Les jardins d'Hélène

Menace sur la bibliothèque (Super Lecture Boy) – Arnaud Alméras, ill. de Clément Devaux

16 Février 2018, 14:35pm

Publié par Laure

Derrière Super Lecture Boy se cache un garçon ordinaire : Thomas. Alors qu’il lit des BD à la bibliothèque avec son amie Rose, un phénomène étrange se produit. Tous les livres tombent en poussière sous l’effet d’une fumée rose parfumée à la fraise, projetée par un chien robot.

 

Aussitôt, Thomas se transforme en Super Lecture Boy, le super-héros de la lecture, armé de son gros dictionnaire. Il est aussi capable de lire à toute vitesse, deux pages en même temps, dans un livre fermé ou à travers les murs.

 

Voici le point de départ d’une aventure fantastique avec des machines, des méchants un peu bêtes, un chien robot nommé Attak, mais nul doute que le courage et l’intelligence de Rose et Thomas vaincront.

 

Un peu déçue par cette découverte de la série (qui comptait déjà un premier titre) car il est au final assez peu question de livres et de lecture, ou ils ne sont pas l’enjeu de l’histoire, ou alors de manière très éloignée (prétexte). Je m'attendais à ce que l'on parle davantage de livres. Ça fonctionne bien en revanche côté aventure fantastique.

 

Une typologie assez grande, une mise en pages aérée et de chouettes illustrations en couleurs rendent la lecture ludique et agréable.

 

 

A proposer à partir de 7-8 ans.

 

 

Nathan, coll. Premiers romans, février 2017, 54 pages, prix : 7,20 €, ISBN : 978-2-09-257124-8

 

 

 

Crédit photo couverture : © Clément Devaux et éd. Nathan

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Timoto n’est pas un tigre / Timoto sait déjà bientôt nager – Rémi Courgeon

13 Février 2018, 11:18am

Publié par Laure

Timoto n’est pas un tigre / Timoto sait déjà bientôt nager – Rémi Courgeon

Timoto est un petit tigre, à moins que ce ne soit un enfant ? En tous les cas, il ressemble fort aux enfants autour de nous : il s’invente des histoires, joue, vit de grandes aventures…

 

Voici les deux premiers albums de la série, pour les petits à partir de 3-4 ans.

 

Dans Timoto n’est pas un tigre, notre petit bonhomme joue à se transformer en d’autres animaux, partant du principe que le orange, sa couleur de tigre, c’est nul. Quelques bricoles trouvées dans la maison et le voilà devenu zèbre, girafe, aigle, serpent, mais ce n’est jamais simple. Et quand finalement, être un éléphant semble lui convenir, voilà Timoto pris au piège : « à table mon petit herbivore ! ». De la salade, beurk, je veux redevenir tigre !

 

J’aime beaucoup la fantaisie et l’humour de ce premier titre, ça fait du bien de retrouver son imaginaire d’enfant !

 

Dans le deuxième titre, Timoto sait déjà bientôt nager. Vous noterez bien sûr l’oxymore entre déjà et bientôt ! Timoto aime bien aller à la piscine : on peut jouer avec l’eau (et en ramener un peu à la maison), et ce petit bonhomme a un humour débordant quand il s’agit d’observer les détails. Il aime tellement ça qu’il s’entraine à la maison : il traverse toute la piscine sans respirer, en se faufilant sous le tapis, et il sait déjà nager sans bouée… mais aussi sans eau, à plat dos sur un tabouret. Qui n’a jamais joué à cela étant petit ?

 

Là encore j’aime la fraicheur et le ton malicieux de l’auteur, Timoto rejoint la vague des albums des p’tits plaisirs quotidiens. Simple mais efficace.

 

 

 

 

Quatre autres titres sont annoncés pour l’année 2018 :

- Timoto aime très beaucoup sa maman

- Timoto veut un vrai cheval

- Timoto y arrive presque tout seul

- Timoto a un meilleur copain

 

 

 

Nathan, janvier 2018, 32 pages, prix : 6.95 € chaque

ISBN Timoto n’est pas un tigre : 978-2-09-257687-8

ISBN Timoto sait déjà bientôt nager : 978-2-09-257688-5

 

 

 

Crédit photo couverture : © Rémi Courgeon et éd. Nathan

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L’essence du mal – Luca d’Andrea

11 Février 2018, 12:51pm

Publié par Laure

Traduit de l’italien par Anaïs Bouteille-Bokobza

 

 

Jeremiah Salinger est documentariste américain, marié à une femme originaire du Sud-Tyrol, dans la région des Dolomites, en Italie.

En faisant un reportage sur le secourisme en montagne, il se trouve piégé par une avalanche et sauvé de justesse. Lors de sa convalescence, il entend parler d’un fait divers survenu trente ans plus tôt, et va plonger aux tréfonds du mal pour élucider cette vieille affaire.

 

Le début (et plus largement la première moitié) est très bon : proche du roman d’aventure, avec juste ce qu’il faut de stress, de psychologie, d’intrigue qui se dessine. Mais le cœur du roman repose sur une idée tellement tirée par les cheveux et si peu crédible que plus on avance, plus c’est grotesque. Et tout se complique, trop, pour rendre la résolution du cas plus retorse, mais le lecteur a décroché, tout est trop forcé et invraisemblable. On va jusqu’au bout pour ne rien louper, mais c’est décevant.

 

 

Et il n’y a que moi que ça choque la St Nicolas le 05 décembre (p. 143) ? Pour avoir grandi dans l’est de la France où St Nicolas était très fêté et passait à l’école offrir des chocolats, pour moi, c’est encore et toujours le 06 décembre.

 

 

 

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de ELLE 2018, catégorie Policier

 

 

 

 

 

Denoël, coll. Sueurs froides, octobre 2017, 455 pages, prix : 21,90 €, ISBN : 978-2-207-13578-5

 

 

 

Crédit photo couverture : © Constance Clavel, Image : © David Baker / Arcangel / et éd. Denoël

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La mise à nu - Jean-Philippe Blondel

5 Février 2018, 11:32am

Publié par Laure

« C’était très étrange. Je savais que j’étais chez Alexandre Laudin. Qu’il dessinait mon visage sous tous les angles à grands coups de fusain. Que j’avais cinquante-huit ans. Que j’étais divorcé, père de deux filles adultes. Que j’enseignais l’anglais depuis plus de trente-cinq ans. J’étais conscient du mur blanc en face de moi. De l’éclat de lumière que renvoyait la porte vitrée. Et pourtant, je n’étais plus tout à fait présent. (…) »

 

A quelques années de la retraite, Louis Claret, prof d’anglais, dresse le bilan de sa vie, et revient sur ses souvenirs lors de ses séances de pose pour un ancien élève devenu peintre, Alexandre Laudin.

 

On retrouve ce qui fait le cœur des romans de Jean-Philippe Blondel, un récit intimiste qui fouille les émotions, les souvenirs, les désirs et les joies. Mais de joies pas tant que cela dans cette mise à nu. Une très grande mélancolie, un peu de nostalgie, un récit très personnel, trop peut-être, j’ai le sentiment final de ne pas avoir saisi le projet de l’auteur dans ce roman, si déprimant (je suis encore assommée par la fin).

 

J’avais cette intuition en lisant les premières critiques que ce roman n’était pas pour moi. Il ne me tentait pas, moi la fidèle de toutes les publications de Blondel.

 

Ça arrive, je n’ai pas réussi à ressentir quoi que ce soit pour Louis ou Alexandre, et j’imagine que ce que j’aime dans le roman de l’intime, c’est l’effet miroir. Ces émotions universelles qui font résonance en soi. Je reste étrangère ici à tous les personnages et à leur histoire, le tableau des couleurs chapitrées ne me parle pas. Une mise à nu trop singulière ?

 

 

 

Extraits :

« On connait si peu ses propres enfants, au fond. On connaît si peu les autres, en général. On ne fait que projeter sur eux les fantasmes qu’ils nous inspirent. »

 

 

« […] ce que je cherche avant tout, à cette période de ma vie, c’est de la douceur. Une lucidité tendre, si vous voulez. Sans doute en raison de la fatigue et de l’émoussement. D’un affadissement général de ma personnalité. »

 

 

 

Buchet-Chastel, janvier 2018, 249 pages, prix : 15 €, ISBN : 978-2-283-03022-6

 

 

 

Crédit photo couverture :  ©  éd. Buchet-Chastel

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T'choupi a peur du noir - Thierry Courtin

2 Février 2018, 15:07pm

Publié par Laure

Déjà le 61ème album de T’choupi, le petit pingouin / personnage qui accompagne les enfants dans leurs préoccupations quotidiennes à partir de 2 ans.

 

T’choupi dort chez papi et mamie, mais il a peur du noir et des bruits de la nuit. Ses grands-parents vont le rassurer en lui expliquant ce que sont ces ombres, le grand sapin du jardin et ces bruits, le petit hibou qui lui dit bonne nuit.

 

C’est tendre et tout doux pour les petits, et les parents apprécieront les pages plastifiées indéchirables.

 

La nouveauté, c’est la version audio gratuite qui accompagne le livre (et qui fonctionne avec tous les anciens T’choupi qu’on a déjà, j’ai testé !) : il suffit de télécharger l’appli dédiée, sur tablette ou smartphone, de scanner la couverture, et d’écouter.

 

Pas d’images animées, juste la page de titre fixe qui s’affiche, et la version audio classique avec un petit « ding » à chaque fois qu’il faut tourner la page.

 

C’est donc bien pensé pour accompagner son enfant dans un premier temps en lui lisant l’album et en lui permettant ensuite de l’écouter autant de fois qu’il le souhaite. Il n’est pas nécessaire de rescanner la couverture à chaque lecture, il suffit de rechercher les couvertures dans l’historique de l’application.

 

Ça ne remplace en rien l’interaction avec le parent, le moment partagé, ça peut s’y ajouter si on le souhaite, mais ça n’a rien d’obligatoire non plus. L’album seul ne perd en rien de ses qualités habituelles.

 

 

Nathan, janvier 2018, 22 pages, prix : 5,70 €, ISBN : 978-209-258087-5

Crédit photo couverture : © Thierry Courtin et éd. Nathan

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A voix haute : la force de la parole, un documentaire de Stéphane de Freitas (2017)

1 Février 2018, 11:25am

Publié par Laure

Réalisateurs :  Stéphane de Freitas et Ladj Ly

 

Chaque année en Seine-Saint-Denis (le fameux 9-3) a lieu à l’université de Saint-Denis le concours Eloquentia, proposé à des étudiants de cursus divers et qui vise à élire « le meilleur orateur du 93 »

 

Les étudiants suivent une préparation dispensée par des comédiens, des avocats, des slameurs … Objectif : maîtrise l’art du discours et de la parole, vecteurs de liberté et d’affirmation de soi. Les exercices de rhétorique sont nombreux et on ne peut nier le plaisir à voir évoluer ce groupe, malgré la difficulté des ateliers.

 

Tout est excellent dans ce film : l’idée et ses enjeux, les jeunes, naturels mais engagés et bosseurs dans la bonne humeur, le montage du film, bref, à voir absolument !

Des personnalités différentes qui toutes se rejoignent pour porter leur parole, et sa force quand on la maîtrise.

 

 

 

My Box Productions, Mars Films, France Télévisions, cop. 2016

TF1 Vidéo, cop. 2017

 

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Janvier 2018 en couvertures ...

1 Février 2018, 10:05am

Publié par Laure

En janvier j'ai lu :

                                         

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                          

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En janvier j'ai vu :

 

 

 

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Les sœurs Brontë : la force d’exister – Laura El Makki

31 Janvier 2018, 11:47am

Publié par Laure

Issues d’une famille pauvre mais aimante, les trois sœurs Brontë sont toutes trois écrivains.

 

Cette biographie de Laura El Makki retrace leur histoire familiale, à une époque où l’espérance de vie était de vingt-cinq ans, à cause de la tuberculose et de la mauvaise qualité de l’eau.

 

Leur famille fut rudement éprouvée : 6 enfants rapprochés, les deux filles aînées décèdent rapidement, un seul garçon, qui sera très proche dans les jeux et le parcours littéraire et artistique de ses sœurs Charlotte, Emily, et Anne. Leur mère meurt très tôt, à l’âge de 38 ans, la petite dernière n’a que 20 mois. Leur père en revanche, mourra à l’âge de 84 ans et aura surmonté la mort de ses six enfants.

 

Ce que j’ai trouvé le plus intéressant dans cette biographie, ce sont les parallèles faits entre la vie personnelle et les romans de Charlotte et Emily, expliquant tel ou tel personnage ou lieu.

 

Je regrette un ton un peu trop froid et détaché de la part de la biographe, peut-être un peu trop neutre, sans passion aucune.

 

Je trouve inutiles les 30 pages de notes finales, pour la simple raison que les renvois sont pénibles quand ils ne sont pas faits en bas de page. Je ne les ai donc pas lues. Elles serviront néanmoins à des étudiants ou lecteurs qui ont vraiment besoin d’approfondir le sujet.

 

Sans le prix ELLE je n’aurais jamais lu cet ouvrage mais j’ai apprécié de pouvoir resituer des romans devenus des classiques dans une histoire familiale singulière, loin de la vie mondaine, à une époque où la maladie laissait peu de chances de longévité, et où la place de la femme était inexistante. Intéressant, cette biographie donne envie de se replonger dans les œuvres des sœurs Brontë, ce qui est toujours plaisant quand une lecture en appelle une autre.

 

 

 

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de ELLE 2018

 

 

 

 

 

Ed. Tallandier, novembre 2017, 317 pages, prix : 20,90 €, ISBN : 979-10-210-2437-3

 

 

 

Crédit photo couverture : © Maria Heyens / Arcangel

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L'homme à l'oreille coupée - Jean-Claude Mourlevat

28 Janvier 2018, 11:24am

Publié par Laure

« Il y avait dans un port de la Norvège un très vieil homme à qui il manquait une oreille.

Comment l’as-tu perdue ? lui demandait-on dans l’auberge où il venait s’enivrer chaque soir […] »

 

Et chaque soir pendant six ans, il raconte une autre histoire. Fascinante, étrange, amusante. Jusqu’au soir de sa mort, où l’aubergiste lui demande de lui révéler la vraie histoire. Il en ressort apaisé, à moins que…

 

Une grande richesse en si peu de pages, c’est le point fort de cette collection et de ce texte-ci en particulier. Que de voyages et de vies possibles quand on invente des histoires !

 

 

Un petit roman très sympa qui invite à écrire sa propre histoire, peut permettre éventuellement un lien avec Van Gogh, flirte avec un léger fantastique, mais surtout délivre un message d’ode à l’imaginaire et à la fantaisie. A dévorer sans hésiter.

 

 

 

Th. Magnier, coll. Petite poche, 2003 (nouvelle éd. mai 2015), 42 pages, prix : 3,90 €, ISBN : 978-2-36474-705-0

 

 

 

Crédit photo couverture : © éd. Thierry Magnier

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45 vérités sur les chats – Bruno Gibert

27 Janvier 2018, 09:37am

Publié par Laure

C’est un album destiné aux enfants à partir de 6 ans mais qui ravira tous les adultes amoureux des chats.

 

L’auteur-illustrateur offre 45 dessins pleine page (ou presque) avec en dessous de chacun, une vérité sur le félin, souvent noir, mais pas toujours. 45 maximes parfois fantaisistes mais toujours justes.

 

Beaucoup d’humour, des références qu’il faudra parfois expliquer aux enfants, des phrases poétiques : « on ne verra jamais en vacances un chat se rouler dans les vagues », « rien à faire : toujours les chats n’en feront qu’à leur tête »

 

Première phrase : « Tous les chats lisent avec leurs fesses » et sur le dessin, un chat noir de dos, assis sur une page de texte. Qui n’a pas essayé de lire un journal ou un magazine ouvert à plat sur une table et n’a pas vu aussitôt son chat s’asseoir ou se coucher dessus ?

 

Un petit plaisir dont on ne se lasse pas, beau papier épais et belle mise en page, si vous aimez les chats, n’hésitez pas. Au pire, prenez pour prétexte un enfant à qui l’offrir, puisqu’il est bien référencé en album jeunesse, mais comme tous les bons livres, il est fait pour tous.

 

 

Albin Michel Jeunesse, coll. Trapèze, octobre 2017, 56 pages, prix : 12,90 €, ISBN : 978-2-226-40110-6

 

 

 

Crédit photo couverture : © Bruno Gibert et éd. Albin Michel Jeunesse

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