Les jardins d'Hélène

Flora Banks - Emily Barr

23 Mars 2017, 14:24pm

Publié par Laure

Traduit de l’anglais par Julie Sibony

 

Flora Banks souffre d’amnésie antérograde depuis l’âge de dix ans, sa mémoire s’efface systématiquement au bout de deux à trois heures, seuls quelques souvenirs d’avant le drame lui restent. Ses parents ont donc créé une bulle protectrice autour d’elle, elle ne sort quasi jamais, tient un carnet qu’elle relit régulièrement pour savoir qui elle est et ce qu’elle a fait plus tôt, et note toutes sortes de mémos sur son poignet.

C’est d’ailleurs sur son poignet qu’est tatouée cette phrase : « Flora, sois forte ».

 

Le récit est à la première personne, celle de Flora, ce qui est un exercice assez réussi et étonnant, puisque bien sûr, elle va être amenée à redire régulièrement les mêmes choses, du fait de sa maladie.

 

Son univers assez protégé va basculer lorsqu’un soir elle embrasse un garçon sur la plage, et s’en souvient encore les jours suivants. Mais ce garçon part étudier au Spitzberg, sur une île norvégienne près du pôle Nord. Le grand-frère de Flora, dont elle n’a que très peu de souvenirs, est gravement malade et ses parents le rejoignent à Paris, la laissant seule, ou du moins aux bons soins d’une amie, pensent-ils alors. Flora va braver sa peur et son monde feutré pour aller rejoindre ce garçon.

 

L’aventure est forcément stupéfiante, compte tenu de son handicap. Mais les gens qu’elle rencontrera seront toujours bienveillants. C’est là bien sûr qu’on oubliera volontiers le peu de réalisme de l’histoire pour se laisser emporter par la personnalité de Flora et la construction de l’intrigue par l’auteur, qui tient en haleine et fait avancer à toute vitesse.

 

Je regrette un peu le tourbillonnement de la fin, avec l’éternel secret de famille, qui vire un peu au mélo. Mais il s’agit avant tout d’un roman pour adolescents, où les émotions sont vite exacerbées, et tendent vers un passage à l’âge adulte.

 

C’est un roman plaisant et bien construit.

 

Casterman, mars 2017, 367 pages, prix : 16 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © éd. Casterman.

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Le groupe - Jean-Philippe Blondel

12 Mars 2017, 14:30pm

Publié par Laure

Il était une fois dans un lycée de province la mère Grand et le père Roussel… Non, arrêtons le mauvais conte. Même s’ils sont ainsi nommés par les élèves, l’histoire est bien plus belle et bien plus forte.

Reprenons.

 

Marion Grand, 36 ans, professeur de philosophie, et François Roussel, professeur d’anglais et écrivain reconnu (qui n’est autre que le double de Jean-Philippe Blondel) mettent en placent un atelier d’écriture destiné à dix élèves de Terminale, exclusivement des Terminales, mais toutes filières confondues. Eux-mêmes ne sont pas des profs des lettres, point de sectarisme. Ils sont donc douze, adultes compris, et tous vont se prêter au jeu de l’écriture contrainte.

 

 

Où commence la fiction et où s’arrête la vérité ? Jusqu’où peut aller la mise en abyme ? L’acte d’écrire n’est-il pas déjà lui-même nécessairement fictionnel ? C’est sur ces questions que nous entraine l’auteur, mêlant récit et extraits des productions des élèves. Enfin ça c’est ce que nous fait croire le prologue et les passages en italique. Le vraisemblable est-il vrai ? Est-ce important ? J’ai aimé laisser le doute un temps s’immiscer, reconnu la finesse et la justesse habituelles de l’auteur pour dire l’intime, le cheminement intérieur des membres du groupe dans leurs confrontations, et la fin, cette dernière séance, et le texte du prof, magnifique.

 

 

Jamais Jean-Philippe Blondel n’aura été aussi brillant dans la construction de son roman. Toutes les clés y sont, du prologue aux dernières lignes en passant par la dédicace, l’ensemble est habile et l’auteur montre une fois encore combien il sait observer les adolescents qui l’entourent au quotidien.

 

 

Peut-être y a-t-il de-ci de-là une pointe de nostalgie d’une jeunesse passée qui ne reviendra pas et qui demeure pourtant perpétuellement là, dans ces lycéens qui chaque année se renouvellent. Combien l’humain et l’attention bienveillante sont au cœur de la vie.

 

 

Un très beau roman sur l’acte d’écrire, dans toutes ses manipulations possibles. L’art d’écrire s’apprend-il et se transmet-il ?

Un bon écrivain sait revêtir tous les costumes, Jean-Philippe Blondel le démontre ici brillamment.

 

 

 

Actes Sud junior, coll. Romans Ado, mars 2017, 125 pages, prix : 13 €

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Crédit photo couverture : © plainpicture/Briljans/Stefan Berg et éd. Actes Sud junior

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Zanzara - Paul Colize

10 Mars 2017, 10:45am

Publié par Laure

Zanzara - Paul ColizeFrédéric Peeters, 28 ans, est journaliste web au Soir, quotidien belge.

 

Il est appelé par un homme qui souhaite le rencontrer pour lui confier une affaire, vite, car il se sent menacé. Lorsque le journaliste s’y rend le lendemain, l’homme est mort, vraisemblablement assassiné. Le problème est que le décès est antérieur à son appel téléphonique.

 

La police conclut à un suicide, sans s’étonner outre mesure de la disparition d’un ordinateur et d’un téléphone, et de la position de l’arme.

 

Mais Fred, hyperactif qui carbure à l’adrénaline depuis qu’un drame personnel l’a atteint dans son enfance, n’en démord pas : ce n’est pas un simple suicide. Son enquête le mènera jusqu’à Odessa, en Ukraine et remontera au massacre du 02 mai 2014.

 

Mêlant vie personnelle mouvementée (sa copine est mariée et indécise, drame familial), outrances nocturnes alcoolisées et ténacité, Fred ira au bout.

 

Le roman se lit très vite, peut-être parce que l’écriture est facile, dans un langage très familier, parfois peut-être un peu trop relâché, mais cela accentue la rapidité, de l’intrigue et de lecture. C’est peut-être aussi pour cela qu’on l’oublie assez vite.

 

Le final se veut tape-à-l’œil et cinématographique, pourquoi pas, l’ensemble est cohérent et la construction prend tout son sens à la fin, lorsque l’on revient alors sur le prologue et les passages intercalés en italique.

Les caractères s’expliquent par le vécu familial.

 

Bref ça fonctionne comme un bon polar, mais pour ma part l’auteur m’a un peu perdue quand l’intrigue est devenue politique et historique et par son écriture un peu trop « à la va comme j’te parle ».

 

 

 

Fleuve noir, mars 2017, 320 pages, prix : 19,50 €

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Crédit photo couverture : © Loïc Vincent / éd. Fleuve.

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Les élections – Sylvie Baussier et Maud Riemann (ill.)

9 Mars 2017, 15:50pm

Publié par Laure

Voici un titre qui tombe à propos, à quelques semaines des élections présidentielles en France.

L’album répond de manière simple à des questions telles que « qu’est-ce qu’une élection ? faut-il réfléchir avant de voter ? Est-on obligé de voter ? (Dans certains pays oui !) Les élus reflètent-ils toute la population ? A quoi sert un maire ? Les élections sont-elles toujours justes ? », et ainsi de suite.

Idéal pour répondre aux questions des enfants qui nous entendent parler politique et élections à la maison !

 

La mise en page est claire et aérée, les illustrations simples mais parlantes (et efficaces pour les infographies notamment). Un lexique reprend l’ensemble du vocabulaire spécifique à la fin.

 

Une seule remarque sur le quinquennat : à la question « est-ce que le Président reste longtemps en poste ? » l’auteur répond : « il est élu pour cinq ans. Il peut être réélu une fois, pas plus. C’est arrivé à François Mitterrand (1981-1995) et à Jacques Chirac (1995-2007) ». J’attends le petit malin qui me dira que deux fois cinq font dix, il manque donc peut-être une ligne pour expliquer le passage du septennat au quinquennat.

A part cela, c’est parfait !

 

Nathan, collection Questions ? Réponses ! 7+ n° 46, mars 2017, 32 pages, prix 6.95 €

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Crédit photo couverture : © Maud Riemann et éd. Nathan

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Lettre à celle qui lit mes romances érotiques, et qui devrait arrêter tout de suite – Camille Emmanuelle

4 Mars 2017, 07:30am

Publié par Laure

Camille Emmanuelle est journaliste et spécialiste des questions de sexualités et des cultures érotiques. Pendant un temps de vaches maigres, elle a écrit des romances, ce genre nouveau qui n’est autre que du roman sentimental érotique. Le « mommy porn », comme l’a lancé le déferlement numérique de Fifty Shades of Grey et l’engouement des lectrices. Les éditeurs, pas idiots et sentant le bon filon commercial, ont suivi.

 

C’est donc sous pseudonyme qu’elle a signé pour des séries de romance, extrêmement codifiées.

 

Dans cet essai, elle détaille avec humour et précision le mécanisme sidérant, contraignant - et qui va à l’encontre de l’émancipation des femmes- du cahier des charges exigé par certaines maisons d’édition.

 

De manière légère mais précise et fine, Camille Emmanuelle s’adresse à une lectrice imaginaire, qu’elle appelle Manon, consommatrice de romances, et lui explique les dessous du genre, et comment on la prend clairement pour une idiote.

 

Difficile de ne pas surligner tous les paragraphes, tant j’ai adoré cet ouvrage.

 

Essayons de rester dans la limite du raisonnable et du court extrait :

p. 13 : « Ces romances, qui remplissent de plus en plus les rayonnages des librairies et des supermarchés, sont nocives. Pas uniquement à cause de leur style, pauvre et formaté. Elles sont surtout nocives dans les messages qu’elles véhiculent sur le couple, l’amour et le sexe. Si la presse féminine, elle, dicte aux femmes comment être belle, mince, naturelle et branchée, les romances, elles, fabriquent des fantasmes prêts à consommer. Des fantasmes qui restent dans les clous et s’inscrivent dans le cadre d’une relation homme-femme ultra-traditionnelle. Lectrice type – toi, Manon -, tu dois mouiller ta petite culotte, mais il ne faudrait pas non plus que tu t’émancipes. »

 

Et là j’entends bien le discours type de la lectrice de romances (j’entends le même au travail tous les jours, de celles qui veulent du léger, facile, qui fait du bien le soir quand elles sont fatiguées) :

p. 14 : « tu vas me dire, Manon, que tu t’en fous, de tous ces propos féministes, que toi, tu veux juste passer un bon moment et t’évader. Il faut rêver, bien sûr. Mais peut-on rêver, s’amuser, s’évader, s’exciter, sans que l’on nous impose un modèle de couples, de femmes, d’hommes, de sexualité rétrograde ? »

 

Chaque personnage a sa fiche Excel, sa blessure secrète, la femme est toujours jeune stagiaire ou étudiante, l’homme est toujours milliardaire, et tout reste toujours propret, surtout le sexe, décrit de manière évanescente. Une sexualité à la Barbie et Ken. Et on n’oublie pas le placement de produit, marques de luxe à gogo tant qu’à faire.

 

Mais l’auteur a de la culture, et ne manque pas de rappeler les classiques de la littérature érotique, et pour les contemporains, tous les titres parus notamment chez La Musardine, avec entre autres la collection « Osez (20 histoires de …) », et des auteurs comme Esparbec ou Octavie Delvaux.

 

p. 123 : « Les romances s’arrêtent là où commence le quotidien, juste après le mariage. » La suite est hilarante et vous ne manquerez pas d’avoir, et ce tout au long du livre, le sourire jusqu’aux oreilles. Enfin un bouquin intelligent, et plein d’humour, ce qui ne gâche rien !

 

Et cerise sur le gâteau, il m’a permis de découvrir à la fois une auteure à la bibliographie attrayante et une collection chez un petit éditeur indépendant qui propose d’autres titres tout aussi attirants sur des sujets très différents. Double réussite, donc.

 

 

Les échappés, février 2017, 144 pages, prix : 13.90 €

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Crédit photo couverture : © Dessin de Coco – conception graphique : Nicolas Trautmann – éditions Les échappés.

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Samedi – Ian Lendler, ill. de Serge Bloch

3 Mars 2017, 10:14am

Publié par Laure

Samedi - Ian Lendler et Serge BlochAh ! l’approche du week-end ! Le samedi, c’est super, on reste à la maison, on va réveiller ses parents (qui sont moins ravis) et on passe du temps ensemble, à lire, à jouer, à manger, à faire des bêtises, et à accomplir quelques corvées d’entretien de la maison et du jardin.

 

Essentiellement dans des tons bleu, rouge et saumon, les illustrations montrent bien la fantaisie, la facétie des enfants ou la résignation des parents.

 

Un album drôle sur le temps passé en famille, et sur le décalage entre le point de vue des enfants et celui des parents. Et quand on est triste parce que le samedi s’achève, pas de souci, le lendemain c’est dimanche, et on recommence !

 

Parfait si vous êtes des parents qui travaillent du lundi au vendredi, si comme moi vous travaillez tous les samedis toute la journée, ça tombe un peu à plat, mais vos enfants savent déjà qu’ils n’ont pas forcément le même rythme que les copains. Quel que soit le jour, on a tous connu ces moments partagés et c’est tant mieux :-)

 

 

Nathan, mars 2016, 32 pages, prix : 10 €

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Crédit photo couverture : © Serge Bloch et éd. Nathan

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Havre nuit – Astrid Manfredi

2 Mars 2017, 09:17am

Publié par Laure

Havre nuit - Astrid ManfrediLe soir du 31 décembre, une étudiante rentre au Havre après s’être fâchée avec ses parents. Elle prend un auto-stoppeur sur une aire d’autoroute. Ils s’arrêtent à la fête d’une copine de la conductrice. Puis elle rentre chez elle, seule, complètement ivre. Le lendemain, elle apprend à la télé que la fille de la veille, Estelle, a été assassinée à Deauville. Dans la foule derrière, elle reconnaît son auto-stoppeur.

 

Le roman remonte ensuite le fil des histoires de deux personnages complexes et sombres : Laszlo Kovac, le meurtrier, et Alice Casabelle, la flic.

 

Laszlo n’a été ni désiré ni aimé par sa mère, qui ne s’est jamais remise de la mort de son compagnon, père de Laszlo, qui s’est tué dans un accident de moto, collé à sa maîtresse.

 

Alice, elle, ne s’est jamais remise du suicide de sa mère malade.

 

Les deux se sont rencontrés, auraient pu s’aimer, mais la violence, brute, intérieure et extérieure, en a décidé autrement.

 

Une fois encore, Astrid Manfredi livre un roman noir, dérangeant, qui met en avant ce que la société a de plus sombre. Ses personnages communiquent par meurtres interposés, lesquels sont d’une cruauté rare, esquissée en une ou deux phrases mais lourdes de sens. La folie n’est jamais loin.

 

Dans son premier roman déjà, la petite barbare, c’est son écriture, percutante, qui m’avait accrochée. Ici encore, c’est le style qui attrape, cette deuxième personne qui interpelle, et ce « je » anonyme du départ qui prendra sa place à la fin, ce détachement pour décrire la violence de la société.

 

J’apprends par mon libraire qu’il s’agit en réalité d’une trilogie sur les violences urbaines, dont nous attendons donc le troisième titre. Il en ressort néanmoins ce point commun du travail intéressant sur l’usage de la langue et sur l’analyse pointue de la psychologie des personnages. Si ce deuxième opus m’a moins heurtée que le premier (et au fond j’aime que la littérature dérange), il n’en demeure pas moins qu’Astrid Manfredi a une force rare dans sa façon d’écrire et de mettre en fiction des histoires qui interpellent. Je répondrai donc présente à la sortie de son troisième roman.

 

Ce ne sont pas pour moi des coups de cœur renversants, mais je trouve qu’il y a quelque chose de vraiment intéressant chez cette auteure, qui semble être en train de s’inscrire dans la durée. La construction d’une œuvre qui prendra tout son sens dans son ensemble.

 

 

Badge Lecteur professionnel

 

 

Belfond, février 2017, 224 pages, prix : 18 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Anne Bullat-Piscaglia - ©Photo : Thomas J.Peterson / Getty Images – et éd. Belfond.

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Février 2017 en couvertures ...

1 Mars 2017, 10:19am

Publié par Laure

En février, j'ai lu :

(Les couvertures sont cliquables quand elles renvoient à un article)

 

 

      

 

 

     

 

 

   

 

 

    

 

 

 

 

En février, j'ai vu :

 

   

 

 

   

 

 

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Je rachète ou pas ? (Les cosmétiques du mois # février 2017)

27 Février 2017, 18:24pm

Publié par Laure

Je rachète ou pas ? (Les cosmétiques du mois # février 2017)

12 produits terminés ce mois-ci, c’est parti !

 

- Un seul gel douche (il y en a plusieurs d’entamés !) : extradoux douceur de lait de chez Auchan, hydratant, sans paraben, sans phenoxyethanol ; flacon de 300 ml, le truc qui coûte rien (1,79 €), qui a une texture onctueuse et un parfum assez neutre : je lui préfère celui senteur « lait de coton » ou "lait d'amande", mais sinon, oui, ça fait partie des basiques que j’aime et suis tout à fait susceptible de racheter. Je ne sais pas s’il existe toujours car Auchan vient de changer toute sa gamme douche qui s’appelle désormais Cosmia.

 

 

- Un shampooing et après-shampooing 2en1 qui date de Mathusalem (belle couche de calcaire dessus), spécial cheveux colorés et abîmés, marque Cien de chez Lidl : très bien, mais j’essaie d’acheter désormais des shampooings et soins plus soft sans sulfates pour préserver la couleur, donc je ne vais pas racheter mais il fait le job si on cherche du rapide pas cher.

 

 

 

- Déo Sanex, gamme Natur Protect, le vert, peaux normales, 24 H, mon préféré dans la gamme. Sans sels d’aluminium mais à la pierre d’alun (d’aucuns disent que c’est du pareil au même), je le trouve efficace et je le rachète régulièrement. La présentation aérosol permet de s’habiller tout de suite après, ce qui est plus délicat avec les formes billes (je trouve).

 

 

 

- Un déo de voyage en vaporisateur sans gaz, de chez Sephora, acheté trois fois rien pendant leurs soldes, 10 ml, le flacon est tout petit et tient dans la main. Sans sels d’aluminium et sans parabènes, promet une efficacité de 24 heures. Il est totalement inefficace, et irritant avec l’alcool qu’il contient. Ça va un jour d’hiver où vous restez chez vous, mais utilisé en voyage en été, à marcher toute la journée, oubliez !!

 

 

 

 

- Crème corps « Formule ensorcelante anti-peau de croco » de chez Garancia, 3 en 1 : nourrit et hydrate 24h ; gomme sans grain et lisse ; raffermit. Pour tous types de peaux. 98% d’ingrédients naturels dont pas mal de bio. Tube de 150 g reçu dans un coffret cadeau pour Noël, j’ignore donc son prix (23,50 € sur le site de la marque). C’est un très bon produit mais que j’ai détesté pour une seule raison dès la première utilisation : ce truc « pue la mort », le vieux, le rance. Je ne suis pas allée vérifier en magasin pour comparer avec un autre tube, le coffret semblait avoir été conçu pour Noël, et la bougie offerte avec a les mêmes notes de fond, donc je pense que c’est lié à l’un des ingrédients. Je l’ai utilisé jusqu’au bout parce que c’était un cadeau qui me faisait réellement plaisir, mais non je ne rachèterai pas, je trouve le parfum vraiment trop désagréable. Dommage car en soi le produit hydrate bien, je ne me prononce pas sur le lissant et raffermissant (peut-être, rien de flagrant).

 

 

 

- Masque hydratation intense, gamme Hydra Végétal de chez Yves Rocher, tube de 75 ml, (prix : 13,90 € mais il y a toujours des promos chez Yves Rocher), à la sève d’érable et à la sève d’agave bleue issue de l’agriculture biologique, avec plus de 90% d’ingrédients d’origine naturelle : j’aime beaucoup ce produit, frais, délassant, hydratant, facile à appliquer et à rincer, apaisant sur la peau. Je pense le racheter. Moins pratique que les masque en tissu type Sephora, mais bien plus économique pour le nombre d’utilisations.

 

 

 

- Elixir jeunesse, sérum « essence double action, réparation + anti-pollution) : flacon en verre avec pipette, prix : 35,80 € (promos possibles pour l’avoir à moitié prix) : une texture aqueuse très agréable, qui pénètre très vite, laisse la peau douce, rien remarqué sur la « réparation » et ma campagne n’a pas l’air si polluée, mais je suis susceptible de racheter pour la « légèreté » du produit, non gras et non collant, son absorption rapide par la peau. Le prix avec remises est attractif pour un sérum.

Le flacon pipette fonctionne bien, même si ce n’est pas ce que je trouve le plus pratique.

 

 

 

- Super gelée démaquillante yeux, Sephora, flacon pompe 125 ml, promet une double action démaquillage et soin. Acheté en soldes on le trouve à un prix raisonnable, sinon un peu cher au prix fort (6,95 €) pour un démaquillant pour les yeux. Mais j’aime beaucoup sa facilité d’utilisation, la texture gelée qui ne coule pas, l’impression d’en utiliser moins qu’un produit liquide, efficace et agréable. Je rachète de temps à autre. J’aime aussi l’équivalent chez Mixa en grandes surfaces.

 

 

 

- Eau micellaire démaquillante, aux 3 thés détoxifiants, visage, yeux, lèvres, Yves Rocher, format voyage (50ml) reçu en cadeau dans la boutique. Le format voyage était pratique mais ce n’est franchement pas la meilleure eau micellaire du marché, elle ne démaquille pas suffisamment à mon goût, même si je n’ai pas rencontré de problème avec. Je ne pense pas la racheter.

 

 

 

 

- Papiers matifiants « Adopt » : incontournables de ma salle de bain ou de mon sac à main, ils font partie des moins chers (2,95 € les 80 feuilles), ce qui est toujours important quand on en utilise quotidiennement. La boite n’est pas distributrice, mais à ce prix-là on lui pardonne. A commander en ligne car la marque a fermé plusieurs de ses boutiques et il n’y en a plus par chez moi. J’ai vu qu’Yves Rocher en avait sorti, à tester donc !

 

 

 

 

Pour finir, un peu de vide dans les mascaras, en fin de vie :

 

- Le volum’up d’Agnès B, coloris gris lin. C’est le seul mascara gris (plus doux que le noir) qui restait sur le marché, j’avais fait des stocks au moment de la liquidation de la marque, cette fois c’est bien fini et je n’en ai trouvé nulle part ailleurs.

- Mascara Phenomen’eyes de Givenchy, coloris Vintage Bronze : pas fan de la brosse boule très spéciale, mais je l’avais acheté pour sa couleur. Eh bien là il va falloir désormais se contenter de noir ou de marron, ou de bleu les jours de folie, mais un peu trop 90’s.

 

 

Voilà pour cette fois 😊

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Nous irons tous au paradis – Fannie Flagg

25 Février 2017, 15:10pm

Publié par Laure

Traduit de l’américain par Jean-Luc Piningre.

 

Elner Shimfissle est une adorable petite vieille, octogénaire, qui vit seule avec son chat Sonny (7ème du nom), mais à qui sa nièce et quelques amis rendent régulièrement visite. Un matin, alors qu’elle cueille des figues pour faire de la confiture, elle est piquée par un essaim d’abeilles et tombe de l’arbre. Elle est emmenée à l’hôpital et malheureusement son décès est prononcé assez rapidement.

 

Sa famille et tous les habitants d’Elmwood Springs sont émus et réfléchissent déjà à l’hommage qu’ils vont lui rendre. Ils prennent soin de ranger sa maison, récupérer son chat, etc. C’est aussi pour eux l’occasion de s’interroger sur la vie qui peut s’arrêter à tout moment, et donc sur leur propre rapport à la mort, à la famille, aux proches, à l’importance de dire aux gens qu’on les aime tant qu’ils sont là.

 

Mais pendant ce temps-là sur son lit d’hôpital, Elner est bien consciente de tout ce qui l’entoure, sans comprendre ce qu’il lui arrive. Elle est en train de vivre ce qu’on appelle une expérience de mort imminente. Elle en sortira bien vivante, à la grande frayeur et surprise du corps médical et de tous ses proches.

 

Mais la suite est plus compliquée qu’il n’y paraît, car bien sûr, lorsqu’elle raconte son aventure, tous la pensent folle et craignent alors qu’elle ne soit internée, et lui demandent de ne pas en parler. Pourtant certains des détails qu’elle narre sont bien réels et impossibles à inventer. L’hôpital de son côté craint des poursuites judiciaires.

 

Nous irons tous au paradis est un roman léger, fantaisiste, et débordant d’humour et d’ironie. Le personnage d’Elner est très attachant. Pourtant au bout d’un moment le roman s’essouffle un peu, l’expérience de mort imminente se révèle un peu longue et plate, et l’après tout autant.

 

L’ensemble reste néanmoins léger et sympathique et fait passer un bon moment.

 

 

Cherche midi, septembre 2016, 390 pages, prix : 20 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © tributetoalfred et éd. Du Cherche-Midi.

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