Les jardins d'Hélène

Virus - Valérie Dayre

8 Mai 2007, 10:39am

Publié par Laure

virus-dayre.jpgPetit village de Debain-lès-Montillac-sur-Oise, son maire, ses habitants, ses commérages. Son épicière, Pauline, toujours célibataire à presque 40 ans (ça fait causer), tient le café-tabac-épicerie-bazar-dépôt de pain, haut lieu de rencontre des habitants ! Pauline cache un secret : depuis plus de 20 ans, elle s’absente chaque mardi pour Paris, d’où elle revient le lendemain par le train de 6h12. Qu’y fait-elle donc ?
Mais ce qui occupe nos villageois en ce jour, c’est la capture de 7 chats errants un matin sur la place : hop, mis en cages, en attendant le passage de la SPA. Parmi eux, le beau, gros et fier Virus, un matou bagarreur qui a déjà attaqué la petite Falbala, chatte de Gaspard. Gaspard vit à la campagne avec sa grand-mère Granninouchka durant la semaine et passe ses week-ends à Paris avec ses parents. Et c’est parti pour les débats et les escarmouches : faut-il sauver ces minets de l’euthanasie certaine ? Chacun s’en mêle, y compris un Anglais qui a beaucoup d’humour et un répertoire des proverbes français assez conséquent !
Le lendemain matin, qui a bien pu libérer Virus, le dernier chat qui restait en cage ? Et la mère de Gaspard qui a reconnu Pauline chanter sur scène… mais non quelqu’un l’avait déjà reconnue en bénévole du Samu social l’hiver précédent…
Dommage que la fin arrive un peu vite, on n’aura pas les réponses à toutes les questions suggérées, ce qui peut être un bien pour que chaque enfant se fasse son histoire, bâtisse ses hypothèses, et les échange avec ses camarades de lecture ! Ce qui m’a surprise (en bien !) dans ce livre, c’est sa richesse concentrée en si peu de pages : humour, vocabulaire riche et varié, références à l’actualité, mentalité villageoise, thèmes plus enfantins : chats, relation grand-mère petit-fils, etc. Vraiment plein de pistes possibles, à partir d’une histoire pourtant toute simple !
Voilà un éditeur jeunesse à suivre, que j’avais découvert avec Kurt et le poisson que j’avais adoré dans son délire, et que j’entends bien continuer à explorer.
Sur toutes les 4èmes de couv, l’éditeur signale : « catégorie d’âge : chaque lecteur est unique. Si vous avez un doute, demandez conseil à votre libraire. » Voilà qui remet chacun à sa place et qui est parfait !! (bon, si vraiment vous avez besoin d’aide, je ne suis pas libraire, mais je suis mère de famille nombreuse, ça excuse, alors je dirais dès 8 ans. Mais les bons lecteurs aimeront avant et ma fille de 10 ans et demi me répond que ça ne l’intéresse pas sans même l’ouvrir.) Heureusement qu’il reste encore des parents dévoués pour lire des livres jeunesse, n’est-ce pas… :-D
La joie de lire, janvier 2007, 71 pages, prix : 6,90 €
Ma note : 4/5
Crédit photo couverture : éd. La joie de lire et Amazon.fr

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Portrait chinois

6 Mai 2007, 16:47pm

Publié par Laure

Histoire de vous donner à lire quand je ne lis pas…

Si j’étais….

Un livre : Belle du Seigneur d'Albert Cohen, ou Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part, le recueil de nouvelles d'Anna Gavalda, pour la "vraie vie".

Une couleur : Le blanc, ou le rouge cerise

Un animal : le chat (de gouttière)

Un métier : le mien, sinon je suis assez captivée par les métiers de la psy -chologie - chiatrie mais pas - chanalyse

Un vêtement : une jupe longue

Une fleur : la tulipe, ou l'iris, et les roses très pâles

Un point faible : la sensibilité

Un point fort : la sensibilité aussi ! et par là-même l'empathie

Un siècle : le XXI ème

Une voiture : un gros monospace familial tout confort (un rêve réalisé!)

Un alcool : un champagne brut

Un objet : un livre, ou un beau stylo-plume

Une paire de chaussures : des ballerines plates

Un pays : l'Italie

Une pierre précieuse : le diamant, ou le rubis

Un bijou : celui que je n'ai pas encore

Un grigri : je n'en ai pas

Un acteur : Bruno Wolkowitch

Une actrice : Charlotte Rampling, ou Linda Fiorentino

Une chanson : Porque te vas

Un film : Un homme et une femme, chabadabada...

Un dessin animé : Bambi, parce que c'est sans doute celui que j'ai le plus regardé avec mes enfants

Un prénom masculin : Paul

Un prénom féminin : Constance

Un bonbon : un rouleau de réglisse qu'on déroule en séparant les fils, ou un ourson en guimauve enrobé de chocolat

Un aliment : un souvenir alsacien, la tarte flambée gratinée

Un chocolat : un très bon chocolat noir fourré à la ganache nature

Un tatouage : je n'aime pas trop

Une arme : le charme

Un oiseau : le petit moineau qui picore dans les jardins publics

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Cette saleté de V2

6 Mai 2007, 15:37pm

Publié par Laure

Je viens d'accepter de migrer en V2, alors désolée si c'est un peu le Bronx, je vois que mes modules sont inversés, que ma tulipe a disparu, que ma bannière a perdu sa droite, et je suis pas sûre d'avoir le courage de me coller à tout ça. Soyez indulgents, les gens ! Merci ;-))

Edit de 18:11 : j'ai remis de l'ordre dans mes colonnes et retrouver ma tulipe. Pour la bannière, on verra un autre jour, suis pas sûre de trouve la solution !

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Viol, une histoire d'amour - Joyce Carol Oates

5 Mai 2007, 08:47am

Publié par Laure

Traduit de l’américain par Claude Seban.

 

Il y a d’abord l’étonnement du sous-titre : une histoire d’amour accolé au mot viol, voilà qui déjà dérange. C’est pour moi une première découverte de cet auteur pourtant bien célèbre (Blonde, Les chutes, etc.) et j’ai eu un peu de mal avec le style au départ. Je ne suis pas certaine de partager l’enthousiasme général sur le web pour ce roman. Il est surprenant certes, noir, et toute sa force est dans le non-dit, mais voilà, je reste mitigée…

Tina Maguire rentre à pied d’une soirée avec sa fille de 12 ans, Bethie. C’est le soir du 4 juillet 1996, jour de la fête nationale, à Niagara Falls, dans l’état de New York. Tina est violée par 5 individus, sous les yeux de sa fille, et laissée pour morte dans un hangar à bateaux. Longtemps après, un narrateur anonyme revient sur l’histoire en s’adressant à la jeune fille, Bethie. Par le biais d’un avocat influent, Kirkpatrick, les violeurs sont relâchés sous caution, c’est la parole de Tina contre la leur, et celle de Tina ne pèse pas bien lourd.

Tina perd toute confiance dans la justice de son pays et se replie sur elle-même. Mais un amoureux silencieux veille au grain : le flic Dromoor, premier arrivé sur les lieux. Il rendra justice à sa façon.

Un roman qui doit sa force à sa construction elliptique, violent et surprenant, une histoire d’amour secrète et entièrement dévouée sans attente en retour, frappant…

 

L’avis d’Anne : ici

Ed. Philippe Rey, mars 2006, 176 pages, prix : 15 €

Ma note : 3/5

Crédit Photo couverture : éd. Philippe Rey et Amazon.fr

 

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3 ptits chats (qui ont grandi !)

3 Mai 2007, 19:09pm

Publié par Laure

Anne trouvait que je ne vous avais pas mis de photos des minous depuis longtemps : c'est vrai. Voilà qui est réparé !

Vachette, qui porte bien son nom : légère tendance à l'embonpoint, dirons-nous... Avant hier, elle est tombée du toit (oui, elle était sortie se promener dans la gouttière depuis la fenêtre de la chambre de fiston au premier, mais comme elle n'est pas sportive, boum...) et alors que nous sortions voir si elle allait bien, son premier réflexe pour se remettre de ses émotions a été de courir vers sa gamelle !

vachette

Caramel, la mère. Chasseuse, vit beaucoup à l'extérieur. Nous témoigne son attachement par les cadeaux fréquents sur le paillasson le matin : taupes, souris et autres mulots, jeunes lapins de garenne...

caramel

Tigrou, enfin, notre rescapée. Probable passage dans un piège. Fracture de la patte chèrement réparée à Angers, et amputation de la queue. Devenue très câline depuis !

tigrou

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Quinze jours en juillet - Nicolle Rosen

3 Mai 2007, 09:13am

Publié par Laure

Ah que ce livre m’a énervée ! Pourquoi le lecteur ne peut-il pas changer le cours d’une histoire ? Pourquoi ne peut-il pas tordre le cou à un personnage, lui dire ses quatre vérités en face et rétablir l’ordre dans ce bas monde fictionnel, hein, pourquoi ?!

Quinze jours en juillet… Quinze jours de vacances à La Bastide, une maison de famille. Blanche, l’ex femme de Marc est à présent mariée avec Clément, le meilleur ami de Marc, qui a longtemps fréquenté Irène, l’ex femme de Clément. Marc et Blanche ont eu une fille, Mélanie, jeune étudiante qui vient elle aussi passer quinze jours de repos dans la demeure, elle qui est la maîtresse d’un prof marié et père de famille. Et il y a Claire, la nouvelle amoureuse de Marc. Bref, tout ce petit monde va cohabiter, et l’auteur va donner la parole, chaque jour, à l’une des trois femmes protagonistes : Claire, la nouvelle, Blanche, l’ex, et Mélanie, la fille. Sauf que cette histoire est extrêmement malsaine et agaçante. Blanche continue de diriger la vie de Marc, et de chacun d’ailleurs, en manipulant et exigeant ce qui lui plaît. Marc ne peut rien faire qu’elle n’ait consenti, pire, organisé. Maîtresse femme, elle est égoïste et manipulatrice, et les hommes autour d’elle lui sont aliénés. Et gare à celle qui tenterait de faire changer ce petit monde clos… Le lecteur attend impatiemment cette fin salvatrice mais hélas, elle parait encore trop douce au vu de ce groupe et de cette Blanche à qui vraiment, vraiment, j’ai envie de tordre le cou !

 

L’avis de Clarabel sur ce roman :

L'avis de Cathe et le mien sur un précédent recueil de nouvelles  de l'auteur : chez les Thomas on est très famille, sur Zazieweb.

JC Lattès, janv. 2007, 251 pages, prix : 16 €

Ma note : 3/5

Crédit photo couverture : éd. JC Lattès et Amazon.fr

 

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Danseuse en rouge - Anne Bragance

2 Mai 2007, 09:29am

Publié par Laure

Voici une curieuse histoire à 3 voix. Un homme rencontre une femme dans une soirée. Elle est danseuse et porte une robe rouge. Il l’invite à danser. Elle l’invite à passer une nuit quelques jours plus tard, pas mémorable la nuit. 20 ans passent. L’homme est marié. Mais il n’a pas oublié la danseuse en rouge. Il la revoit. Et une étrange histoire commence. Lui, l’ex champion de tennis, est appelé Thibaut, ou le champion, dans le texte. Sa femme, la groupie. Sa maîtresse, la danseuse. Chaque jeudi, et chaque jeudi seulement, le champion voit la danseuse. Chambre close, plaisirs de la chair. Chaque chapitre donne la parole à l’un des 3 personnages, qui ajoute au chapitre précédent, comme s’il commentait ou corrigeait ce qui avait été dit juste avant. L’histoire paraît malsaine. Entre ce qu’accepte l’épouse, ce qu’exige la maîtresse, et le laisser-faire de l’homme. Au fond, ne serait-il pas le jouet de ces dames ? La balle de tennis qu’elles se renvoient de set en set ? Peut-on aussi décider par avance des limites ou des cadres que l’on veut poser à son amour ? Celui-ci ne finit-il pas un jour par déborder, ou faire souffrir ? Curieux roman, vraiment, pas désagréable, surprenant, avec une fin qui ne me satisfait guère, mais qui est dans la logique de ce qui précède. Toute puissance des femmes….

Actes Sud, août 2005, 169 pages, prix : 18 €

Ma note : 3,5/5

Crédit photo couverture : éd. Actes Sud et Amazon.fr

 

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C'est pas moi, je le jure ! - Bruno Hébert

1 Mai 2007, 11:34am

Publié par Laure

C’est pas moi, je le jure ! est le premier roman de Bruno Hébert, auteur québécois.

 

Léon a dix ans en 1968 quand sa mère part vivre en Grèce, après de nombreuses et violentes altercations avec son père. Le petit garçon va alors visiter les maisons de ses voisins et faire les quatre cents coups : vols, dégradations… Il va devenir ami avec une fillette de son âge : Clarence, avec qui il va poursuivre ses bêtises. Peu à peu le récit bascule dans une sorte de folie, on ne sait plus bien ce qui est vrai ou fantasmé, jusqu’à la fin, qui fait bien sûr reconsidérer l’ensemble en apportant un nouvel éclairage.

Repéré chez Frisette dans sa passionnante littérature, j’avais vivement adhéré à son enthousiasme. Hélas je ne le partage plus autant après lecture… Si les aventures d’un gamin de 10 ans sont sympas, j’ai trouvé quand même beaucoup de longueurs à ce récit, et même si la fin donne envie de revoir son appréciation à la hausse, elle me laisse un peu sur ma faim quand même. Difficile d’en parler sans la dévoiler, disons que la piste est intéressante, mais qu’elle arrive trop tard dans l’histoire, du moins pour moi. Si le livre n’avait pas été court (moins de 200 pages), je pense que je l’aurais abandonné avant la fin. J’aurais certes perdu l’intérêt de l’histoire, mais quelque chose en route n’a pas fonctionné, l’enlisement trop longuet dans le délire peut-être… Dommage !

 

Merci à Cuné qui suite à un quiproquo rigolo et parce qu’elle est adorable, m’a offert ce livre !

Boréal, 1998, 195 pages, prix : 15 €

Ma note : 3/5

Crédit photo couverture : éd. Boréal et Amazon.fr

 

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De beaux jours à venir - Emmanuel Da Silva

30 Avril 2007, 17:04pm

Publié par Laure

Décembre en été, son premier album, avait été mon miel d’été, et ces tout nouveaux beaux jours ont d’abord été une déception. A la toute première écoute, j’ai pensé « copié-collé ». Quoi ?! Mais ce CD est le même que le précédent ?! Même type de paroles, mêmes musiques, mêmes instruments ! Mais c’était sans compter sur l’écoute en boucle, l’accroche d’un titre ou deux qui sont vite devenus l’engouement certain pour les ¾ du CD !

Donc je ne sais pas par quel bout commencer, tant je l’aime bien, ce CD, finalement !

Da Silva n’en a pas fini avec ses amours malheureuses, ses couples qui se défont, l’absence, la perte, la douleur, la fuite… mais au bout de tout cela, il ne peut y avoir que … des beaux jours à venir, non ?? (Vous me le répétez tous et toutes depuis 3 mois ! ;-))

Alors sans la musique ça ne rend pas, (vous pouvez aller écouter de mini extraits ), mais j’adore son après-midi à la plage :

« Rien à dire et rien à faire 

Juste à attendre que les brûlures disparaissent 

Rien à dire et rien à faire 

Juste à attendre, un jour nous irons mieux. » 

Et de là-haut : « Et même si je ne marche plus tout à fait droit / Même si mes pas ne sont plus ceux d’autrefois / Je vais, de travers, je vais / Et même si je sais que l’on parle de moi / Que certains se réjouissent / Alors que d’autres prient pour moi / Je vais, et je ne les entends pas. » Et puis il y a l’averse, l’attitude des altitudes, au moment des amours : «  Et l’on rit et l’on déconne, comme tout paraît léger / Au moment des amours, au moment de s’aimer / Tout nous semble futile et plein d’éternité »  et tant que tu es loin puis la muraille : « On s’était promis la Chine, la Chine et puis rien / on a connu la muraille, on n’en voit toujours pas la fin / Mais pourquoi l’on s’agite, pour de touts petits riens / On ne supporte plus la griffe du quotidien. ». Enfin viennent l’instant et la fuite : « Et je roule fenêtre ouverte / Tout défile, je reviens sur mes pas / Toutes ces choses auxquelles nous tenions / Me reviennent / Alors je rentre, un peu tout au fond de moi / et je roule… »

J’ai cité 9 chansons sur 12, on va dire que c’est un investissement bien amorti ? Des chansons que j’aime pour leur rythme, leurs paroles, leurs instruments qui les rendent enjouées même si les sujets sont tristes… Moi j’aime, et pis c’est tout (comme dirait Clarabel ;-)) 

Mon nouveau miel de printemps !

Tôt ou tard, avril 2007.

Ma note : 4,5/5

 

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Un rhinocéros amoureux pèse-t-il plus lourd qu'un rhinocéros tout court ? - Alex Cousseau et Nathalie Choux

29 Avril 2007, 09:17am

Publié par Laure

Je vous présente un rhinocéros. Mais attention, pas n’importe lequel : un rhinocéros AMOUREUX.

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Bon d’accord, ça ne se voit pas tellement : « parce que souvent les rhinocéros font la tête ».

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Voici un bel album plein d’humour aux illustrations adorables, aux tonalités de rose et vert, sur le thème de l’amour et de la séduction, qu’on peut lire aux enfants dès 4 ans.

Notre rhinocéros, qui pèse deux tonnes, est amoureux d’un tout petit colibri : et alors ? pas besoin de se ressembler pour être amoureux ! Pas besoin d’en faire des tonnes, et pas besoin de riches ornements pour avoir du charme.

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Mais pourquoi notre rhinocéros amoureux penche-t-il plus d’un côté que de l’autre ? Et quand il tombe ? …. Et bien, lisez-le !

Ed. sarbacane, avril 2007, prix : 12 €

Ma note : 4/5

Crédit photo couverture : éd. Sarbacane et Amazon.fr

 

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