Overblog me rappelle que....
Ce blog a 11 ans aujourd'hui.
Voilà c'est dit. 😃🎂🎁📚🎉🌞
(Oui c'est à peu près tout l'effet que ça me fait)
Eh bien entamons ensemble la 12 ème année ☺💕
(Toujours pas eu le temps de refaire les peintures)
50 ans, bibliothécaire, avec thé et chats. Je dépose ici les marques que mes lectures ont tracées.
Ce blog a 11 ans aujourd'hui.
Voilà c'est dit. 😃🎂🎁📚🎉🌞
(Oui c'est à peu près tout l'effet que ça me fait)
Eh bien entamons ensemble la 12 ème année ☺💕
(Toujours pas eu le temps de refaire les peintures)
Un sacro-saint bilan avant d'ouvrir une nouvelle page, vers de nouvelles lectures et découvertes :
En 2016, j'ai lu 106 livres (soit 11 de plus qu'en 2015), parmi lesquels 20 BD ou mangas, 5 romans ados, 5 polars, 8 essais ou docs, 62 romans français, 6 romans étrangers traduits seulement. Je ne compte jamais les albums enfants et très courts romans jeunesse. Si je les avais achetés, ces livres m'auraient coûté 1582,37 euros. Je n'ai déboursé que 66,60 euros. Le reste provient de bibliothèques, services de presse, jurys littéraires, prêts entre amis...
Sur ces 106 livres, 40 n'ont pas été commentés sur le blog (parce que je suis fainéante et que la lecture et le blog doivent rester un plaisir, jamais une corvée)
Sur ces 106 titres, que m'en reste-t-il ? Lesquels suis-je capable de résumer comme cela sans revenir à mes notes ?
En romans je retiendrai de cette année 2016 :
- Le roi n'a pas sommeil, de Cécile Coulon (Viviane Hamy, 2012)
- Surtensions, d'Olivier Norek (Michel Lafon, 2016)
- Puissions-nous être pardonnés, d'A.M. Homes (Actes Sud, 2015)
- Enfants du diable, de Liliana Lazar (Seuil, 2016)
- La chance que tu as, de Denis Michelis (Stock, 2014)
- Tropique de la violence, de Nathacha Appanah (Gallimard, 2016)
EN BD je retiendrai :
- La tristesse de l'éléphant, de Nicolas Antona et Nina Jacqmin (Les enfants rouges, 2016)
- L'adoption tome 1, de Zidrou et Monin (Bamboo, 2016)
Que 2017 offre à tous les amoureux des livres et de la lecture de belles découvertes, inédites ou anciennes, parce qu'il n'y a pas de date de péremption sur la littérature, de beaux partages et moments d'échanges.
Bonne et heureuse nouvelle année, bande de lecteurs ;-)
Âmes sensibles et estomacs délicats s'abstenir, ne lisez pas ce billet (ou ne dites pas après que je ne vous avais pas prévenus)
Fifille a 19 ans et commence son deuxième semestre de P2. Kesako ?
Autrement dit, pendant 3 semaines, à raison de 2h30 par jour, elle dissèque un pauv'papi mort qui lui a rien fait et qui a gentiment fait don de son corps à la science. Moyennant deniers, car la faculté de médecine incinérera les corps à la fin.
Cela avait commencé par un timide texto : « j'ai découpé mon premier papi mort aujourd'hui ». Puis sont venus quelques détails les jours suivants, l'écartèlement rigolo des clavicules, le découpage de la trachée, l'étude des cordes vocales, et sa conclusion, toujours par sms : « c'est trop cool ».
Premier retour à la maison après 15 jours, elle arrive juste pour le dîner et nous dit que cet après-midi, elle avait un cerveau dans les mains (mais pas celui du papi, la boite crânienne, c'est pour la semaine prochaine). Puis elle nous a énuméré et décrit l'état normal ou non de tous les organes, ce qu'elle en faisait, le dernier repas du mort, les points de couture appris, et à la fin l'agrafeuse magique, le corps qui moisit malgré les solutions bactéricides tous les soirs, (son papi était plus souffrant que les autres, elle en aura un neuf cette semaine ^^) les odeurs parce que quand même, ça fait 15 jours qu'ils sont dessus, et encore, je vous épargne les détails.
Son frère a essayé de replacer le débat sur un plan économique : payer pour donner son corps à une faculté de médecine coûte sans doute moins cher que des obsèques auprès des Pompes Funèbres (c'est un point de vue, certes, même si je ne pense pas que ce soit la motivation première!)
Fifille : ben franchement il reste pas grand-chose à incinérer vu que tout ce qu'on enlève, on le met dans des poubelles et que mon papi, il est tout vide là
Moi : ben si fifille, le contenu de tes poubelles justement !
Son frère : ben oui, c'est pas le camion des ordures ménagères qui les ramasse sur le trottoir hein !
Fifille rit volontiers de sa bêtise, mais n'en jetez plus, avec son frère on décrète que finalement on n'a pas faim et qu'on va ranger le restant du repas au frigo.
En plus j'ai mal à la tête depuis deux jours, ça m'épuise et me rend vaguement nauséeuse.
Fifille : tu as une méningite
Son frère : non, tu fais un AVC. Les prémices.
Moi : bon ben vous m'enterrerez demain, là maintenant, je vais me coucher hein.
Tout cela pour dire qu'une centaine d'étudiants ouvrant des corps pour les analyser morceau par morceau, dans tout ce qu'il peut y avoir de plus éprouvant, sans qu'un seul ne fasse un malaise ou n'ait une appréhension, mais au contraire, trouve cela génial, à tout juste 19 ans, 20 ou 21 parfois, moi je dis bravo.
Quand elle m'avait demandé « Gray's anatomie » en cadeau pour ses 19 ans, j'avais répondu « mais tu as vu toutes les saisons, non ? », avant qu'elle ne me précise : « mais maman, je veux la 3ème édition de juillet 2015, 1128 pages, 3,064 kg, 83 euros ». Moi aussi j'avais ri de ma bêtise. Et appris quelque chose (tout est dans le A !)
Bon courage ma fille, mais de grâce, épargne nos déjeuners en famille :-)
(et non je ne t'autorise pas à t’entraîner sur les chats, et puis d'abord ils sont bien vivants)
(mais oui j'apprécie l'humour de ma bénévole quand elle me souhaite un bon week-end : « gare aux papis si Anne-Claire est dans le coin ! »)
Une 10 eme année qui s'achève dans ces jardins, déjà,
10 ans, c'est long. Il serait grand temps de refaire les peintures et de donner un grand coup de balai.
Désherber les massifs et semer de nouvelles graines.
Ou laisser faire et entrer dans une 11 eme année,
A moins de lever l'ancre et fermer la porte délicatement.
On ne va pas s'endormir sur des statistiques à n'en plus finir (pour cela il y a le sacro saint rapport annuel au Ministère de la Culture qui va nous cueillir en début d'année, n'est-ce pas les collègues, j'exprime déjà mon désespoir du labeur à venir ^^), alors au plus court :
en 2015, j'ai lu 95 livres, soit 3 de moins qu'en 2014 (je ne compte pas les albums jeunesse bien sûr, ni les très très courts romans jeunesse), parmi lesquels 27 BD, qui si je les avais achetés, papier et numérique confondus, m'auraient coûté environ 1400 euros.
(à la louche, les 3/4 sont empruntés gratuitement en bibliothèque publique, un petit quart sont des services de presse papier ou (de plus en plus) numériques, et l'infime partie restante correspond à quelques achats ou cadeaux ou exhumations de mes étagères trop pleines.
Un peu moins d'une centaine, c'est pas grand-chose par rapport à d'autres, certains de mes lecteurs ou bénévoles à la bibli, amis ou connaissances, et c'est beaucoup par rapport aux moyennes nationales, en croisant plusieurs sources, on tourne autour d'une moyenne de 15 livres lus par an en France.
On oublie les stats pour ne garder que ce qui m'a vraiment séduite et surprise par son originalité et sa qualité :
Les deux seuls ouvrages "5 étoiles" de mon année sont des BD, (la première m'a été conseillée par mon libraire BD, la seconde est une découverte perso sur les tables de ce même libraire),
peut-être que je suis tout simplement de plus en plus difficile en matière de romans. Il y a eu quelques très belles lectures, quelques 4,5 sur 5, mais une note, c'est toujours arbitraire, un ressenti, à un moment donné, alors zou, les pages se tournent et s'oublient hélas un peu trop vite, comme la surproduction qui tourne sur les tables des libraires.
J'attends désormais de nouvelles découvertes, les auteurs que je suis et qui sortent un nouveau titre en janvier, les auteurs que je vais recevoir, les coups de coeur que me proposeront mes libraires ou les passionnés à l'enthousiasme ravageur, en club lecture ou ailleurs.
Parce que la lecture se joue des chiffres et des dates et n'est pas si périssable que cela (seuls certains livres le sont), glissons doucement vers 2016... puisque de toute façon, on n'aura jamais assez d'une vie pour en venir à bout.
Alors à l'année prochaine !