Virus - Valérie Dayre

50 ans, bibliothécaire, avec thé et chats. Je dépose ici les marques que mes lectures ont tracées.
Histoire de vous donner à lire quand je ne lis pas…
Si j’étais….
Un livre : Belle du Seigneur d'Albert Cohen, ou Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part, le recueil de nouvelles d'Anna Gavalda, pour la "vraie vie".
Une couleur : Le blanc, ou le rouge cerise
Un animal : le chat (de gouttière)
Un métier : le mien, sinon je suis assez captivée par les métiers de la psy -chologie - chiatrie mais pas - chanalyse
Un vêtement : une jupe longue
Une fleur : la tulipe, ou l'iris, et les roses très pâles
Un point faible : la sensibilité
Un point fort : la sensibilité aussi ! et par là-même l'empathie
Un siècle : le XXI ème
Une voiture : un gros monospace familial tout confort (un rêve réalisé!)
Un alcool : un champagne brut
Un objet : un livre, ou un beau stylo-plume
Une paire de chaussures : des ballerines plates
Un pays : l'Italie
Une pierre précieuse : le diamant, ou le rubis
Un bijou : celui que je n'ai pas encore
Un grigri : je n'en ai pas
Un acteur : Bruno Wolkowitch
Une actrice : Charlotte Rampling, ou Linda Fiorentino
Une chanson : Porque te vas
Un film : Un homme et une femme, chabadabada...
Un dessin animé : Bambi, parce que c'est sans doute celui que j'ai le plus regardé avec mes enfants
Un prénom masculin : Paul
Un prénom féminin : Constance
Un bonbon : un rouleau de réglisse qu'on déroule en séparant les fils, ou un ourson en guimauve enrobé de chocolat
Un aliment : un souvenir alsacien, la tarte flambée gratinée
Un chocolat : un très bon chocolat noir fourré à la ganache nature
Un tatouage : je n'aime pas trop
Une arme : le charme
Un oiseau : le petit moineau qui picore dans les jardins publics
Je viens d'accepter de migrer en V2, alors désolée si c'est un peu le Bronx, je vois que mes modules sont inversés, que ma tulipe a disparu, que ma bannière a perdu sa droite, et je suis pas sûre d'avoir le courage de me coller à tout ça. Soyez indulgents, les gens ! Merci ;-))
Edit de 18:11 : j'ai remis de l'ordre dans mes colonnes et retrouver ma tulipe. Pour la bannière, on verra un autre jour, suis pas sûre de trouve la solution !
Traduit de l’américain par Claude Seban.
Il y a d’abord l’étonnement du sous-titre : une histoire d’amour accolé au mot viol, voilà qui déjà dérange. C’est pour moi une première découverte de cet auteur pourtant bien célèbre (Blonde, Les chutes, etc.) et j’ai eu un peu de mal avec le style au départ. Je ne suis pas certaine de partager l’enthousiasme général sur le web pour ce roman. Il est surprenant certes, noir, et toute sa force est dans le non-dit, mais voilà, je reste mitigée…
Tina Maguire rentre à pied d’une soirée avec sa fille de 12 ans, Bethie. C’est le soir du 4 juillet 1996, jour de la fête nationale, à Niagara Falls, dans l’état de New York. Tina est violée par 5 individus, sous les yeux de sa fille, et laissée pour morte dans un hangar à bateaux. Longtemps après, un narrateur anonyme revient sur l’histoire en s’adressant à la jeune fille, Bethie. Par le biais d’un avocat influent, Kirkpatrick, les violeurs sont relâchés sous caution, c’est la parole de Tina contre la leur, et celle de Tina ne pèse pas bien lourd.
Tina perd toute confiance dans la justice de son pays et se replie sur elle-même. Mais un amoureux silencieux veille au grain : le flic Dromoor, premier arrivé sur les lieux. Il rendra justice à sa façon.
Un roman qui doit sa force à sa construction elliptique, violent et surprenant, une histoire d’amour secrète et entièrement dévouée sans attente en retour, frappant…
L’avis d’Anne : ici
Ed. Philippe Rey, mars 2006, 176 pages, prix : 15 €
Ma note : 3/5 Crédit Photo couverture : éd. Philippe Rey et Amazon.fr
Anne trouvait que je ne vous avais pas mis de photos des minous depuis longtemps : c'est vrai. Voilà qui est réparé !
Vachette, qui porte bien son nom : légère tendance à l'embonpoint, dirons-nous... Avant hier, elle est tombée du toit (oui, elle était sortie se promener dans la gouttière depuis la fenêtre de la chambre de fiston au premier, mais comme elle n'est pas sportive, boum...) et alors que nous sortions voir si elle allait bien, son premier réflexe pour se remettre de ses émotions a été de courir vers sa gamelle !
Caramel, la mère. Chasseuse, vit beaucoup à l'extérieur. Nous témoigne son attachement par les cadeaux fréquents sur le paillasson le matin : taupes, souris et autres mulots, jeunes lapins de garenne...
Tigrou, enfin, notre rescapée. Probable passage dans un piège. Fracture de la patte chèrement réparée à Angers, et amputation de la queue. Devenue très câline depuis !
Ah que ce livre m’a énervée ! Pourquoi le lecteur ne peut-il pas changer le cours d’une histoire ? Pourquoi ne peut-il pas tordre le cou à un personnage, lui dire ses quatre vérités en face et rétablir l’ordre dans ce bas monde fictionnel, hein, pourquoi ?!
Quinze jours en juillet… Quinze jours de vacances à La Bastide, une maison de famille. Blanche, l’ex femme de Marc est à présent mariée avec Clément, le meilleur ami de Marc, qui a longtemps fréquenté Irène, l’ex femme de Clément. Marc et Blanche ont eu une fille, Mélanie, jeune étudiante qui vient elle aussi passer quinze jours de repos dans la demeure, elle qui est la maîtresse d’un prof marié et père de famille. Et il y a Claire, la nouvelle amoureuse de Marc. Bref, tout ce petit monde va cohabiter, et l’auteur va donner la parole, chaque jour, à l’une des trois femmes protagonistes : Claire, la nouvelle, Blanche, l’ex, et Mélanie, la fille. Sauf que cette histoire est extrêmement malsaine et agaçante. Blanche continue de diriger la vie de Marc, et de chacun d’ailleurs, en manipulant et exigeant ce qui lui plaît. Marc ne peut rien faire qu’elle n’ait consenti, pire, organisé. Maîtresse femme, elle est égoïste et manipulatrice, et les hommes autour d’elle lui sont aliénés. Et gare à celle qui tenterait de faire changer ce petit monde clos… Le lecteur attend impatiemment cette fin salvatrice mais hélas, elle parait encore trop douce au vu de ce groupe et de cette Blanche à qui vraiment, vraiment, j’ai envie de tordre le cou !
L’avis de Clarabel sur ce roman : là
L'avis de Cathe et le mien sur un précédent recueil de nouvelles de l'auteur : chez les Thomas on est très famille, sur Zazieweb.
JC Lattès, janv. 2007, 251 pages, prix : 16 €
Ma note : 3/5
Crédit photo couverture : éd. JC Lattès et Amazon.fr
Voici une curieuse histoire à 3 voix. Un homme rencontre une femme dans une soirée. Elle est danseuse et porte une robe rouge. Il l’invite à danser. Elle l’invite à passer une nuit quelques jours plus tard, pas mémorable la nuit. 20 ans passent. L’homme est marié. Mais il n’a pas oublié la danseuse en rouge. Il la revoit. Et une étrange histoire commence. Lui, l’ex champion de tennis, est appelé Thibaut, ou le champion, dans le texte. Sa femme, la groupie. Sa maîtresse, la danseuse. Chaque jeudi, et chaque jeudi seulement, le champion voit la danseuse. Chambre close, plaisirs de la chair. Chaque chapitre donne la parole à l’un des 3 personnages, qui ajoute au chapitre précédent, comme s’il commentait ou corrigeait ce qui avait été dit juste avant. L’histoire paraît malsaine. Entre ce qu’accepte l’épouse, ce qu’exige la maîtresse, et le laisser-faire de l’homme. Au fond, ne serait-il pas le jouet de ces dames ? La balle de tennis qu’elles se renvoient de set en set ? Peut-on aussi décider par avance des limites ou des cadres que l’on veut poser à son amour ? Celui-ci ne finit-il pas un jour par déborder, ou faire souffrir ? Curieux roman, vraiment, pas désagréable, surprenant, avec une fin qui ne me satisfait guère, mais qui est dans la logique de ce qui précède. Toute puissance des femmes….
Actes Sud, août 2005, 169 pages, prix : 18 €
Ma note : 3,5/5
Crédit photo couverture : éd. Actes Sud et Amazon.fr
C’est pas moi, je le jure ! est le premier roman de Bruno Hébert, auteur québécois.
Léon a dix ans en 1968 quand sa mère part vivre en Grèce, après de nombreuses et violentes altercations avec son père. Le petit garçon va alors visiter les maisons de ses voisins et faire les quatre cents coups : vols, dégradations… Il va devenir ami avec une fillette de son âge : Clarence, avec qui il va poursuivre ses bêtises. Peu à peu le récit bascule dans une sorte de folie, on ne sait plus bien ce qui est vrai ou fantasmé, jusqu’à la fin, qui fait bien sûr reconsidérer l’ensemble en apportant un nouvel éclairage.
Repéré chez Frisette dans sa passionnante littérature, j’avais vivement adhéré à son enthousiasme. Hélas je ne le partage plus autant après lecture… Si les aventures d’un gamin de 10 ans sont sympas, j’ai trouvé quand même beaucoup de longueurs à ce récit, et même si la fin donne envie de revoir son appréciation à la hausse, elle me laisse un peu sur ma faim quand même. Difficile d’en parler sans la dévoiler, disons que la piste est intéressante, mais qu’elle arrive trop tard dans l’histoire, du moins pour moi. Si le livre n’avait pas été court (moins de 200 pages), je pense que je l’aurais abandonné avant la fin. J’aurais certes perdu l’intérêt de l’histoire, mais quelque chose en route n’a pas fonctionné, l’enlisement trop longuet dans le délire peut-être… Dommage !
Merci à Cuné qui suite à un quiproquo rigolo et parce qu’elle est adorable, m’a offert ce livre !
Boréal, 1998, 195 pages, prix : 15 €
Ma note : 3/5
Crédit photo couverture : éd. Boréal et Amazon.fr
Décembre en été, son premier album, avait été mon miel d’été, et ces tout nouveaux beaux jours ont d’abord été une déception. A la toute première écoute, j’ai pensé « copié-collé ». Quoi ?! Mais ce CD est le même que le précédent ?! Même type de paroles, mêmes musiques, mêmes instruments ! Mais c’était sans compter sur l’écoute en boucle, l’accroche d’un titre ou deux qui sont vite devenus l’engouement certain pour les ¾ du CD !
Donc je ne sais pas par quel bout commencer, tant je l’aime bien, ce CD, finalement !
Da Silva n’en a pas fini avec ses amours malheureuses, ses couples qui se défont, l’absence, la perte, la douleur, la fuite… mais au bout de tout cela, il ne peut y avoir que … des beaux jours à venir, non ?? (Vous me le répétez tous et toutes depuis 3 mois ! ;-))
Alors sans la musique ça ne rend pas, (vous pouvez aller écouter de mini extraits là), mais j’adore son après-midi à la plage :
« Rien à dire et rien à faire
Juste à attendre que les brûlures disparaissent
Rien à dire et rien à faire
Juste à attendre, un jour nous irons mieux. »
Et de là-haut : « Et même si je ne marche plus tout à fait droit / Même si mes pas ne sont plus ceux d’autrefois / Je vais, de travers, je vais / Et même si je sais que l’on parle de moi / Que certains se réjouissent / Alors que d’autres prient pour moi / Je vais, et je ne les entends pas. » Et puis il y a l’averse, l’attitude des altitudes, au moment des amours : « Et l’on rit et l’on déconne, comme tout paraît léger / Au moment des amours, au moment de s’aimer / Tout nous semble futile et plein d’éternité » et tant que tu es loin puis la muraille : « On s’était promis la Chine, la Chine et puis rien / on a connu la muraille, on n’en voit toujours pas la fin / Mais pourquoi l’on s’agite, pour de touts petits riens / On ne supporte plus la griffe du quotidien. ». Enfin viennent l’instant et la fuite : « Et je roule fenêtre ouverte / Tout défile, je reviens sur mes pas / Toutes ces choses auxquelles nous tenions / Me reviennent / Alors je rentre, un peu tout au fond de moi / et je roule… »
J’ai cité 9 chansons sur 12, on va dire que c’est un investissement bien amorti ? Des chansons que j’aime pour leur rythme, leurs paroles, leurs instruments qui les rendent enjouées même si les sujets sont tristes… Moi j’aime, et pis c’est tout (comme dirait Clarabel ;-))
Mon nouveau miel de printemps !
Tôt ou tard, avril 2007.
Ma note : 4,5/5
Je vous présente un rhinocéros. Mais attention, pas n’importe lequel : un rhinocéros AMOUREUX.
Bon d’accord, ça ne se voit pas tellement : « parce que souvent les rhinocéros font la tête ».
Voici un bel album plein d’humour aux illustrations adorables, aux tonalités de rose et vert, sur le thème de l’amour et de la séduction, qu’on peut lire aux enfants dès 4 ans.
Notre rhinocéros, qui pèse deux tonnes, est amoureux d’un tout petit colibri : et alors ? pas besoin de se ressembler pour être amoureux ! Pas besoin d’en faire des tonnes, et pas besoin de riches ornements pour avoir du charme.
Mais pourquoi notre rhinocéros amoureux penche-t-il plus d’un côté que de l’autre ? Et quand il tombe ? …. Et bien, lisez-le !
Ed. sarbacane, avril 2007, prix : 12 €
Ma note : 4/5
Crédit photo couverture : éd. Sarbacane et Amazon.fr