaidir, avoir peur de tout, ne plus avoir goût à rien, et s’enfoncer au collège.

 

C’est lentement, par l’amitié, le respect, la patience et l’écoute, le jeu aussi, que Laure réussira à parler.

 

Je savais l’éditeur Talents hauts engagé dans la lutte contre le sexisme et la discrimination, je ne connaissais pas encore cette collection « Ego », destinée aux adolescents (dès 11-12 ans il me semble, le texte est court, écrit gros et aéré), qui dénonce elle aussi les violences liées au sexisme. Toute la réussite de cet ouvrage est dans la finesse de l’analyse de la situation par l’auteur, le cheminement de la victime, la description de sa chute intérieure (de victime à coupable jusqu’au coup de talon, qui en plongée, permet de remonter à la surface).

La position de la sœur n’est pas simple, et ce lien d’amour fraternel est très bien analysé aussi, alors que le bon sens voudrait que les parents soient vite mis au courant. C’était risqué de laisser l’héroïne s’en sortir seule, mais le pari est réussi et l’on aimerait juste accompagner Laure et Lucie un peu plus loin, car en tant que lecteur adulte on ne peut laisser de côté l’hypothèse que les parents soient enfin mis dans la confidence et le débat poursuivi.

 

Un chouette texte qui peut aussi être un point de départ pour débattre justement de la place des filles dans la société, et de la violence quotidienne qui leur est faite si elles ont le malheur dans certains endroits de « porter une jupe ».

 

Une belle découverte offerte par So, merci à toi !

 

Talents hauts, coll. Ego, octobre 2013, 94 pages, prix : 7 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Polka Dot / IT Stock / Thinkstock et éd. talents hauts

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Je rachète ou pas ? (les cosmétiques du mois # avril 2014)

30 Avril 2014, 17:18pm

Publié par Laure

Je rachète ou pas ? (les cosmétiques du mois # avril 2014)

Bon, vous n'avez pas l'air de vous en lasser ou alors vous n'êtes pas les mêmes, mais il y a plus de visiteurs sur ces billets que sur ceux parlant de livres... ^^

 

Petit mois que ce mois d'avril avec seulement 6 produits terminés, dont un en taille voyage, bon 7 en fait car j'ai oublié un blush sur la photo !

 

Traditionnels gels douche (qu'est-ce qu'on se lave dans cette famille dites-donc, j'avais jamais remarqué que j'en achetais autant !), 2 ce mois-ci :

  • un Tahiti, gel-douche crème Secret de Magnolia & Karité, me souviens plus du prix mais une broutille en supermarché : bof bof, pas assez crème, pas assez net au niveau du parfum, sans plus quoi. Je ne rachèterai pas.
  • un Yves Rocher dans la gamme culture bio, déjà aperçu en février, le retour de la crème de douche nourrissante au beurre de karité bio, et oui, celui-ci il est vraiment top. Enfin moi je l'aime : tout doux tout crémeux tout neutre côté parfum, un prix correct pour du bio en promo. Je rachèterai sans hésiter.

On poursuit sous la douche avec :

  • un gel nettoyant visage, plutôt adapté à la peau de mes filles adolescentes, mais on partage hein : gel purifiant énergisant (wouah !) de la gamme Pure Active de chez Garnier, "énergie fruitée", pour peaux grasses à impuretés. Prix indicatif : 5,50 euros, souvent un peu moins en GMS. Bon, je lui donne un bon point pour le flacon-pompe, à part cela, pas d'effet visible sur les peaux grasses ou les imperfections, et sur les peux normales, il permet de se sentir plus propre ? Pourquoi pas. Une senteur acidulée sympa. Mais on doit pouvoir trouver mieux. Si je rachète, ce sera plus pour mes filles que pour moi.
  • l'huile anti-eau de Clarins, offert en flacon taille voyage de 30 ml dans un coffret avec un autre soin (je ne sais plus lequel), sinon, 48,50 € le flacon de 100 ml.

Alors, à quoi que ça sert :

Le soin intensif "anti-lourdeurs". 100% purs extraits de plantes et huiles essentielles aromatiques, l'Huile Anti-Eau est idéale et 100% efficace pour combattre le capiton et affiner les jambes gonflées.

Indications : Raffermit les tissus et contribue à éviter l'aspect "capitonné".

 

Stimule et accélère les échanges, supprime les sensations de pesanteur.
Tonifie et satine l'épiderme.

 

Rempli d'huiles essentielles désinfiltrantes et drainantes :
Huile de noisette (anti-déshydratante, anti-âge), Citron ( Hydratante , Purifiante , Tonifiante ), Genet ( Stimulante , Tonifiante ), Geranium ( Apaisante , Astringente , Normalisante ), Marjolaine ( Stimulante , Tonifiante ), Noisette ( Anti-déshydratante, Antiradicalaire, Nourrissante , Régénérante ), Oranger ( Adoucissante , Antiradicalaire, Calmante ), Corylus avellana, pelargonium graveolens, citrus limonum, dipteryx odorata, citrus amara, origanum majorana, spartium junceum. (amen).

 

Quoi k'j'en dis : j'aime ! parfums fort qui persiste, mais ce qui participe du côté tonifiant avec le jet d'eau fraiche sous la douche après application quand on est courageuse. Dans l'idéal il faudrait l'utiliser toute l'année, ou au moins en été quand on a tendance à gongler pour celles qui ont des soucis de circulation lymphatique ou de rétention d'eau. Je retiens surtout l'aspect tonifiant. (Et le prix très coûteux !) Je rachèterai (si un jour je suis riche).

 

Et côté soins toujours, un contour des yeux de la gamme bio de Nuxe, aux cellules de  mandarine (ça existe ça ?), défatigant, anti-poches, anti-âge, tube de 15 ml, 18 € (acheté en vente privée à moins 50 %, j'ai l'ancien packaging) : pas franchement convaincue. Un peu trop riche à mon goût côté texture, tube pas facile à finir sauf en le découpant (mais le produit sèche alors très vite), et surtout, aucun effet visible sur les promesses données. Bio d'accord, mais ça ne suffit pas. Je ne rachèterai pas.

 

 

Et le produit maudit, le 3ème et dernier mois de ce traitement à la noix que j'aurai au final mis 6 mois à finir : les gélules Poméol Capillaire. J'en ai déjà dit assez de mal en février, on ne va pas s'acharner.

 

 

 

Il manque un ptit dernier sur la photo : un blush que j'ai réussi à finir ! Je ne sais pas combien d'années il a, vu que c'est quasi inusable ces trucs-là, surtout quand on ne se maquille pas tous les jours et qu'en plus on l'oublie ;-)

Acheté un euro (oui 1 €) sur E.l.f, je n'aurais pas cru l'utiliser jusqu'au bout. Il ne tient pas la journée, mais pour le prix, il faisait quand même pas mal le job. Il n'existe plus à ce prix-là, un mini pinceau s'est ajouté au boitier, le faisant passer du coup à 2,50 €. Mais  j'avais trouvé la teinte qui me convenait bien ("coy") et elle existe toujours donc j'irais bien y faire un tour à l'occasion...

 

Allez ciao, et au mois prochain !

 

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Les complémentaires – Jens Christian Grøndahl

29 Avril 2014, 12:48pm

Publié par Laure

Traduit du danois par Alain Gnaedig

 

David Fischer est en voyage d’affaires à Londres où il en profite pour rendre visite à la mère de sa femme. Une famille cosmopolite : Emma est anglaise donc, mais s’est installée à Copenhague avec David. Leur fille Zoë est aux beaux-arts et prépare une expo réalisée en commun avec son petit ami Nabeel, d’origine pakistanaise. Une expo sulfureuse qui va raviver des tensions dans les familles, tout comme la croix gammée que David trouve un matin taguée sur sa boite aux lettres.

 

Un roman introspectif où il ne se passe quasi rien mais qui interroge beaucoup sur les origines de chacun, sur l’appartenance à une nationalité, une culture, une religion (David est juif, Nabeel est musulman), et sur le brassage qui nait de ces rencontres dans notre monde moderne.

L’occasion pour nos personnages principaux de revenir sur leur histoire familiale et celle de leurs parents, ainsi que leur place dans le couple, les choix de vie qui en découlent.

 

Les complémentaires, c’est notamment le titre de l’expo de Zoë, qui crée une vidéo qui fait scandale avec deux corps qui se roulent dans les drapeaux pakistanais et danois et la peinture de leurs deux couleurs (d’où le vert et le rouge de la couverture) mais aussi une réflexion sur l’identité, l’immigration et le multiculturalisme.

 

Un peu trop introspectif et statique mais agréable à lire néanmoins. Sans que ce soit un coup de cœur non plus.

 

Gallimard, coll. Du monde entier, octobre 2013, 235 pages, prix : 18,90 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © d’après photo Lauren Nicole / Getty Images et éd. Gallimard

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Dieu me déteste - Hollis Seamon

28 Avril 2014, 16:10pm

Publié par Laure

Traduit de l'américain par Marie de Prémonville

 

La belle colère est un nouveau venu dans l'édition : pas si novice, puisqu'il s'agit de l'association de deux professionnels, Stephen Carrière (des éditions Anne Carrière) et Dominique Bordes (des éditions Monsieur Toussaint Louverture) qui ont œuvré ensemble pour la création d'une nouvelle collection de romans français et étrangers pour adultes dont les personnages principaux sont des adolescents.

Dieu me déteste est donc le premier titre de cette collection.

(Maintenant je comprends pourquoi la douceur de la couverture et la qualité de l'ouvrage – dans tous les sens du terme - me faisait penser aux éd. Toussaint Louverture!)

 

Richard Casey a 17 ans, mais il n'est pas sûr de fêter ses 18 ans. En tous les cas il n'aura jamais 19 ans. Il est hospitalisé dans le service de soins palliatifs de l'hôpital Hilltop à New-York, cancer en phase terminale. A son étage, des gens comme lui, souvent plus âgés, mais une jeune adolescente aussi, qui comme lui aimerait bien connaître l'amour avant de mourir.

 

Si le sujet peut paraître plombant d'emblée, il n'en est rien, et c'est bien là l'une des étonnantes qualités de ce roman : il parvient à être léger et à donner foi en la vie quand la maladie et la mort inéluctable sont omniprésentes. Deux personnages adolescents sacrément pêchus, qui mettent toute leur énergie à vivre leurs derniers rêves, à se moquer des règles et du sérieux de leur environnement : on en sort avec le sourire aux lèvres et le sentiment d'un tour de force réussi.

Les personnages secondaires y sont pour beaucoup, l'oncle déjanté, le père de Sylvie dévasté par le chagrin et l'alcool qui en devient violent, la mère et la grand-mère de Richard aussi, il leur fallait bien à tous ce grain de folie pour que l'échappée belle fonctionne.

 

L'auteur mêle bêtises de gamins à gravité de la maladie avec talent, et culmine avec une fin métaphorique bien trouvée : une ultime partie de poker bluffante, c'est le cas de le dire.

 

Un livre paradoxalement léger à lire, qui éclaire sur dix jours durant la vie de deux adolescents condamnés, mais qui laisse malgré tout un petit goût de tristesse au lecteur : la littérature peut tout, mais la réalité la rattrape toujours. Une jolie parenthèse qu'il serait néanmoins dommage de manquer.

 

La belle colère, mars 2014, 276 pages, prix : 19 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © ed. La belle colère

 

 

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La vie domestique, un film d'Isabelle Czajka (2013)

23 Avril 2014, 07:05am

Publié par Laure

Durée : 1h33

Avec Emmanuelle Devos, Natacha Régnier, Julie Ferrier, Héléna Noguerra, ...

 

Synopsis : « Juliette n’était pas sûre de vouloir venir habiter dans cette banlieue résidentielle de la région parisienne. Les femmes ici ont toutes la quarantaine, des enfants à élever, des maisons à entretenir et des maris qui rentrent tard le soir.
Elle est maintenant certaine de ne pas vouloir devenir comme elles.
Aujourd’hui, Juliette attend une réponse pour un poste important dans une maison d’édition. Un poste qui forcément changerait sa vie de tous les jours. »

 

Un desperate housewives à la française, adapté d'ailleurs du roman anglais de Rachel Cusk : Arlington Park.

Juliette a emménagé avec mari et enfants dans une chic banlieue de la région parisienne, maison cossue et occupations diverses de la mère au foyer qui espère bien décrocher un nouveau job dans l'édition, animer un atelier d'écriture avec des filles de bac pro ne lui suffit plus. Les femmes du voisinage sont comme elle, mais ne travaillent pas, et se lamentent à longueur de journée d'être débordées (d'aller prendre le café chez la voisine et de coller le môme devant les dessins animés pour être tranquille).

Un regard acide sur un microcosme social où les hommes font vivre le foyer, et ne comprennent pas (et ne cherchent même pas à voir) la vacuité de la vie de leur femme, leurs déceptions ou leurs désirs. Tour à tour agaçantes ou pitoyables, échouées dans leur vie tout confort (ah le shopping au centre commercial pour s'occuper!), on n'envie pas du tout leur place. (Les dîners entre couples sont assez savoureux de réalisme machiste et de provocation sur la place de la femme dans la famille).

Seule Juliette (Emmanuelle Devos) s'acharne à faire bouger les choses mais finit comme toutes par se sacrifier. Un regard doux-amer, parfois carrément acide sur ces banlieusardes ridicules ou mères courage en wonderhousewives, qui s'émeuvent de la misère sociale qui rôde pas loin mais ne veulent surtout pas la voir à leur porte.

Un peu bavard au départ, c'est une réussite dans l'observation fine d'une certaine classe sociale, qui n'oublie pas les piques d'humour acerbe. Je serais curieuse de lire le roman que j'imagine peut-être plus subtil (humour british?)

 

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Jenny & Jack, tomes 1 et 2 – Orianne Lallemand, Tamara Page-Jones, ill. Par Elsa Fouquier

22 Avril 2014, 06:44am

Publié par Laure

Jenny & Jack, tomes 1 et 2 – Orianne Lallemand, Tamara Page-Jones, ill. Par Elsa Fouquier

Let's go to school with Jenny and Jack ! & Let's play with colours with Jenny and Jack !

 

Une nouvelle collection bilingue pour les plus jeunes qui rencontrera sans doute du succès auprès des parents qui veulent sensibiliser leurs petits à la langue anglaise (on a de plus en plus de demandes à la bibliothèque, dès 2/3 ans (!), surtout pour des comptines et histoires ultra simples, les éditeurs ne s'y trompent pas d'ailleurs, les offres sont de plus en plus nombreuses. Bon, mais si c'est pour arriver en 6ème et encore et toujours repartir de zéro en apprenant les couleurs, on se demande à quoi ça sert de commencer l'apprentissage en CE1 – c'était la parenthèse hors sujet de celle qui voit sa fille de 5ème en être à peine plus loin que le niveau de ces deux livres-là conseillés à partir de 5 ans)

 

Ces deux volumes proposent du vocabulaire anglais en lien avec l'école, et avec les couleurs.

 

Les histoires sont interactives : un récit en français, avec des bulles et de courts propos en anglais. Le livre propose un flashcode et un lien internet pour écouter l'histoire (on peut aussi la télécharger)

Ludique et pédagogique, un peu trop artificiellement fabriqué (Jenny la petite sorcière pense en français dans la narration de l'histoire, mais s'exprime en anglais dans les bulles) : la petite comptine de fin est le moment le plus sympa et entièrement en anglais.

Illustrations sympas, vives et franches.

 

Un exemple pour écouter l'histoire : http://school.nathan.fr

 

 

Nathan, avril 2014, 28 pages chaque, prix : 7,50 € chaque

Etoiles :

crédit photo couverture : © Elsa Fouquier et éd. Nathan.

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